Viviers

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Le Château de Viviers

Un article trouvé sur Persée et cité en source, ne manquez pas d'aller faire un tour sur ce site 8;-))

La septième (et dernière) campagne de fouille a porté sur le plan de Châteauvieux, c'est-à-dire sur l'extrémité nord de l'éperon du château. Les sondages les plus larges ont été effectués dans la partie centre-nord du terre-plein, après qu'une tranchée étroite N.-S.ait permis concernant de localiser là des structures bâties. La volonté de préciser nos connaissances  concernant une tour ruinée dont on apercevait quelques restes au-delà du parapet, à l'extrémité N.-O. du site, la tour de Châteauvieux et une hypothétique porte à l'Est de celle-ci, a dicté l'implantation des autres sondages. 

Si le terre-plein de Châteauvieux ne présente aujourd'hui qu'une surface uniforme, cet état est assez récent, le remblayage ayant été très important. 

Directement sur le rocher s'est installée dans la zone centrale une première construction en moellons dont on n'a dégagé que quelques portions d'un mur N.-S. .

Nous ne pouvons rien dire de sûr concernant la date et la nature de ce bâtiment. Une tour carrée peut-être ? 

Ce premier état du bâti est peut-être contemporain d'un léger remblayage à l'Ouest site, qui a préludé à l'établissement d'un mur de fortification antérieur à la tour de Châteauvieux.   

Au Nord de cette tour, ce mur  a été  retrouvé  à 1,30 m à l'Est du parapet actuel, plus loin il a servi de fondation à celui-ci, à l'extrême Nord enfin il s'incurvait pour former une petite tour ouverte à la gorge, de 2,10 m de diamètre intérieur, de celle-ci, cette tour dont on à voit la courtine  devait correspondre à l'actuel parapet. 

C'est sans doute après les années 1370 qu'un ensemble de reconstructions a profondément transformé le site. Dans la zone centrale, le mur primitif fut noyé par un remblai de 10 cm puis on a construit sur toute la zone N.-E. (c'est-à-dire à l'endroit où le rocher est à son niveau le plus haut) une vaste tour, semi-cirulaire vers le Sud, de plan irrégulier (imposé par la topographie) au Nord et à l'Est. 

Au S.-O., on a arasé l'ancienne courtinemur, et reporté l'enceinte fortifiée plus à l'Ouest en construisant un mur, lié à la nouvelle tour de Châteauvieux. On établit un chemin de ronde entre la partie inférieure conservée du mur primitif et la nouvelle muraille.

Ces travaux n'ont pas forcément été tous contemporains : l'appareil de la tour de Châteauvieux notamment est très différent de celui de la grosse tour.

Les découvertes concernant les remaniements du XVIe siècle bénéficient d'une interprétation plus précise grâce à des notes transcrites au XVIIe siècle par le chanoine de Banne (archives de l'évêché de Viviers) : c'est du deuxième quart du XVIe siècle que datent la destruction de la grosse tour partiellement mise au jour et la construction d'un escalier de 6 marches, large de 2,30 m à l'Ouest qui conduisait à la plate-forme déjà existante le long du rempart et qui était lié à un mur dont la fonction est encore inconnue. A la fin du XVIe siècle, une porte avec pont-levis fut percée à l'Est de la tour. 

Aux XVIIIe et XIXe siècles, de nouveaux remblayages égalisèrent le terrain, faisant disparaître toutes les structures du XVIe siècle, les ruines médiévales et le rocher lui-même.

La fouille de Châteauvieux n'a pas livré un matériel très abondant : peu de céramique antique (quelques beaux tessons de sigillée arétine, dont un avec estampille), une céramique médiévale très fragmentaire (abondance relative des morceaux de marmite alors que les fouilles précédentes avaient surtout livré des petites formes), un matériel métallique indatable (une minuscule clochette, une guimbarde, des grelots etc.).

L'intérêt fondamental de la présente campagne a été de faire connaître l'histoire du système défensif de la partie la plus haute du site et de préciser sa chronologie, mettant notamment l'accent sur l'époque de la guerre de Cent Ans. L'absence d'occupation antique à cet  endroit  est aussi un de résultat  intéressant. 

Responsable  de la fouille : Yves  Esquieu.


Source:

- Esquieu Yves. Viviers (Ardèche). Le Château. In: Archéologie médiévale, tome 15, 1985. pp. 287-288; https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1985_num_15_1_1158_t1_0287_0000_2  


Posté le 22-03-2023 16:22 par Jimre

Viviers

Après la destruction par les vandales de la cité des Helviens, Alba, l'évêque et la population cherchèrent d'abord un refuge à Mélas, où un antique baptistère, encore conservé dans l'église du XIe siècle, rapelle les formes primitives du culte.

Viviers, dont le promontoire abrupt sur le Rhône se prétait mieux à la défense, devint bientôt, après, et resta durant tout le moyen Age, la capitale religieuse et politique de la province.

Une nouvelle cathédrale y fut construite au début du XIIe siècle. Le Pape Calixte la consacra en 1119. Elle avait été agrandie et embellie par l'évêque Claude de Tournon, prélat fastueux, aumonier de la reine Anne de Bretagne, qui reçut, à deux reprises François Ier dans son évêché.

Saccagée et incendiée pendant les guerres de religion (1562-1577), elle a été l'objet de nombreuses restaurations depuis le XVIIe siècle.

De l'enceinte fortifiée de la ville, il reste une tour du XIIe siècle, accolée au porche de la cathédrales, des courtines et des tours du XIVe siècle.

L'architecture civile est représentée par des maisons du XIIe au XVIIIe siècle. La plus remarquable est la maison des Chevaliers: elle tire son nom des scènes de combats, qui, avec des médaillons à tête, des rinceaux et des feuillages, ornent sa riche façade.

Notes de Rhône Médiéval:

- Nous avons pu constater que la maison des Chevaliers a été réhabilitée en 2018 par la mission Bern et le Loto du Patrimoine. Souhaitons que d'autres parties de la ville le soient aussi car il y a du travail...

- Depuis Viviers on aperçoit Montélimar, Chateauneuf du Rhône, Allan, Rochemaure, St Ostian et St Thomé.


Source:

- Livre "Les sites historiques de la vallée du Rhône", Avignon, 1928.


Photos:

-Jimre (2019)


Posté le 04-01-2020 17:18 par Jimre