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Solliès Ville
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- Jimre (2024)
Posté le 24-10-2024 10:55 par Jimre
Revest les Eaux
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- Jimre (2024)
Posté le 24-10-2024 10:54 par Jimre
Le Castellet
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- Jimre (2024)
Posté le 24-10-2024 10:53 par Jimre
La Garde
La Garde
La commune de La Garde (La Gardo en provençal) tient son nom de son rocher qui, au Moyen Âge, a servi de poste de guet.
La Garde possède des vestiges de l'Antiquité et de la période romaine, notamment un pressoir à huile proche du campus de l'Université16,17. Le saint patron de la commune, saint Maur, est, selon la légende locale, un dénommé Maur qui passa par là en 542. Affamé lorsqu'il entra dans le village, une vieille femme lui donna du pain et des oignons. Maur les bénit et décida qu'à partir de ce jour, les oignons de La Garde auraient la douceur de la pomme.
Cité en 1056 sous le nom de Guarda, le château fut fief des évêques de Toulon au XIIIe siècle, de la seigneurie de Castellane au XVe, puis de la seigneurie des Glandevès et enfin des Thomas. Aujourd'hui, il n'en reste que la chapelle et une tour d'angle.
Vigie de Toulon au Moyen Âge, La Garde a subi de nombreuses invasions mais aussi les guerres de Religion. Elle fut saccagée en 1707 par les troupes de Savoie alors qu'elle était connue sous le nom de La Garde lès Toulon.
Pour « punir » la ville de Toulon de s'être livrée aux Anglais, Napoléon Bonaparte transféra le quartier de Sainte-Marguerite au village de La Garde. C'est pourquoi il y a une mairie annexe dans ce quartier, un peu éloigné du centre-ville administratif de la commune. En revanche, au XIXe le quartier du Pradet se détacha de La Garde et devint une commune indépendante. Jean Aicard, poète et lettré provençal, vécut à La Garde.
Du rocher d'andésite (un ancien dyke excavé par l'érosion) on a extrait les pavés de Toulon à la fin du XIXe. Au début du XXe, en 1927, Abel Gance tourna une partie de son film « Napoléon » à La Garde.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, La Garde a reçu en novembre 1942 une petite garnison italienne à la gendarmerie : elle s'en retira en octobre 1943 et la commune fut occupée par les forces allemandes. Des combats eurent lieu les 23 et 24 août 1944, pendant l'offensive alliée entre les forces allemandes (Kriegsmarine et Wehrmacht) et alliées (9e DIC et commandos d'Afrique), notamment autour du rocher et au Thouar.
Ancien centre agricole prospère, La Garde est devenue banlieue ouvrière de Toulon à partir du milieu du premier tiers du XXe. Dans les années qui ont précédé et suivi la Seconde Guerre mondiale, la municipalité a longtemps été dirigée par une majorité communiste (mandats de Michel Zunino et Maurice Delplace), puis, devenant de plus en plus résidentielle grâce à la multiplication des lotissements, a basculé à droite en 2001, d'autant que de graves dissensions internes avaient affaibli la gauche quatre années auparavant. C'est aujourd'hui une commune universitaire grâce à la présence de l'USTV et de SeaTech, prospère grâce à la zone d'activités de Toulon-Est.
Les monuments de La Garde
La tour sud-ouest du château est l’unique vestige, avec quelques pans de muraille de ce qui fut l'ancienne demeure des seigneurs de La Garde. C'est parce qu'elle fut transformée en moulin à vent dans les années 1820 qu'elle se dresse encore fièrement aujourd'hui.
L'épaisseur de ses murs est de 2 m à la base et son diamètre hors d'œuvre de 8 m. La construction du château est antérieure au XIIe siècle, son plan formait un quadrilatère irrégulier flanqué de trois tours rondes (voir schéma).
Deux citernes creusées au milieu de la cour recevaient les eaux de pluie. La partie habitable était composée d'une vingtaine de pièces meublées et décorées d'une cinquantaine de tableaux.
Le château fut habité par les descendants des Thomas jusqu’en 1792.
La tour de l’Horloge, adossée au mur du premier rempart, fut construite en 1777 par l'entrepreneur Angaurran de Toulon sur unne partie de maison appartenant à Joseph Gasquet.
L’horloge et le Campanile furent fabriqués par Petitjean, maître-serrurier et horloger à Signes. La cloche fut fondue dans le jardin de Maur Grué par Galopin, fondeur à Aix.
Brisée par un éclat d’obus lors de la libération, en 1944, c'est l'entreprise Donat Charles de la Garde qui la remplacera par l'actuelle, fondue à Annecy par les établissements Pacard.
Le campanile y perdit la girouette millésimée 1777.
L'actuel cadran de 1856 est l'œuvre d'un certain Vanderbergh, horloger à Toulon.
La Porte ouest dite porte du couchant est ouverte dans les premiers remparts qui constituaient au XIe siècle une forte enceinte irrégulière affectant dans son ensemble une figure circulaire dont le diamètre était d'environ 150 m.
En plusieurs endroits ils dépassent les 8 m de haut et leur épaisseur avoisine les 1,50 m.
Des deux portes donnant accès au village il ne subsiste plus que celle-ci ; elle est très bien conservée. On remarque ses gonds de pierre sous mamelons, mais creux, pour recevoir les pentures de la porte de bois qui protégeait la ville. On voit à gauche les meurtrières qui servaient à défendre l'entrée.
La population du village s'étant accrue au XVe siècle, on construisit des maisons en dehors des premiers remparts.
On entoura le village d'une nouvelle enceinte, les seconds remparts, non fortifiée, c'est-à-dire d'un simple mur.
La longueur développée de cette forme trapéenne est de 865 mètres environ et sa surface approche les 4 hectares.
Sept portes y donnaient accès (voir plan).
Sources:
- Panneaux trouvés lors de la visite
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Posté le 24-10-2024 10:52 par Jimre
Carcès
L’origine du village de Carcès remonte aux Xe et XIe siècles. Une forteresse fut construite au sommet du piton rocheux dominant le confluent de l’Argens et du Caramy, au pied duquel passait la voie traditionnelle allant de Brignoles à Grasse.
A cette époque, c’est la famille de Pontevès qui régnait sur le village et ce, pendant quatre siècles.
Construit au XIème siècle, le château a été modifié au XIIIe puis reconstruit et agrandi au XVIème siècle, jusqu'à surplomber la place Bramadou.
La demi-tour ronde encore visible sur la gauche faisait partie intégrante de son système défensif.
Aux vestiges du corps principal, datant des XIIIe et XVIe siècles, s'ajoute une cage d'escalier octogonale de la période Renaissance. Sur le côté droit existait une aile attenante, orientée au sud, aujourd'hui disparue.
L'esplanade correspond au premier étage du château, où se trouvaient les appartements du seigneur. Elle repose en partie sur la muraille de la forteresse du XIe siècle.
Dès le XIe siècle probablement, les maisons se sont regroupées autour du château, en un tissu dense et resserré.
La circulation dans la cité médiévale se fait grâce à des ruelles, des escaliers ou des « pas de mules » qui permettent au bâti de s'adapter au relief du terrain.
Le rempart qui ceinturait l'ensemble est encore visible sur la droite de la rue du Roy.
Il a conservé les traces de son chemin de ronde.
On trouve des ouvertures dans ce rempart, à l’Ouest la porte de Brignoles, du XIIIe siècle et à l’Est la porte de Lorgues, en arc plein cintre, des XIIe et XIIIe siècles.
Sur la gauche de la porte, la Tour du Campanier, intégrée dans le rempart, servait de tour de guet permettant de surveiller les accès routiers.
A partir des XVIe et XVIIe siècles, le village se développera à l’extérieur des remparts et notamment en direction de l’Argens (quartier de Sous Ville). La rivière se traversait alors au pont Saint Antoine, aujourd’hui disparu.
Au XIXe siècle, c’est en suivant les axes routiers principaux que le village évoluera.
Ce n’est qu’à partir du XXe siècle que l’on commencera à construire à l’extérieur de Carcès.
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Posté le 24-10-2024 10:52 par Jimre
Saint Raphael
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Posté le 05-12-2021 10:34 par Jimre
Ramatuelle
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Posté le 05-12-2021 10:32 par Jimre
Ponteves
LE CHATEAU DE PONTEVES
Le site actuel du château semble occupé depuis le début du XIe siècle. L'édifice se développe en forme de U à la fin du XIIe siècle, au moment où le village se dote d'une enceinte encore partiellement visible. Il est aménagé au long des siècles pour répondre aux nécessités de défense. Au XVIe siècle, la fonction d'agrément s'étoffe. Elle connaît son apogée dans la seconde moitié du XVIIe siècle où les lieux sont complètement transformés.
Les grandes dates du château :
De l’An Mil au Grand Siècle
En 1021, une donation au monastère Saint-Victor de Marseille fait mention du "castellum de Pontevès".
En 1135, l'église Saint-Gervais est mentionnée.
La famille de Pontevès aménage progressivement le site :
- 1233 : mention du porche de la cour. Disposition des bâtiments en "U" caractéristique du début du XIIIe siècle.
- fin XVe siècle : le château est désigné par le terme « fortalicium »
- 1560-1580 : chambre neuve, grande salle, tour nord-ouest.
- 1580-1595 : mise en défense pendant les guerres de Religion.
- 1626 : salle du billard, jeu de paume, écurie, poulailler.
Peu à peu la fonction d'agrément prend le pas sur celle de défense.
Le Château du XVIIe siècle
En 1650 François de Pontevès vend le château à Pierre Maurel. Ce riche financier aixois est surnommé le "Crésus provençal".
Le site connaît alors un profond bouleversement. L'ancien édifice est presque entièrement détruit, la plate-forme est arasée. Les matériaux sont réutilisés pour construire un vaste bâtiment contenant une cinquantaine de pièces sur trois niveaux.
Trois tours d'angle sont ajoutées. Une galerie est décorée de peintures en trompe l'œil par Jean Daret. Cette splendeur ne dure pas car à partir de 1720, le château n'est plus habité. Il se dégrade vite par suite de vices de construction et de difficultés successorales.
AU début de la Révolution, il est déjà qualifié de "vieux château". Certaines maisons du village en ont emprunté des éléments reconnaissables : encadrements de portes, fenêtres...
Les tours d'angle en ruine permettent d'imaginer le volume des bâtiments et participent fortement à l’identité visuelle du village.
« Un Site restauré par de jeunes bénévoles internationaux »
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, des jeunes bénévoles s'investissent chaque année dans des actions citoyennes qui permettent de restaurer, réhabiliter, aménager et de mettre en valeur le patrimoine architectural, l'environnement et les petits équipements socio-éducatifs dans un souci de développement durable. Ils participent volontairement et bénévolement à la réalisation d'un travail en commun, dans un souci de partage avec les générations futures.
L'association Alpes de Lumière, fondée en 1953. a pour objet rétude. la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine bâti, naturel et Culturel de la Haute-Provence. Elle se préoccupe de la conservation des savoir-faire locaux qu’ils soient constructifs, domestiques ou environnementaux et de leur transmission auprès des nouvelles générations. Reconnue d'utilité publique, elle privilégie plusieurs moyens d’actions pour atteindre ses objectifs : chantiers de bénévoles, stages de formation, journées de découverte, animations, conférences, éditions. Le patrimoine, comme trait d'union entre les générations est restauré, remis en valeur par des jeunes bénévoles venus de tous pays, avec des motivations communes d'apprentissage et de partage.
Les chantiers bénéficient du soutien financier :
Des communes où se déroulent les chantiers,
Des ministères de la Jeunesse, des Sports et la Vie Associative, de la Culture et de la Communication, de l’Ecologie et du Développement Durable, des Affaires Sociales,
Du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur - Des Conseils Généraux.
Les associations de chantiers en région PACA sont regroupées au sein de la Commission Régionale des Associations de Chantiers (CORAC).
Site internet: https://www.corac.fr/
Source:
Panneaux situés autour du château.
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:32 par Jimre
Nans Les Pins
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Posté le 05-12-2021 10:31 par Jimre
Mons
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-Jimre (2019)
Posté le 05-12-2021 10:30 par Jimre
Le vieux Cannet
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Posté le 05-12-2021 10:29 par Jimre
La Garde Freinet
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:27 par Jimre
Giens
Le château de Giens
Bâti sur une ruine féodale, le château règne sur le point culminant du village de Giens.
De construction modeste, il ne peut rivaliser face aux pirates barbaresques et aux incursions des puissances étrangères désirant avoir la maîtrise du passage maritime, hautement stratégique, entre Giens et les îles.
En 1691, la seigneurie de Gien devient le marquisat de Pontevès-Gien. La famille Pontevès est l'une des deux plus illustres familles de Provence avec les Agoult.
La branche des Pontevès-Gien fournit nombre de marins s'illustrant lors de multiples combats dans le monde, dont la guerre dindépendance des États-Unis.
Dailleurs, en 1789, Henri-Jean-Baptiste reçoit George Washington, premier président des États-Unis, à bord du vaisseau l'Illustre.
Le château est détruit, vraisemblablement en 1793, pendant le siège de Toulon par les Anglais. Plus tard, la marine érige en son sommet une balise de repérage.
En 1832, François-Elzéar de Pontevès-Gien est contraint de vendre son marquisat pour payer ses dettes et meurt en 1848 sans descendance.
Les armoiries des Pontevès-Gien, gravées sur l'autel de pierre, font référence aux deux familles avec le pont des Pontevès et le loup des Agoult.
Les Pontevès avaient pour sobriquet « Prudence » et pour devise Separata ligat, Fluctuantibus obstat, Mediis tutus undis (il relie ce qui est séparé, il tient devant les flots agités, protégé au milieu des eaux).
Source:
- Panneau situé près du château
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:22 par Jimre
Gassin
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:20 par Jimre
Fayence
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-Jimre (2019)
Posté le 05-12-2021 10:19 par Jimre
Draguignan
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Posté le 05-12-2021 10:17 par Jimre
Cogolin
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Posté le 05-12-2021 10:15 par Jimre
Chateauvert
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Posté le 05-12-2021 10:14 par Jimre
Castellas Rocbaron
Entre Forcalqueiret et Rocbaron, on peut apercevoir ce magnifique château près de l'intersection de la D43 et la D12.
Source:
- Plan fourni par Nano.M d'après le livre "Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France", Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:13 par Jimre
Callian
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-Jimre (2019)
Posté le 05-12-2021 10:11 par Jimre
Brue-Auriac
Situées non loin de Brue-Auriac, les ruines du castellas dominent la route D560 qui mène à Barjols.
Source:
- Plan fourni par Nano.M d'après le livre "Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France", Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
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- Jimre (2009)
Posté le 05-12-2021 10:11 par Jimre
Bormes les Mimosas
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-Jimre (2018)
Posté le 05-12-2021 10:09 par Jimre
Frejus
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-Jimre (2019)
Posté le 05-12-2021 10:07 par Jimre
Rians
Situé au point le plus haut du village, le quartier Garbeyron est le coeur médiéval de Rians.
Ici s'élevait un castrum, mentionné dès le début du XIe siècle. Un donjon carré à base talutée, transformé en beffroi à la fin du XVIe siècle, est le seul vestige du château fortifié.
Il sert de tour de guet en 1595 lors de guerres de Religion. Les maisons s'enroulaient autour de ce site médiéval, protégées par un rempart dont on peut suivre le tracé.
Beaucoup ont été démolies aux XIXe et XXe siècles, dégageant un espace aujourd'hui végétalisé en partie.
Le campanile qui surmonte le beffroi date de 1782. Sa forme "en panier" évoque les robes du même nom. Ces ouvrages metalliques ornent de nombreuses églises et monuments civils dans le Var, qui est le département où l'on en compte le plus.
Sources:
- panneaux situés dans le village
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Posté le 26-05-2021 22:36 par Jimre
St Martin de Pallieres
Edifié sur un promontoire rocheux au XIIe et XIIIe siècles, le château domine la grande plaine agricole d'une centaine de mètres.
Les grandes familles provençales se succèdent jusqu'en 1604 où Pierre de Laurens, parlementaire aixois, achète la seigneurie et s'attache à rendre confortable cette forteresse médiévale. Adélaïde, dernière héritière des Laurens, épouse en 1776 Gilles Domminique de Boisgelin dont les descendants possèdent encore aujourd'hui le domaine.
Au XVIIIe siècle, les abords extérieurs sont aménagés en parc "à la Française" de 7 ha. Pour arroser ce parc, ils font construire une citerne de 28000 hectolitres d'eau, la plus grande d'Europe à l'époque, dont les voûtes sont soutenues par 20 piliers sur une superficie de 550 m2, qui donnent à l'ensemble des airs de cathédrales. La visite de cette "cathédrale souterraine" avec l'historique du château est assurée par le propriétaire du Jeudi au Dimanche.
Source:
- dépliant sur les visites dans la région
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- Jimre (2018)
Posté le 13-01-2021 22:02 par Jimre
Tour de Taradel
Une situation de choix sur un site escarpé, protégé et dominant la vallée de l’Argens, cette vallée est depuis toujours l’axe de communication principal du département du Var, voie Aurélienne au temps des romains et célèbre Nationale 7 depuis l’après-guerre.
Tout d’abord installés sur les hauteurs de l’oppidum du Fort, les Hommes de Taradeau, redescendront au Moyen Age s’établir sur le site castral, pour finalement descendre vers la vallée fertile quand les temps le permettront.
Le nom de Taradeau est attesté en 1020 dans le cartulaire de l’abbaye de St Victor de Marseille. Quatre confirmations pontificales (1127 à 1227) attribuent à l’abbaye de St André de Villeneuve les Avignon l’église prieurale Sancti Martini et l’église paroissiale de Taradello située dans le castrum.
Le castrum médiéval s’est édifié en hauteur sur la colline au nord du village actuel. L’église (aujourd’hui chapelle St Martin) est implantée dans la partie orientale de l’enceinte castrale que domine le donjon à l’ouest.
L’ancien village daté du XIIIe siècle s’étalait sur le flanc nord-ouest de la colline en contrebas du castrum sans être protégé par une enceinte. Il fut abandonné dans la deuxième moitié du XIVe siècle.
Le donjon, de plan quadrangulaire, date du XIIe siècle. Il domine l’ensemble de la vallée de l’Argens et les gorges de la Floreye. Partie intégrante du castrum, la fortification est construite en petit appareil à bossage et en grand appareil pour les chainages d’angle. A l’origine, elle comportait cinq étages dont l’accès (la porte d’entrée) était situé au niveau du premier étage de la façade sud. Plusieurs meurtrières entourent l’édifice.
La chapelle St Martin, d’une grande sobriété, date elle aussi du XIIe siècle. Elle est de style roman et ne possède pas de portail d’entrée. L’appareil extérieur est régulier, deux étroites baies ébrasées ouvrent le mur gouttereau sud et deux portes sont percées dans le mur nord. Un oculus orne la façade occidentale tandis qu’une baie cruciforme occupe le pignon orienté au levant. Une dernière baie ébrasée éclaire l’abside.
L’intérieur se compose d’une nef unique à deux travées séparées par un arc doubleau.
La voûte en berceau légèrement brisé s’achève sur un arc triomphal percé d’une croix latine.
L’abside, dite en « cul de four », abrite un simple autel de pierre.
Posté le 10-06-2019 21:58 par Jimre
Flassans sur Issole
Situé dans le territoire communal du « Cœur de Var », le site constitue un des exemples caractéristiques des villages perchés de l’Europe méditérranéenne.
L’évolution du village est similaire à certains sites perchés du département du Var. On retrouve en effet les mêmes typologies castrales : un château féodal, au pied duquel s’est édifié un village, ou bourg castral. Tous ces villages sont également descendux en plaine avant le XVe siècle.
Le château et le village fortifié correspondent à une création caractéristique du XIIe siècle, sur un terrain qui n’a jamais été occupé de manière importante.
Vers la fin du XVe siècle, le village est généralement abandonné, les menaces s’étant estompées et la paix retrouvées, au profit de la plaine qui l’entoure.
Les seigneurs décident de repeupler leurs terres, après les nombreuses guerres civiles.
Les archives ayant trait à l’histoire de Flassans sont peu nombreuses. Les documents disponibles aux « Archives Départementales du Var » traitent essentiellement du village après son déperchement.
Le château est dit « château des Pontevès ». L’histoire de la famille de Pontevès est très ramifiée et souvent associée avec les grandes familles de Provence. Les Pontevès présents à Flassans ne sont qu’une branche de cette famille, et Flassans n’était pas leur fief principal.
Il existe plusieurs théories sur l’origine du nom de Flassans. Une de ces théories fait remonter l’origine du nom à la période romaine. Un propriétaire terrien nommé Flaccius aurait possédé un domaine sur les rives de l’Issole. D’après l’archiviste Auguste Longnon, Flassans viendrait donc du gentilice Flaccius, qui aurait donné Flaccianus. D’autre part, après la « Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne » du Comtat Venaissin et de la Principauté d’Orange, Flassans proviendrait du latin « Flatus sanus », signifiant air pur.
Le château
L’archéologie a quant à elle montré que le site de Flassans a été occupé en continu depuis la période Celto-Ligure.
On trouve au niveau du château une cour basse accessible par l’entrée Nord et un espace de parties communes avec le donjon séparant les deux. Au pied du donjon se trouve une citerne, et dans les parties communes un four, de plan circulaire réalisé en tuiles canal clavées entre elles qui fonctionnait sans cheminée, ainsi que les annexes du donjon. Cette zone a fait l’objet de plusieurs interventions menées par des chantiers de jeunes et de bénévoles et elle est encore en chantier.
Jouissant d’une position défensive favorable, il a d’abord été un oppidum, puis un poste de guet, élevé au Xe siècle par Hugues d’Arles pour prévenir les incursions de sarrasins, en provenance du Fraxinetum, situé sur la côte dans le massif des Maures, où ils étaient installés.
Le poste de guet sera vite transformé en un ouvrage de défense plus perfectionné. Les textes parlent très tôt en 1045 d’un « castrum ».
A partir du XIIIe siècle, on trouve le château, avec le donjon actuel et une enceinte réduite.
Par la suite une autre enceinte est édifiée, protégeant les jardins situés en contrebas du château.
Posté le 10-06-2019 21:55 par Jimre
Grimaud
La petite plaine cotière qui s'étire au fond du golfe de Saint Tropez est dominée par une grosse butte rocheuse, au pied du massif des Maures, qui porte les ruines du château de Grimaud, possession de l'abbaye Saint Victor de Marseille (visible ici sur les photos de notre site) au XIe siècle.
Source:
- L'évolution des chateaux forts dans la France au Moyen-Âge de Pierre Chatelain, édition Publitotal.
Posté le 16-06-2018 18:16 par Jimre
Hyeres
Histoire
Si la plus ancienne trace d’occupation du territoire hyerois remonterait à l’époque néolithique, la fondation de la ville actuelle, dominée par le rocher du Casteou, intervient au Xe siècle.
Elle s’est développée autour de son château, mentionné au XIe siècle dans les chartes impériales, le Castrum Aerarum qui appartient d’abord aux seigneurs de Fos. La première ville médiévale, s’organise progressivement sur les pentes de la colline, comprise entre l’enceinte du château et le chemin du Puits Saint Pierre, comme en témoignent encore quelques maisons romanes, l’église Saint Paul et la tour des Templiers. La ville a disparu pour avoir servi de carrière au cours des temps.
La tour des Templiers a une fonction à la fois religieuse et militaire. Elle est constituée par une chapelle avec une nef unique, au rez-de-chaussée, une salle des gardes à l’étage, avec ses archères et une terrasse fortifiée. La salle des gardes et la terrasse ne sont accessibles, à l’époque, uniquement par l’extérieur, au moyen d’échaffaudages.
Vers la fin du XIIe siècle, la population abandonne les abords du château et glisse lentement vers la plaine.
Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, ce sont les comtes de Provence qui sont les seigneurs. En 1254, au retour de la 7e croisade, Saint Louis et sa suite y séjournent. En 1257, Charles d’Anjou récupère la ville et fait édifier un puissant château. Une seconde enceinte, comportant neuf tours et cinq portes, vient protéger les nouveaux bourgs, suivant le tracé de la rue Barbacane et, incluant le chevet de l’église Saint Paul, elle vient se raccrocher à la première enceinte au niveau des portes Saint Jean et de la Souquette. C’est à cette époque que l’ordre franciscain édifie l’église Saint Louis.
Le mouvement de désertion de la ville haute continue malgré les injonctions des comtes de Provence et une troisième enceinte, avec notamment la porte Massillon, le Portalet et la porte Fenouillet. devra être construite à la fin du XIIIe siècle, avec des portes qui seront réaménagées au XIVe siècle, afin de protéger la partie basse de la ville. Des meurtrières témoignent encore de ce dispositif, visibles dans l’allée couverte de la rue des Porches.
En 1481, la ville et le château entrent dans le domaine royal.
Après s’être souvent trouvé au cœur des querelles de succession, le château d’Hyeres devient une place forte de la Ligue pendant les guerres de religion. Il sera partiellement démoli en 1596, avant d’être démantelé en 1620 sur ordre de Richelieu.
Le château
Entre 1192, date à laquelle Ildefonse Ier, comte de Provence, tente de s’en emparer et 1596, le château aura subi 8 longs sièges.
Dès l’abord, l’assaillant se heurte à un ouvrage formé de deux tours jumelles encadrant une porte défendue par une herse, commandée d’une salle surplombant le passage, et des meurtrières. A l’est, il se trouve isolé par une première cour basse, lieu où l’on trouvait les communs, surmontée par des plateformes et une tour, l’obligeant à pénétrer par l’ouest, en empruntant un passage couvert qui aboutit une seconde porte protégée par une herse et un pont-levis, disparu aujourd’hui, qui enjambe un fossé de 4,50 m. Au-delà de ce deuxième obstacle, il passe dans une étroite gorge qui débouche dans une deuxième basse-cour dominée par des ouvrages de défense de la plateforme supérieure qu’il doit contourner pour atteindre un bâtiment carré gardant le passage vers les points vitaux, à savoir la plateforme du donjon, , de la citerne, et de la queue d’hironde au nord-est, ou se trouve le puits, accessible par la porte biaise.
Le donjon est cité dans les inventaires de 1373 et 1431 sous le nom de Grande Tour et a été démantelé en 1620. Son emplacement est probable.
La citerne est couverte d’une voute en plein cintre enduite d’un mortier étanche appelé béton de tuileau approvisionnée par un système de canalisation en pierre aménagé dans le mur ouest de la citerne et réceptionnant les eaux de pluie provenant des diverses toitures.
La queue d’hironde est un système de défense avec un coté triangulaire
La porte biaise a une orientation qui empêchait l’emploi d’un bélier par les assaillants. Elle protégeait l’accès à la plateforme du puits, élément vital en cas de siège.
Au nord du château, la poterne, porte dérobée qui permettait aux assiégés de fuir ou d’aller chercher du secours, était parfaitement défendue par une herse, un assommoir et une brétèche. Cette défense enfoncée, les assaillants se retrouvaient dans une minuscule basse-cour dominée par le bâtiment carré et la tour.
La défense du château était assurée par une petite garnison renforcée en cas de nécessitépar les habitants de la rue Franche, aujourd’hui rue saint Pierre, qui, en contrepartie, étaient exonérés de taxes.
Outre les éléments de défense actuellement visibles, un inventaire du XVe siècle mentionne une chapelle, des chambres et des salles, ainsi que des dépendances telles que cuisines, citerne, moulin, cellier, grenier, forge, écurie et bergerie.
Sources:
- Panneaux situés dans la ville
- Plan fourni par Nano.M d'après le livre "Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France", Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
Photos:
-Jimre (2018)
Posté le 22-04-2018 10:09 par Jimre
Trigance
Trigance est un village médiéval posé à l’abri de remparts formé par les murs extérieurs de ses maisons en maçonnerie épaisse.
Trigance cache sous les quatre grosses tours de son château
du XIe siècle, de véritables trésors à remonter le temps : l’église
paroissiale Saint Michel(XVe siècle) avec son clocher carré, plusieurs
chapelles, le portail du village, le pigeonnier, le campanile, le puits…
Source :
- Livret : Les villages médiévaux aux alentours du
château de Taulane
Photos :
-Jimre(2016)
Posté le 16-05-2016 11:14 par Jimre
Bargeme
Perché à 1097 m d’altitude, Bargême est le plus haut village du Var. Il offre une vue imprenable sur la vallée. Il est dominé par les tours du château médiéval qui a été en grande partie dévasté par les guerres de Religion. Mais cela reste un site classé intéressant pour les amateurs de vieilles pierres et de patrimoine médiéval.
Le château des Pontevès, vassaux des comtes de Provence, y est établi depuis les environs de 1200 et comprend un grand logis, une chapelle castrale et des bâtiments enserrés dans une courtine construite sur le pourtour du rocher. Il domine le village et un vaste pays du Haut Var.
Sources :
- Livret : Les villages médiévaux aux alentours du château de Taulane.
- L'évolution des chateaux forts dans la France au Moyen-Âge de Pierre Chatelain, édition Publitotal.
Photos :
-Jimre(2016)
Posté le 16-05-2016 11:13 par Jimre
Evenos
La plaine cotière toulonaise est dominée au nord par un plateau volcanique aux falaises abruptes d'où l'on peut surveiller la route d'accès au grand port et à l'arrière pays. En son extrémité occidentale a été érigée un château avec un donjon pentagonal du XIIIe siècle protégeant les logis bâtis en enfilade.
« Grandiose chaos fait d’un donjon en blocs de lave, de maisons blessées moutonnant autour comme troupeau par temps d’orage, d’une humble église du XIIIe siècle flanquée d’un clocher-mur à deux baies agrippe au rempart ».
Tel est village décrit par Marie Mauron.
Ebro ou Nèbre pour les habitants est dominé par le majestueux donjon féodal élevé à partir du XIe siècle.
Le chemin de ronde permet découvrir un vaste panorama s’étendant de La Ciotat à la rade de Toulon et au Mont Caume en surplombant les gorges d’Ollioules et du Destel jusqu'aux iles des Embiez.
L’église saint Martin est construite en pierres de basalte et calcaire, avec son système de défense à toit-terrasse découvert lors des travaux de restauration. Elle était un véritable bastion avancé pour la défense du rempart Est à l’entrée du village par la poterne appelée « Grand portail »
L'existence de ce toit-terrasse confirmerait que l’église était fortifiée et que la hauteur sous voûte était plus importante.
Trois baies et l’oculus du mur éclairent la nef dans laquelle se trouvent différentes expressions d’« Art Sacré ».
L’ensemble de l’architecture intérieure donne une agréable impression de légèreté à ce volume de pierre du second âge de l’art Roman en Provence.
Le clocher est modeste et sonne encore lors de cortèges dans les rues de N’Ebro.
Le château ainsi que le chemin qui fait le tour du château étaient encore en travaux lors de notre visite de 2024.
Source:
- L'évolution des chateaux forts dans la France au Moyen-Âge de Pierre Chatelain, édition Publitotal.
- Panneau trouvé dans l'église.
Photos:
- D.Robles (2015)
- Jimre (2024)
Posté le 03-05-2015 18:59 par Jimre
Rougiers
Situé dans le massif de la Sainte Baume, entre Nans les Pins et Tourves, on trouve le village de Rougiers dominé par le castrum Saint Jean.
Ce village moyenâgeux fut occupé du XIIe siècle au XVe siècle.
Au dessus d'une crête à plus de 600 m d'altitude s'élèvent les restes du château et la chapelle Saint Jean. Les habitations, parfois rupestres, s'entassaient sur les pentes situées sous le château.
Photos:
-Jimre (2012)
Posté le 14-05-2012 20:50 par Jimre