Notre Dame de Briancon

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Notre-Dame-de-Briançon

Ruines de Briançon à la Léchère

Ruines de Briançon d'après les sources

Savoie - Arr. : Albertville

Canton : Moûtiers

Situation

Sur l'ancien territoire de Notre-Dame-de-Briançon, près de la route, sur une table rocheuse taillée en falaise qui domine l'Isère.

Histoire

Plan de Briançon d'après les sources

Les vicomtes de Briançon sont connus depuis l'an 900. Ils portaient à cette date le nom de sires de Cur ou de Coeur (voir tour de Boson à Petit Coeur non loin) parce que leur château était construit dans cette paroisse de Coeur sur un môle, mais comme vicomtes de Tarentaise, ils possédaient aussi un château à Moûtiers au nord-est de la ville.

Richard de Cur vécut en 900, il fonda le prieuré de Saint-Martin-hors-la-Ville à Moûtiers ; il était le fils de Richard II surnommé Diaconis.

Aymon Cur est attesté en l'an 1000, l'archevêque Amizzo le nomme vicomte de Tarentaise, et le comte de Savoie pour le récompenser de ses services lui inféode le château de Miolans. Il laissera cinq fils, l'aîné Artaud, serait la souche des Miolans et le second Ardin aurait commencé la famille des Montmayeur (voir ici et ). En 1082, les extorsions et les abus d’Aimon, sire de Briançon, concernant le péage sur le pont de l’Isère détermineront l’archevêque à se plaindre au comte Humbert II qui fera raser le château.

L'empereur d’Allemagne Henri IV confirma en 1196 la concession du château faite par son frère Frédéric à l'archevêque Aymon Neverius, mais en 1276 le comte Philippe de Savoie fut déclaré possesseur des lieux. Gaspard de Montmayeur en fut investi à son tour en 1392. A la fin du XVe siècle (1486) la forteresse fut acquise le duc de Savoie à la suite d'une transaction avec les neveux de Jacques (le Mont qui en était investi depuis 1432, et il la céda à Béatrice de Portugal duchesse de Savoie en 1528. Le duc mit le fort en défense contre les troupes de François Ier en 1536, mais elles s'en emparèrent et l'occupèrent 1537. Rendue au duc à cette date après la victoire de Saint-Quentin, elle fut reprise et démantelée par les Français en 1600 sous Henri IV. Son importance stratégique était de tout premier ordre, car elle commandait la route de Tarentaise et des cols du Saint-Bernard,

La seigneurie de Briançon fut érigée en vicomté puis en marquisat le 2 mai 1680 en faveur de la famille Carron de Saint-Thomas.

Description

Ruines de Briançon d'après les sources

Il reste fort peu de choses de la forteresse, et du premier établissement quelques fragments de murs en opus spicatum.

Le donjon était construit sur la cime du rocher triangulaire à pic, on y accédait par un escalier établi dans une sorte de couloir naturel formé dans l'escarpement rocheux qui fait face à l'Isère.

De tout l’ensemble, on ne voyait plus en 1884 que les ruines de quatre constructions, la première élevée sur les bords de l'Isère un peu en aval du pont actuel, et qui devait être la tour défendant l'entrée du pont sur la rive gauche, une partie des soubassements de trois murs. 


Deux autres bâtiments sont à la base de l’escalier découvert qui compte 240 marches, et, au sommet, les faibles vestiges d'un donjon, avec des murs dérasées jusqu’au niveau du sol, indiquant une construction de 8,40 mètres de côté hors œuvre.

L'accès est assez difficile aujourd'hui car peu entretenu...

Voici ce qu'en dit Nano.M à propos de sa visite des lieux:

"De retour de ND de Briançon... Un site majeur, "stunning" comme disent les anglais. Mais aussi éminemment dangereux. Pas du fait d'éventuelles  chutes de pierres, mais du fait de la trace d'accès (on ne peut pas parler ici de sente). Très bonnes chaussures obligatoires, ascension à éviter absolument par conditions humides... Le fameux escalier de 240 marches est à lui seul une épreuve, tellement la terre a raviné dessus. La mémorisation du tracé de l'ascension est nécessaire pour ne pas se fourvoyer à la descente, surtout que des pans de murs (attirants) qui bordent le précipice (à main gauche à la descente) débouchent sur une impasse. Il faut alors remonter au mieux pour retrouver l'axe du pylône électrique (horrible sur un tel site), croisé à la montée, mais qui sert bien pour se remettre "dans la trace". Descente qui demande un pied alpin. Une chute n'est pas à envisager.    

‌J'ai donc pris tout mon temps pour évoluer en toute sécurité. A noter qu'un câble aide à la montée de "l'escalier", et se révèle indispensable... à la descente!"
   

Source:

- Châteaux et maisons fortes savoyards, Michèle Brocard, Elisabeth Sirot, éditions Horvath

Photos:

- Nano.M (2023)

Posté le 07-05-2023 18:28 par Jimre