Saint Jacques

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Saint Jacques

Ruines du château Saint-Jacques

Situation

Lorsqu'on quitte Moûtiers pour se rendre à Aime-la-Plagne, à droite non loin du village des Plaines, un peu en avant du détroit du Siaix, sur le roc Pupim, entre l'Isère et la RN 90, à hauteur du cimetière.

Histoire

Selon la tradition, Saint Jacques, immédiatement après la concession octroyée par le roi Gondicaire, fit construire sur le sommet du roc Pupim une église dédiée aux Apôtres et un château fort.

En fait, ce château apparaît dans l'histoire avec la donation du 6 des ides de mai 1186, faites à Pavie, par l'empereur Frédéric à l'archevêque Aymon II, frère d'Emeric de Briançon. Une châtellenie fut établie au château Saint-Jacques. En Août 1283, Saint Pierre II, archevêque de Tarentaise, légua à la chapelle Saint-Jacques, une châsse en argent contenant des reliques de Saint-Théodule, que l'église de Saint-Marcel possède toujours.

En 1385, un drame sanglant se déroule au château : l'archevêque Rodolphe II de Chissé, voulant réformer les moeurs scandaleuses des seigneurs de son diocèse, y est assassiné avec tous ses serviteurs. Les instigateurs du crime échappent à l'action de la justice et font condamner à leur place le nommé Pierre de Comblou. A la suite de l'invasion de la Savoie par la France, sous Henri IV, Lesdiguières fait incendier le château, qui n'a cédé qu'après trois assauts, tout en respectant la chapelle et le palais archiépiscopal, bâtis sur la pointe la plus élevée du roc, en 1600, Vers 1615, enfin, le duc de Savoie acheva de démanteler le château.

Description

Plan du château de Saint Jacques d'après les sources

A la fin du XIXe siècle, il restait les soubassements des constructions D et E (plan Borrel), appuyées contre les murs d'enceinte, cachées par les broussailles.

Au printemps 1880, M. Borrel fouilla le plateau supérieur avec les habitants. Il mit à jour les fondations des constructions F, H, I, J et M.

Il s'agissait : en F du donjon, mesurant 8,90 m sur 7,40 m hors d'œuvre, dont il subsiste l'étage souterrain creusé à la pointe dans le rocher calcaire.

En I, selon la tradition, la chapelle. En J, les soubassements de trois des quatre murs, le dallage de l'aire et des marches de pierres. L est désigné comme la citerne, avec une voûte en berceau dont les impostes existent encore. Les murs étaient revêtus en petits moellons d'appareil en tuf. Le fond, bien conservé, était en forme de pyramide quadrangulaire renversée et tronquée, et les parements intérieurs revêtus d'un ciment rougeâtre lissé, très dur, composé de tuiles pilées et de chaux.

En O, la fontaine dite de Saint-Jacques, est construite comme la citerne.

Parmi les objets de fouilles, on trouva une pierre sculptée aux armes de France, qui dut être placée au-dessus de la porte après la conquête d'Henri IV, et une meurtrière formée de deux pierres de taille, composée d'un trou rond de 0,10 m de diamètre pour placer la gueule du mousquet ou de l'arquebuse, avec une échancrure basse pour permettre un tir plongeant.

La meurtrière, les parties existantes des pieds droits de plusieurs portes, l'entourage en pierre de taille de la baie de la sacristie paraissent indiquer une reconstruction à la fin du XVe siècle.

Selon Ch. L. Salch, on trouve encore de nos jours des restes de courtines épaisses de 2,20 m, talutées à la base, des débris de logis et du donjon F, rectangulaire.


Source fournie par Nano.M:

Châteaux et maisons fortes savoyards, Michèle Brocard, Elisabeth Sirot, éditions Horvath

- Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Photos:

- Nano.M (2022)


Posté le 03-02-2023 15:13 par Jimre