Saint Germain au Mont d'Or

Cliquer ici pour accéder aux photos liées au chateau

Retour à la liste des châteaux du département "Rhône"

Saint Germain au Mont d'Or

Histoire:

Le village de St Germain est situé sur un plateau surplombant la vallée de la Saône de 80 à 90 mètres, juste au début des pentes du Mont d’Or.

Le village a été dédié à St Germain l’Auxerrois.

D’importantes trouvailles préhistoriques ont été faites sur son territoire. Concernant l’époque romaine, le gué de Port-Maçon, ou Port-Masson, est peut-être celui  où César est passé en 58 avant J.C., à la poursuite des Helvètes.

On y a également trouvé des pièces de céramiques, des armes et autres objets d’art de l’époque gallo-romaine. Il a assuré la communication entre les voies romaines des deux rives.

De la pierre a probablement été extraite pour servir à la ville proche d’Asa Paulini, c’est-à-dire Anse.

Une forteresse s’est probablement élevée dès l’époque romaine sur l’éperon qui porte le château.

Au Moyen Âge, le mandement de St Germain, qui englobe Curis, Poleymieux et Les Chères, appartient au Chapitre de Lyon et dépend de la sénéchaussée de cette ville. St Germain est alors seigneurie et paroisse. Le château est construit ou reconstruit, au XIIIe siècle par l’archevêque Renaud de Forez.

Comme dans beaucoup de villages du Mont d’Or, l’activité principale est l’exploitation de carrières, et on assiste au développement de ce métier  à partir des XIIe et XIIIe siècles. On trouve entre St Germain et Poleymieux un chemin des carrières ou étaient exploitées 4 ou 5 carrières de pierres grises.

Entre 1364, ici aussi,  le château est emporté par les Tard-venus, qui font régner la terreur dans le Lyonnais (voir les articles sur les sites du Rhône).

En 1481, d’importantes réparations  sont effectuées au château, à l’initiative du seigneur mansionnaire : Antoine d’Ars.

En 1709, un bateau de grains amarré au port est attaqué et pillé par la population affamée.

La Révolution n’apporte pas de troubles majeurs, mis à part le fait que le village s’appelle Mont-Hydins pendant un an.

L’arrivée du Chemin de fer, d’abord non souhaitée, va vite devenir un atout pour le village, situé sur la ligne Paris-Lyon avec la création de la gare dès la mise en service de la ligne en 1854, d’une gare de triage en 1862 et  la bifurcation de Roanne en 1866.

Les traces du Moyen Âge :

L’église a été primitivement la chapelle du château. L’abside, le chœur et le clocher carré qui s’élève au-dessus, correspondant à la chapelle originelle sont romans, du XIIe siècle. On trouve notamment dans le chœur deux culots du XIIe siècle.

Les autres parties datent des XVIe, XVIIe XIX et XXe siècles avec notamment des vitraux détruits en 1917 par l’explosion de l’usine chimique de Neuville et refaits en 1919.

Le château du XIIIe est composé par un donjon carré de 19,5 m de haut et une enceinte de hauts murs couronnés d’une galerie qui n’est plus accessible par l’un ou l’autre des escaliers subsistants, dont l’un a été refait. Des travaux ont été effectués en 1481, sur le donjon, puis en 1555 et 1557, après un incendie et enfin en 1747. L’entretien, confié aux habitants, a été abandonné en 1692.

Une seconde enceinte, dite du « vingtain », a été démolie de 1758 à 1866.


Source:

-Le Mont d'Or lyonnais et son val de Sâone de Laurent Michel. 


Photos:

- Jimre (2009, 2021)

Posté le 03-04-2014 11:14 par Jimre