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La Garde Adhémar

GARDE-ADHEMAR (LA), commune du canton de Pierrelatte.

Castrum de Garda, 1291 (Cart. de Montélimar, 32). 

- Garda Adhemari, 1334 (ibid., 32).

- La Garde des Aimars, 1579 (arch. de la Drôme, E 2454). 

- Garde-sur-Roche, 1793.

Avant 1790, la Garde-Adhémar était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Son église, dédiée à saint Michel, Capella Sancti Michaelis de Gaba (sic), 1119 (Juénin: Hist. de Tournus, 145),

Ecclesia de Guarda in Tricastrino,1122 (ibid., 150 ), Capella Sancti Michaelis de Garda, 1179 (ibid., 174), était celle d'un prieuré de bénédictins, dépendant du prieuré du Val-des-Nymphes, qui fut uni en 1539 au chapitre de Grignan, lequel a été, de ce chef, collateur et décimateur dans la paroisse de la Garde-Adhémar jusqu'à la Révolution.

Au point de vue féodal, la Garde-Adhémar était une baronnie, de laquelle relevaient les terres de la Bâtie-Rolland, Cléon-d'Andran, les Granges-Gontardes, le Pont-de-Barret, Portes et le Puy-Saint-Martin, et qui, premièrement possédée par les Adhémar, qui l'hommagèrent en 1290 aux comtes de Valentinois, fut acquise en 1543 par les Escalin des Aimars. Ceux-ci, qui obtinrent en 1646 l'érection de la Garde-Adhémar en marquisat, eurent en 1706 pour héritiers les Castellane-Adhémar,qui vendirent en 1771 ce marquisat aux Villeneuve-Vence, lesquels le revendirent en 1784 aux D'Hugues, ses derniers seigneurs.

En 1790, la Garde-Adhémar devint une municipalité du canton de Donzère, mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une commune du canton de Pierrelatte.

Vers le milieu du XVIIIe siècle, il y avait dans la communauté de la Garde-Adhémar, qui comprenait alors le territoire des Granges-Gontardes, 250 maisons et environ 350 habitants.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr.


Photos:

- Jimre (2024)

Posté le 05-02-2024 17:30 par Jimre

Aleyrac

Aleyrac est une commune du canton de Dieulefit. 

- Ayleracum,1250 (Cart. de l'Ile-Barbe).

- Aleyracum, 1323 (Inv. des Dauphins, 225). 

– Allerac, 1558 (Nadal, Les Adhémar, 250). 

– Aleyras, 1780 (Aff. du Dauphiné).,

Avant 1790, Aleyrac était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à Notre-Dame-la-Brune,était celle d'un monastère Monasterium de Aleyraco, 1323 (Inv. des Dauphins, 225), Monasterium Aleyracii, 1385 (arch. delà Drôme, E606), les Nonains d' Alérac XVe siècle (arch. du Rhône, fonds de l'Ile-Barbe). 

Ce monastère de religieuses bénédictines de la dépendance de l'abbaye de l'île-Barbe de Lyon, connu dès 1295, fut ruiné en 1385, et les religieuses bénédictines abandonnèrent ce site isolé sur la voie médiévale de Crest vers la Provence. Il fut supprimé en 1440 au profit de la collégiale de Sainte-Croix de Montélimar, qui de ce chef perçut jusqu'à la Révolution les dîmes de la paroisse d'Aleyrac.

La décoration intérieure est limitée à la perfection de l'appareil et des lignes architecturales : seules quelques volutes sont gravées sur le retour des corniches. Pour accéder à la source miraculeuse, sortir de la nef par la porte sud puis longer la façade jusqu'à l'entrée inférieure.

Quant à la seigneurie temporelle d'Aleyrac, qui appartenait premièrement à l'abbesse du lieu et passa en 1440 au chapitre de Montélimar, elle fut vendue en 1550 par celui-ci aux Adhémar de Grignan, dont l'héritage passa en 1568 aux Castellane, qui vendirent en 1767 Aleyrac aux d'Yse, lesquels le revendirent en 1769 aux Ravel des Crottes, derniers seigneurs.

En 1790, Aleyrac fut compris dans le canton de Châteauneuf-de-Mazenc, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Dieulefit.


Source:

- Panneau vu pendant la visite

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2023)

Posté le 07-11-2023 10:47 par Jimre

Marsanne

Marsanne est un chef-lieu de canton de l'arrondissement de Montélimar.

- Marsana, 1178 (charte de fondation de l'abbaye de Bonlieu). 

- Marsanne, 1321 (arch. de la Drôme, E6372). 

- Castrum de Marssanna, 1341 (Cart. de Montélimar, 46). 

- Marsano, 1548 (arch. de la Drôme,E6108).

Avant 1790, Marsanne était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Valence Capella de Marsana, XIVe siècle (Pouillé de Valence), Cura Marsane, 1540 (rôle de décimes), dont l'église était sous le vocable de saint Félix et dont les dîmes appartenaient aux prieurs de Saint-Martin et de Saint-Laurent-de-Meyris, qui présentaient à la cure.

Au point de vue féodal, Marsanne était une terre patrimoniale des comtes de Valentinois,qui, hommagée au pape en 1374 et devenue domaniale en 1419, fut cédée en 1447 aux Adhémar.

Ceux-ci la rétrocédèrent en 1582 aux Brunier, qui la vendirent en 1784 aux Martin de La Porte, ses derniers seigneurs.

La population de Marsanne était de 936 âmes en 1591, de plus de 1,000 en 1708, d'environ 1,100 en 1771 et de 1065 en 1799.

En 1790, Marsanne devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités de Charols, Cléon-d'Andran, Eyzahut, Manas, Marsanne, le Pont-de-Barret, la Rochebaudin, Saint-Gervais, Salettes et les Tourrettes.

La réorganisation de l'an VIII a retranché de ce canton Eyzahut et Salettes, mais pour y ajouter la Bâtie-Rolland, Bonlieu, Condillac, la Laupie, Lachamp, Saint-Marcel-de-Sauzet, Sauzet et Savasse.


Les grandes dates concernant Marsanne:

XIe siècle : le village de Marsanne se trouvait sur la route de Jérusalem, pour ceux qui s'y rendaient par les Alpes Cottiennes. Ainsi, quand Adhémar de Monteil, légat du Saint Siège lors de la première croisade (1096 à 1099), partit pour Jérusalem, de nombreux vassaux de la région se joignirent à lui, dont certains habitants de Marsanne. Il décède à Antioche le 1er août 1098. Son testament, exécuté par ses deux frères qui l’accompagnaient, indique léguer sa chapelle épiscopale (deux chandeliers, différents objets de culte et sa croix pectorale en forme de crucifix à double traverse) au prieuré Saint Félix de Marsanne. Telle est l'origine des armoiries de Marsanne.

XIVe siècle : L'extinction de la branche aînée des Poitiers fait passer un moment la terre de Marsanne sous la domination des papes : le comte Aymar V le Gros se rend à la cour de Rome, prête foi et hommage comme vassal à Grégoire XI (pape de 1370 à 1378), son oncle par alliance, et reconnait tenir de lui le fief de Marsanne. Quelque temps après, le comte institue le pape comme son héritier mais cette disposition demeure sans effet, car Louis de Poitiers, neveu du testateur, lui succède avec l'agrément du pape, dont il se déclare vassal.

11 août 1404 : par un acte de transport, Marsanne rejoint les terres du dauphin.

1419 : mort de Louis, dernier comte de Valentinois. Le pape, usant des droits que lui assure le testament d'Aymar V, se présente à la mort de Louis pour récupérer son héritage et prend possession en son propre nom des terres et fiefs ayant appartenu aux Poitiers.

25 mai 1447 : par traité, Giraud Adhémar, seigneur de Grignan, renonce à la terre de Crillon qui passe au pouvoir du pape, et reçoit en échange, notamment, le fief de Marsanne qu'il reconnait tenir du dauphin de France.

1449 : séjour du dauphin (futur Louis XI).

1479 : Marsanne passe (par mariage), des Adhémar aux Brunier, seigneurs d'Aps en Vivarais.

Les guerres de Religion, un siècle plus tard, conduisent à un appauvrissement des conditions de vie de la population.

Les paysans commencent à s'assembler pour défendre leurs intérêts communs dès la fin de l'année 1577.

En 1578, certaines assemblées locales ont lieu à Marsanne.

Fin 1579, les paysans s'organise afin d'expulser les troupes de soudards de la vallée du Rhône, mais la répression royale écrase le mouvement l'année suivante.

Entre 1580 et 1582, de nouveaux troubles éclatent, fomentés par les « défenseurs de la cause commune ». Les protestants s'emparent alors de Marsanne et de Montélimar. S'ils ne restent que quelques mois à Marsanne, ils s'installent un peu plus longtemps à Montélimar où ils détruisent les églises de Sainte-Croix et des Cordeliers ainsi que la plupart des archives.

En 1589, plus de mille hommes de troupe (cinq cents chevaliers et trois pièces d'artillerie) du parti protestant commandé par le duc de Lesdiguières mettent de nouveau le siège devant Marsanne pendant onze mois, mais sans succès, et ce, malgré cent soixante neuf coups de canon contre la muraille.

Le village est défendu par un certain Coursas qui commande la garnison au nom du roi et qui jouit d'un large soutien de la population.


A noter qu'un cépage porte le nom de Marsanne:

La marsanne est apparue au XIIe siècle dans la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Désormais, ce cépage est aussi présent sur les terres de la région PACA et celles du Languedoc-Roussillon. Il aime le soleil et la chaleur, ingrédients propices à son bon développement. De nombreux plants sont cultivés dans la vallée du Rhône et les coteaux du Languedoc. On le retrouve également en Savoie. Le cépage marsanne blanc, connu également sous le nom d'abondance et de grosse roussette, se distingue notamment par sa couleur à la fois rousse et dorée.



Sources:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Wikipedia

- Hachette-vins


Photos:

- Jimre (2023)

Posté le 07-11-2023 10:27 par Jimre

Taulignan

Taulignan est une commune du canton de Grignan

- Taulinanum, 1276 (Bibl. nat., mss. fonds lat., 9239, n° 7). 
- Taulinhacum, 1283 (Pilot de Thorey : Inv. des sceaux relatifs au Dauphiné). 
- Castrum de Thaulinhano, 1284 (Valbonnais, II, 118). 
- Castrum de Teulinhano, 1291 (Cart. de Montélimar, 32).
- Castrum. de Toloniano, 1294 (Inv. des Dauphins, 243). 
- Castrum de Teolignano, 1295 (ibid., 241). 
- Toulignone, 1295 (Pilot de Thorey Inv. des sceaux). 
- Castrum de Theulinhans, 1324 (Duchesne : Comtes de Valentinois, 29).
- Castrum de Tauligniaco, 1343 (Cart. de Montélimar, 54). 
- De Toulinhano, 1352 (Long, not. à Grignan). 
- Tolinhan, 1355 (Gall. christ., XVI, 594.) 
- Tolinian, 1383 (arch. de la Drôme, E 5876). 
- Tolignan, Tholignen, 1424 (Duchesne : Comtes de Valentinois,57). 
- Castrum Toulignani, 1442 (Choix de docum., 279). 
- Taulinhacum, 1488 (arch. de la Drôme, E 5955). 
- Teulinhanum, 1560 (ibid., 5956). 
- Tolignan, 1587 (Inv. de Bologne). 
- Theolignan, 1697 (arch. de la Drôme, E 6844).

Avant 1790, Taulignan était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église dédiée à saint Vincent, Ecclesia Sancli Vincentii Theolinhani 1509 (vis. épisc.), était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, congrégation de Saint Ruf, Ecclesia de Tauliniaco, 1128 (J. Chevalier: Hist. de Die, I, 460), Ecclesia de Taulinhano, 1119 (Cart. de Die, 45),  Prioratus de Tholinhans, XIVe siècle (Pouillé de Die), Prioratus de Thionlinhan, 1449 (Pouillé hist.), Prioratus de Theolinhano 1455 ( rôle de décimes ), Prioratus de Taulignano 1519 (ibid.), qui fut uni au séminaire de Die en 1777, et dont le titulaire avait les dimes de cette paroisse.
Au XVIe siècle, le service paroissial se faisait dans une église, sous le vocable de saint Pierre.
Il y avait en outre, à Taulignan, un couvent d'augustins réformés, fondé en 1628 par les Grolée-Viriville, seigneurs du lieu.

Au point de vue féodal, Taulignan était une terre qui dépendait pour moitié de la baronnie de Montauban et pour moitié du comté de Valentinois, celle-ci appartenant tout d'abord à une famille du nom de Taulignan. Les comtes de Valentinois qui possédaient l'autre, pour laquelle ils firent hommage aux Dauphins dès le commencement du XIIIe siècle, donnèrent en 1284 une charte de libertés municipales aux habitants de Taulignan, puis acquirent en 1295 la seconde moitié et, devenus ainsi maitres de toute la terre, en apanagèrent successivement divers de leurs cadets. 
En 1373, ils en dotèrent une de leurs filles mariée chez les Bressieux, dont cette partie de l'héritage fut recueillie en 1410 par les Monteynard, et de ces derniers, Taulignan passa en 1408, par alliance, aux Alleman. 
Il fit ensuite retour aux Monteynard, qui le donnèrent en dot (1613) à une de leurs filles mariée chez les Grolée-Viriville, et ceux-ci s'éteignirent, en 1711, chez les Olivier de Sénozan, qui eurent eux-mêmes pour héritiers, en 1779, les Talleyrand-Périgord, derniers seigneurs de Taulignan.
En 1790, Taulignan devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités de Montbrison, la Roche-Saint-Secret, Salles, Taulignan et Teyssières, et il continua de l'être après la réorganisation de l'an VIII, qui retrancha de ce canton la commune de la Roche-Saint-Secret et y ajouta celles de Chamaret, Chantemerle, Colonzelle, Gérignan, Réauville, Roussas, Rousset, Saint-Pantaléon et Valaurie. Mais le 9 frimaire an X, ce chef-lieu fut transféré à Grignan.
En 1698, il y avait à Taulignan 400 chefs de famille taillables, c'est-à-dire payant l'impôt, et, dix ans après, la population de cette communauté était de 1700 âmes.

Les éléments remarquables visibles à Taulignan:

Le château
Taulignan est un bourg castral : le village entourait le château. Le donjon se trouvait à votre droite, à l'emplacement de la salle paroissiale. On distingue encore sa base à votre gauche.
Un fragment rempart existe toujours derrière vous : il sépare la sacristie de l'ancien presbytère. Une tour existait à l'emplacement du chœur actuel de l'église.
Le donjon a été détruit 'au moment de la Révolution. La tour n'a été détruite que lors de l'agrandissement de l'église, vers 1845. Les restes des remparts et des bâtiments ont été progressivement remplacés par de nouvelles constructions mais ils ont laissé une empreinte forte dans le tracé du cadastre actuel : voir les deux plans ci-dessous.
La porte d'Anguille
Le nom d'Anguille donné à cette porte était aussi celui du quartier avoisinant au début du XVe siècle. La première mention dans les archives d'un portail d'Anguille date de 1487 mais il est vraisemblable que cette porte soit plus ancienne.
Sous sa forme actuelle, une voûte encadrée par deux belles tours en fer à cheval, elle a probablement été fortement modifiée voire reconstruite au XVIe siècle.
Son aspect défensif encore bien visible (herse, archères, mâchicoulis) date de cette époque marquée par les troubles dus aux guerres d'Italie et de Religion.
Le trou des Pics
L'origine de cette porte ouverte à la base des remparts a donné lieu à des hypothèses variées.
Le plan du projet d'alignement des secondaires de 1853-1862 montre une impasse aboutissant à un escalier montant sur le rempart et parle d’un projet d’ouverture. Le trou des pics n’existait donc pas encore à cette époque.
La large ouverture prévue en 1862 n’ayant finalement pas été réalisée, il est probable que la porte piétonne actuelle a été ouverte à la fin du XIXe siècle. Les deux maisons situées au sud-ouest ont été démolies à la même époque et ont laissé place au jardin actuel. Ce qui permet de voir l’intérieur du rempart et de mieux comprendre son organisation.
Quant à l’origine du nom, les recensements de l’époque donnant plusieurs familles Pic habitant à proximité, l’une d’elle a peut-être donné son nom à la nouvelle ouverture.
La Poterne ou Pousterle
Cette entrée du bourg fortifié, qui est aujourd'hui la plus large et la plus fréquentée par les véhicules, est en fait assez récente par rapport aux deux portes historiques (portes Boucharde et Anguille). 
Elle n'a été ouverte qu'à la fin du 16e siècle, sur la demande du seigneur de Taulignan, Antoine Alleman, pour son usage personnel. 
Elle était en effet située juste en face du portail du château, qui donnait sur l'actuelle place du château.
Cette ouverture fut décidée le 1er octobre 1579 suite au refus des habitants, quatre mois auparavant, d'ouvrir les portes de l'enceinte du village au seigneur, protestant, en raison des risques encourus en cette période de troubles religieux.
Cette poterne était défendue par une tour demi-ronde qui a servi de prison au XVIe siècle avant d'être rasée pour élargir l'ouverture.
La montée de la Tour
Le nom de la montée de la Tour rappelle le souvenir de la tour qui se trouvait à cet emplacement et qui a été démolie à la fin du XIXe. Cette grosse tour gênait la circulation dans la rue des Petits Remparts (voir le plan d'alignement ci-dessous). Comme son accès se faisait par l'arrière (impasse Georges), sa démolition a permis l'ouverture d'un nouvel accès au bourg fortifié.
Les gravats de démolition ont servi de remblais pour l'édification de la place de la République, vers 1865-1866.
Les fondations de cette tour existent toujours juste sous la chaussée et ont été en partie visibles lors des travaux de réfection de la rue fin 2018 : important massif de pierres et de mortier de chaux, en bas à gauche de la photo ci-dessous.
Le vallat du Loup
La partie des remparts situés derrière vous a été fortement remaniée au XIXe siècle. Ces « petits remparts » étaient bordés par des jardins situés de part et d'autre d'un fossé, le vallat (ou valat) du Loup, bien visible sur plusieurs plans du 19e siècle.
Ce vallat, bordé par les murs des jardins, récoltait les eaux provenant du village (par la porte d'Anguille) et du faubourg nord. Le vallat du Loup se jette dans la Rialhe un peu plus au sud.
À la fin du XIXe siècle, dans le cadre d'un plan d'alignement général du bourg, les jardins situés entre les remparts et le vallat ont été supprimés et remblayés et le fossé lui-même a été recouvert sur toute sa longueur.
L'ouverture récente, protégée par une grille, permet de voir la confluence de ses deux bras.
La maison Soudan
Maison d'un grand marchand du XVe-XVle siècles. La maison incluse entre deux soustets (constructions enjambant la rue) est remarquable pour son avant-toit débordant sur aisseliers en bois contemporain de la façade, avec laquelle il forme un tout à but ostentatoire. C'est un exemplaire devenu rarissime de charpente médiévale méridionale.
A la base de l'avant-toit on peut voir, de gauche à droite : un écu, un chapiteau, deux anges face à face, et une lionne.
Les traces d'ancrages verticaux entre les fenêtres non couvertes à gauche indiquent que l'avant-toit se poursuivait sur toute la façade.
La maison organisée autour d'une cour intérieure et d'un escalier en vis recèle également des graffitis hébraïques.



Source:
- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr 
- Panneaux situés dans le village fortifié disponibles pendant la visite

Photos:
- Jimre (2023)

Posté le 05-11-2023 15:38 par Jimre

Montbrun les Bains

Montbrun, commune du canton de Séderon. 

- Montbru, 1233 (Cart. de Durbon).

- Castrum Montis Bruni, 1281 (De Coston Étymologies de la Drôme, 35). 

- Ad Montem Brunum, 1317 (Valbonnais, II, 165). 

- Locus Montisbruni 1400 (arch. de la Drôme. E3314).

Avant 1790, Montbrun était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église, sous le vocable de Notre-Dame, Ecclesia Beate Marie de Montebruno, 1308 (arch. de la Drôme, E 3317), était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît et de la dépendance de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon Prioratus Montisbruni, 1516 (Pouillé de Gap), dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse.

Terre possédée en 1263 par les Cotte, et dont une partie fut vendue par les D'Agoult aux Mévouillon, Montbrun appartenait en 1284 aux Baux de Brantes, qui le donnèrent aux Dauphins. 

Ceux-ci s'en dessaisirent peu de temps après au profit des Du Puy, qui transigèrent en 1287 avec les habitants du lieu au sujet de leurs droits, et qui, seigneurs, en 1309, d'une moitié de cette terre, dont l'autre moitié appartenait en 1388 aux Saluces, la possédaient tout entière au siècle suivant. 

Les Du Puy, qui obtinrent en 1620 l'érection de Montbrun en marquisat, ont conservé cette terre jusqu'en 1768, date à laquelle elle passa par alliance aux Bimard, dont une héritière s'allia chez les Sade (1770), qui étaient, de ce chef, seigneurs de Montbrun à la Révolution.

En 1790, Montbrun devint le chef-lieu d'un canton du district du Buis, comprenant les municipalités de: Aulan, Barret-de-Lioure, Ferrassières, Montbrun, Montfroc, le Poët-en-Percip, Reilhanette, Vers et Séderon; mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Séderon.

Au XVIIIe siècle, Montbrun était le chef-lieu d'un archiprètré du diocèse du Gap, comprenant les paroisses suivantes Eygaliers, Montbrun, Piaisians et Reilhanette (Drôme), Brantes et Savoillians (Vaucluse).


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

Posté le 22-10-2023 23:32 par Jimre

Grignan

Grignan, chef-lieu de canton, arrondissement de Montélimar

- Castrum de Grainan, 1119 (Juénin Hist. de Tournus, 145). 

- Castrum Gramnat, 1178 (ibid., 174).

- Grasignanum, 1253 (arch.dela Drôme,E2442).

- Graignanum, 1262 (Cart. de Montélimar, 20).

- Greynilhani, 1276 (Nadal: Les Adhémar, 253).

- Grasinhanum, 1280 (ibid., 23). 

- Grainanum, 1285 (arch. de Taulignan). 

- Greygna, 1295 (La Mure Hist. de Forez, III, 84 bis).

– Territorium et Castrum de Graignano, 1296 (Inv. des Dauphins 254).

- Grainiha, XIIIe siècle (Sceau à M. Flachaire de Roustan). 

- Grasinanum, 1301 (arch.Morin-Pons). 

- Grenhano, 1329 (Cart.,de Saint-Paul-Trois-Châteaux).

- Greynhanum,1341 (Gart. de Montélimar, 46). 

- Castrum de Grayano, Grayhano, 1361 (Choix de doc., 87).

- Guïrinhan, dominus Guirinhani, 1375 (Inv. Morin-Pons, I, 87, 89).

- Granyanum, Graynhanum,1383 (Cart. de Montélimar, 76). 

- Grainham, Grigne, 1395 (ann. d'Aiguebelle, I, 524, 528).

- Castrum Greniani, 1442 (Choix de doc., 279). 

- Grignen, 1444 (Cart. de Montélimar, 121). 

- Graignanum, 1461 (Bull. de la Soc. d'archéol., XIX, 238).

- Graynhanum, 1498 (Mss. de Peiresc). 

- Grinhianum, 1500 (Bull. de la Soc. d'archéol., XIX, 238).

- Grehan, 1510 (Inventaire Morin-Pons, I, 139)

- Locus Greynhani, 1513 (Long, not. à Grignan). 

- Greignanum, 1520 (arch. mun. de Grignan).

- Grenhan, 1523 (De Coston: Histoire de Montélimar, II, 152). 

- Grignanum, 1524 (ibid.).

- Grinhas, 1525 (archives de la Drôme, E 4545). 

- Greignan, 1540 (Inv. Morin-Pons, I, 186).

Avant 1790, Grignan était une des terres adjacentes de Provence, c'est-à-dire une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, et cette communauté était le siège d'un bailliage, tribunal composé d'un bailli ou grand juge, d'un lieutenant et d'un procureur fiscal, connaissant sur appel des causes de toutes les communautés ou paroisses du comté de Grignan.

Dernièrement divisée en deux paroisses, dites de Grignan et de Bayonne, cette communauté n'en forma pendant longtemps qu'une seule, Capella de Greignhano,XIVe siècle (Pouillé de Die), Capella de Greyniano, 1415 (arch. de la Drôme, fonds de l'év. de Die), Capella de Greygnhano, 1449 (Pouillé hist.), dont l'église était dès 1106 sous le vocable de saint Vincent Ecclesia Sancti Vincentii de Greynhano, 1334 (Long, not. à Grignan), et dépendait du prieur des Tourrettes qui y prenait la dîme. 

En 1345, cette première église fut remplacée par une autre, que l'on dédia à saint Jean-Baptiste en 1458, et dans laquelle fut établi, en 1484, par les seigneurs de Grignan, un chapitre composé de six chanoines sous un doyen, Collegium ecclesie de Grignano, 1516 (rôle de décimes), l'église collegialle de Sainct-Jehan de Greynhe, 1538 (Long, not. à Grignan), auquel furent unis, en 1539, avec le prieuré des Tourrettes, ceux du Val-des-Nymphes, de Revest, d'Esparron et des Pallières, plus le doyenné de Colonzelle. Ainsi devenu décimateur à Grignan, ce chapitre auquel furent encore unis les prieurés de Chamaret, de Clansayes, de Montségur, d'Ortigues et de Saint-Amand, fut transféré, en 1543, dans une nouvelle église dite de Saint-Sauveur, Ecclesia Sancti Salvatoris de Grignano, 1540 (Long, not. à Grignan), l'église de Sainct-Salveur et de Sainct-Jehan de Greignan, 1544 (ibid. ), qui, celle de 

Saint-Jean-Baptiste ayant été ruinée pendant les guerres de religion, devint alors et est restée, jusqu'à la Révolution, collégiale et paroissiale. 

Le chapitre de Grignan se composait, en dernier lieu, d'un doyen, ayant toute juridiction sur les membres du chapitre, avec le droit de porter la mître, la crosse et l'anneau, et de donner la première tonsure; d'un sacristain, qui était en même temps curé, d'un capiscol, d'un maitre de choeur, de six chanoines et de quatre hebdomadiers.

Au point de vue féodal, Grignan était le chef-lieu d'un comté, comprenant, outre la commune de ce nom, celles de Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Colonzelle, Montjoyer, Montségur, Réauville et Salles. 

Érigé en 1558, ce comté était auparavant une baronnie, possédée de temps immémorial parles Adhémar, qui l'hommagèrent en 1257 aux comtes de Provence et qui donnèrent aux habitants de Grignan des libertés municipales.

Bien que légué aux Lorraine-Guise, l'héritage des Adhémar échut en 1561 aux Castellane, et ceux-ci s'éteignirent en 1714 chez les Simiane-Treschenu, qui vendirent en 1732 le comté de Grignan aux Félix du Muy, ses derniers seigneurs.

Sous l'empire de la loi du 7 mars 1790, Grignan forma à lui seul un canton de l'arrondissement de Montélimar, dans lequel la réorganisation de l'an VIII a fait entrerles communes de Chamaret, Chantemerle, Colonzelle, Montjoyer, Montbrison, le Pègue, Réauville, Roussas, Rousset, Saint-Pantaléon, Taulignan et Valaurie; mais Taulignan fut le chef-lieu du canton ainsi constitué, jusqu'au 9 frimaire an X, date à laquelle Grignan le devint de nouveau.

Posté le 22-06-2023 14:07 par Jimre

Pontaix

Reconstitution du château de Pontaix d'après la source

D'après les écrits de B.Rochon et J. Tealdi de 1976: "Si les vestiges de château-fort sont encore assez apparents du côté de la localité, à l’opposé par contre, tout a disparu et les tas de pierres en certains endroits ne sauraient être des preuves probantes quant à l’existence de murs d'enceinte passant sur ces emplacements.Mais comme ces murs coïncident assez bien avec le tracé supposé du plan, on peut en accepter l'augure. Des restes de constructions, placés en contrebas, entre les ruines et le bourg devaient appartenir à ce dernier.

Si on identifie bien le chemin d'accès qui empruntait le sentier actuel et qui passait sous une porte, il reste un arrachement,ce chemin disparait dans le fossé. Continuait-il sur le terre- plein venir rejoindre le haut mur-bouclier ? celui -ci étant détruitsur les deux-tiers de sa longueur, nous sommes en pleine incertitude. Mais comme il fallait bien pénétrer dans la place, l'entrée a été proposée selon le dessin ci-dessus. Est-ce bien un mur-bouclier que cette haute-paroi épaisse de 2,25 mètres? 

Était-il en possession des Hohenstaufen comme l'un des trois châteaux sis sur la colline de Sainte-Croix non loin de là? 

Le donjon de Pontaix a probablement été détruit à la mine car il reste un énorme pan à demi-renversé tandis que deux autres faces sont toujours debout. On a usé du même procédé pour détruire le donjon allemand de Sainte-Croix. Il devait exister plus bas une troisième enceinte qui se confondait avec les murs bourg, mais à part des dénivellements assez réguliers, il n'y a pas trace de murailles pouvant donner des preuves."


Source fournie par Nano.M:

- Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Posté le 11-05-2023 22:19 par Jimre

Larnage

Plan du château de Larnage d'après la source


D'après les écrits de J.Tealdi, datant de 1977: "Les restes encore éloquents de ce petit château-fort posent à nouveau les traditionnels problèmes : où se trouvait l’entrée ? à mon avis, celle-ci ne pouvait pas s’ouvrir dans les deux faces ouest et nord bordant de fortes pentes. 

D’autres part, la façade nord est vierge de toute ouverture. Il faut donc admette que l’entrée était située dans le secteur disparu de la bâtisse, j’ai figuré celle-ci comme indiqué sur le plan, pure hypothèse évidemment.  

Un replat légèrement surélevé continuant l’assise du château était peut-être l'emplacement d’une basse-cour ou d'un châtelet destiné à protéger l'entrée a un endroit vulnérable par le manque de défenses naturelles. Malheureusement il n’existe aucune preuve tangible d’une pareille supposition."


Source fournie par Nano.M:

- Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Posté le 11-05-2023 14:12 par Jimre

Vidéo de la tour d'Alençon

Nous vous présentons une vidéo réalisée par drone de la tour d'Alençon, située entre Dieulefit et Taulignan, dans la vallée du Lez.

N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique...

Si vous voulez voir les vidéos que nous faisons lors de nos déplacements en dehors de cette thématique, la playlist des "Videos de vacances" est également disponible.


Posté le 29-03-2023 21:05 par Jimre

Alençon

Tour d'Alençon

Juché à 445 m d'altitude, le site castral d'Alençon comprenait un donjon construit au XIIe siècle et un village entouré d'une enceinte fortifiée du XIVe siècle. Hors les murs, le village possédait une église dédiée à saint Pierre, qui fut détruite lors des guerres de Religion, Alençon ayant embrassé la cause protestante. Les Bologne, descendants des Poitiers, occupent le lieu entre le XIVe et le XVIIe siècle. Au XVe siècle, la résidence seigneuriale a été probablement déplacée dans la plaine (ferme d'Alençon). Le village sera habité jusqu'au début du XXe siècle. La tour quadrangulaire de 13 mètres de haut, très soigneusement appareillée, a conservé la quasi-totalité de son élévation. Le rôle défensif du donjon est marqué par l'épaisseur des murs (1,80 m) et la présence de meurtrières.

L'austérité militaire est rompue par le traitement de l'étage noble (1er étage) éclairé par une baie géminée dont les arcs retombent sur une colonhette couronnée d'un chapiteau décoré de feuillage.

Un placard-déversoir rappelle la fonction domestique de ce premier étage, auquel on accédait par un escalier extérieur. Le rez-de-chaussée, réservé au stockage, était aveugle : on devait y accéder par une échelle à partir du premier étage.


Source fournie par Nano.M:
- Panneau situé sur le site

Posté le 18-11-2022 18:21 par Jimre

Donzère

Donzere

Commune du canton de Pierrelatte. 

- Dusara, 858 (Juénin: Hist. de Tournus, 127) 

- Dosora in Aurasicensi, 1119 (ibid., 145). 

- Douzeira, Douziere, XIVe siècle (arch. de la Drôme, 3398).

- Dousere, 1442 (Choix de doc., 279). 

- Castrum Duzere, 1509(vis. épisc.de Die).

- Duzere, 1525 (Cart. de Montélimar, 144).

Avant 1790, Donzère était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. 

Son église Ecclesia de Doaera, 1119 (Juénin Hist. de Tournus, 145), Prioratus de Donzera, 1290 (Chiffet Hist. de Tournus, 512), Prior de Duzeria, 1345 (arch. de Grignan), Prioratus Beate Marie de Donzere, 1458 (Juénin, 274), dédiée à la sainte Vierge, puis à saint Philibert, était celle d'une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît, Abbatia que vocatur Dozera, 850 (Rouchier: Hist. du Vivarais, I, 603), fondée au VIIe siecle. 

Donnée à l'abbaye de Tournus en 850, cette abbaye fut alors convertie en un prieuré que l'on unit à l'évêché de Viviers en 1374 et dont le titulaire avait droit aux dîmes de la paroisse de Donzère.

Au point de vue féodal, Donzère était une terre du patrimoine des évêques de Viviers, qui, suzerains de cette localité dès 1140, en acquirent en 1290 la seigneurie, d'une famille de son nom.

Bien que comprises dans le ressort de ce tribunal, les paroisses de Châteauneuf-du-Rhône et de Donzère, dont l'évêque de Viviers était seigneur temporel, et celles de Lachamp et des Tourrettes, qui appartenaient à l'abbé de Cruas, ne portaient point à la vi-sénéchaussée de Montélimar les appels des sentences rendues par leurs juges particuliers; car chacune des deux premières avait un juge des appellations, qui tenait lieu du vi-sénéchal,et, des juges seigneuriaux de Lachamp et des Tourrettes, on appelait directement au parlement de Grenoble.

En 1790, Donzère devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités de Allan, Châteauneuf-du-Rhone, Donzère, la Garde-Adhémar, les Granges-Gontardes, Rac, Réauville, Roussas et Valaurie mais la réorganisation de l'an VIII en fait une simple commune du canton de Pierrelatte.

La population de cette commune Pierrelatte était, en 1721, de 257 familles et 1067 habitants.


Sources:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)

Posté le 17-11-2022 17:19 par Jimre

Les Tourettes

Ce château se situe sur la rive gauche du Rhône et on peut l'apercevoir lorsque l'on arrive au niveau de l'échangeur d'autoroute de Montélimar Nord (petite précision: il vaut mieux ne pas être conducteur à ce moment là...).

Un autre moyen pour apercevoir ce château est de se rendre à Cruas. Depuis ce site, on a une vue magnifique sur la rive gauche du Rhône 8;-)).

L'église

Avant d'arriver au château, on passe par la chapelle Saint-Didier. Cette ancienne église d'un prieuré du diocèse de Valence dépendait de l'abbaye de Cruas en Vivarais, visible à l'ouest sur l'autre rive du Rhône. 

Elle fut construite entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle. La façade ouest a été reconstruite en retrait des murs latéraux de la nef. 

Une coupole rectangulaire sur trompes s'élève au dessus de la travée de choeur ce que révèle à l'extérieur les quatre contreforts qui en reçoivent les poussées.

Avant d'arriver au château, on passe devant le vieux village, avec beaucoup de ruines. Le château et le village était entouré de remparts et un élément remarquable de ce même château est la porte d'entrée, déportée sur le côté.

Le château

Le nom de "Les Tourrettes (Turretas) vient d’un radical signifiant montagne, colline et tour. Il désigne très probablement la construction de petites tours sur l’éperon dominant la vallée du Rhône.

Le vieux château aurait appartenu aux Adhémar, qui « l’hommagèrent » au pape, puis qui l’auraient vendu à l’abbaye de Cruas en 1360.

Les constructions les plus anciennes sont du XIIIe siècle. Après les guerres de religion, le château de Cruas étant abandonné, les abbés de Cruas restaurent et agrandissent celui des Tourrettes qui avait souffert du passage des différentes troupes. Il fait maintenant partie de la mense abbatiale et les abbés commendataires en feront alors leur résidence permanente. Ce château de pierre occupe la partie supérieure du vieux village. Les élévations actuellement visibles présentent deux étapes principales de construction : un premier château fort composé d’une tour d’angle carrée (le donjon) et d’une enceinte quadrangulaire qui lui est accolée (XIIIe s.) ; et dans un second temps un corps de logis à trois niveaux (seconde moitié du XVe s.) a été adossé sur toute la largeur de la basse-cour contre la courtine ouest.

Les travaux de ces dernières années au château des Tourrettes

Lors de l’achat en 1966 par Gérard Haulot, le château était ouvert à tout vent, libre d’accès malgré les vestiges qui devenaient dangereux causés par les chutes de pierres. Il servira aussi de carrière de pierres à ciel ouvert pour les pierres taillées. Certaines cheminées ont même été démontées et réinstallées dans des propriétés en Drôme (propos recueillis auprès de M. Haulot).

Les nouveaux propriétaires, pour plus de commodité font venir l’eau, l’électricité et le téléphone jusqu’au village et au château (installation sanitaire et électrique) et aménager le chemin d’accès. L’électricité est installée au château en 1986. Ils ont réalisé l’ensemble des plafonds à la française, les planchers dont certains sont en châtaignier, ainsi que la charpente en châtaignier également, la toiture et la couverture en tuile romane traditionnelle. L'ensemble des sols intérieurs et extérieurs (chapes et recouvrements) a également été réalisé en pierre de Comblanchien, et en terre cuite provençale traditionnelle et artisanale fabriquée dans la Drôme (Montélimar).

En 1987, la municipalité des Tourrettes souhaite réhabiliter l’entité moyenâgeuse du vieux village, rétablir les voiries municipales et restaurer la chapelle. Dans le cadre de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine, la mairie s’était engagée dans une opération de rénovation du site protégé du vieux village. Elle entreprend le dégagement des voies du village et leur remise en état, en collaboration avec l’association "Jeunesse et Reconstruction" dont le siège est à Étoile-sur-Rhône.

Après un long déblayage, nettoyage des graffitis, piquage des murs et rejointoiement, les propriétaires ont repris l'ensemble de la maçonnerie du bâti jusqu'à l'arase des murs et fortifications intérieurs et extérieurs sauf une partie nord-est (ancien chemin de ronde).

Un grand travail de maçonnerie a été réalisé également sur une partie du donjon, au pied et sur l'angle nord/ouest.


Source:

- Pour la chapelle, panneau situé sur place.

- Patrimoine autour de Montélimar


Photos:

-Jimre (2011, 2014, 2023)


Vidéo:

Des images aériennes prises par drone du château des Tourrettes.

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Posté le 25-08-2022 12:55 par Jimre

Crest

Crest, chef-lieu de deux cantons de l'arrondissement de Die. 

- Apud Castrum Cristam, 1120 (Jaffé: Reg. pontific. roman.). 

- De Cresto, 1144 (Cart. de Saint-Chaffre, 13 ). 

- Cristum, Crestum,1145(Cart.de Die, 33).

- Castrum Cresti, 1157 (Gall. christ., XVI, 104).

– Crista, 1165 (Cart. de Die, 20)

- Crest, 1 187 (ibid., 53). 

- Crest-Arnaut, 1217 (Cart. de Saint-Chaffre, 40). 

- Crest-Arnaud, XIII siècle (Chron. de la guerre des Albigeois: Hist. de Languedoc, V,141). 

- Castrum Criste, 1308 ( Inv. des Dauphins, 219)

- Crista Arnaudi, 1376 (Cart. de Montélimar, 61). 

- Christa Arnaudi, 1426 (Confirm. des libertés mun.). 

- Le Crest-Arnauld, 1447 (Ordonn. de Louis XI). 

- Villa Christae, XVe siècle (Guy-Pape, quest., 63). 

- Cresta Armnandy (sic), 1499 (ann. d'Aiguebelle,I, 559).

- Cresta Arnaudi, 1501 (ibid., 563).

Avant 1790, Crest était une des dix villes du Dauphiné dont les consuls siégeaient à la tête des députés du tiers état, dans les États généraux de cette province. 

C'était en même temps le chef-lieu d'une subdélégation de l'élection de Montéiimar, comprenant 106 paroisses ou communautés, et le siège d'une sénéchaussée, tribunal qui, remplaçant depuis 1447 l'ancienne Cour majeure des comtés de Valentinois et de Diois, Curia major comitatuum Valentinensis et Dyensis, 1404 (arch. mun. de Crest), était composé d'un visénéchal, d'un lieutenant particulier, d'un conseiller et d'un procureur du Roi, et dont la juridiction s'étendait sur 56 paroisses ou communautés.

C'était en outre le siège d'un gouvernement militaire, dit de Crest ville et Tour, comprenant un gouverneur, un commandant et un major.

Cette ville formait une paroisse du diocèse de Die, Capella de Grista, XIVe siècle (Pouillé de Die), dont l'église, originairement dédiée à sainte Marie, ecclesia Beate Marie de Crista, 1192 (Repert. Sancti Ruffi, 88) et, dès 1196, sous le vocable de saint Sauveur, Ecclesia Sancti Salvatoris de Crista, 1196 (Cart. de Die, 57), était depuis 1277 le siège d'un chapitre ou collégiale Ecclesia parrochialis et collegiata Sancti Salvatoris Cristae Arnaudi, 1509 (vis. épisc.), Collegium Sancti Salvatoris Cristae Arnaudi, 1516 (rôle de décimes ), composé en dernier lieu d'un doyen, d'un chantre et de sept chanoines.

Décimateur à Crest, à Lambres et à Divajeu depuis sa création, ce chapitre jouissait en outre, par le fait d'unions successives, des revenus des prieurés d'Espenel,de Saint Moirans, de Célas, de Comps, du Pègue et de Saint-Jean de Crest. Seulement il est bon de dire que, jusque vers la fin du XVIIe Siècle, la partie nord-est de la banlieue de Crest forma une seconde paroisse, d'abord sous le vocable de saint André et ensuite sous celui de saint Vincent.

En fait d'établissements religieux,il y avait encore dans cette ville un couvent de cordeliers, un de capucins, un d'ursulines et un de visitandines.

Crest, dont la fondation n'est pas antérieure au XIe Siècle, fut tout d'abord possédé en franc-alleu par les Arnaud, ses fondateurs, qui la soumirent au fief des évêques de Die en 1145. Il devint ensuite une propriété indivise entre ces prélats et les comtes de Valentinois, qui accordèrent en 1188 une charte de libertés municipales à ses habitants, et qui, ayant acquis en 1356 la part des évêques de Die, firent de cette ville la capitale de leurs états et y établirent dans les premières années du XVe siècle un atelier monétaire. 

Devenu terre domaniale, lors de l'annexion des comtés de Valentinois et de Diois à la France en 1419, Crest fut compris dans le duché de Valentinois, érigé en 1636 pour les princes de Monaco, qui en ont été, à ce titre, seigneurs jusqu'à la Révolution.

En 1790, Crest devint le chef-lieu d'un district ou arrondissement, comprenant les cantons d'Allex, Aoûste, Bourdeaux, Chabrillan, le Plan-de-Baix, le Puy-Saint-Martin et Saillans; mais la réorganisation de l'an VIII en a fait seulement le chef-lieu de deux cantons: 

- le canton de Crest-Nord, qui se compose des communes d'Allex, Aoûste, Beaufort, Cobonne, Crest en partie, Eurre, Gigors, Mirabel-et-Blacons, Montclar, Montoison, Omblèze, Ourches, le Plan-de-Baix, la Rochette, Suze et Vaunaveys;

- le canton de Crest-Sud, comprenantles communes d'Auriple, Autichamp, Chabrillan, Crest en partie, Divajeu, Grâne, Francillon, Piégros-la-Clastre, le Puy-Saint-Martin, la Répara, Roche-sur-Grâne, Roynac, Saoû et Soyans.

Il y avait en 1742, dans la ville de Crest, 75 marchands ou fabricants, et en 1786, 3o marchands, 20 cordonniers, 7 boulangers, 20 cabaretiers, aubergistes ou cafetiers et 11 muletiers.

Reste d'un château démantelé en 1627, et l'un des plus beaux spécimens de l'architecture militaire du moyen âge, récemment classé parmi les monuments historiques, la tour de Crest, après avoir été prison d'État au XVIIIe siècle, et servi de maison de correction et de caserne au XIXe siècle, est devenue depuis peu une propriété privée.

Les armoiries de la ville de Crest sont d'azur au donjon carré ou tour de Crest, d'or, portillée, fenestrée et maçonnée de sable, sur une terrasse de sinople, chargée en pointe d'un C d'argent; au chef d'argent chargé de trois arêtes de coq de gueules.

Celles du chapitre de Saint-Sauveur étaient d'argent au Saint-Sauveur de carnation, bénissant de la main dextre et tenant en la senestre un monde d'azur cerclé et croisé d'or.

Le mandement de Crest Mandamentum de Crista, 1201 (Cart. de Die, 24), avait la même étendue que la communauté de ce nom.

Division du diocèse de Die, l'archiprêtré de Crest 

- Archipresbyteratus de Crista, 1234 (Cart. de Léoncel, 177), 

- Archipresbyteratus Criste Arnaudi, 1450 (Rev. de l'év. de Die),

- L'archipresbyterat de Crest, 1576 (rôle de décimes), dont il est question dès 1187, comprenait les cantons de Bourdeaux et de la Chapelle-en-Vercors; celui de Saillans, moins Aurel; la plus grande partie de ceux de Crest-Nord, de Crest-Sud et de Dieulefit; deux communes du canton de Die et une de chacun de ceux de Chabeuil, de Marsanne et de Nyons.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 05-07-2022 21:37 par Jimre

La Gardette

GARDETTE (LA), château de la commune de Loriol. 

- In Gardeta seu Chauchalha, 1538 (terr. de Cliousclat).

Château que les D'Arbalestier acquirent en 1624 des héritiers de Louise du Puy-Montbrun, veuve de la Rivière.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

 

Photos:

- Jimre (2022)


Posté le 05-07-2022 20:20 par Jimre

Eurre

Eurre, commune du du canton de Crest-Nord. 

- Villa que vocatur Ur, 928 (Cart. de Cluny, 367). 

- Urre, 1192 (Cart. de Léoncel, 46). 

- Urrio, 1199 (Cart. de Die, 37).

- Urro, XIVe siècle ( Pouillé de Valence).

- Castrum Urri, 1449 (Choix de documents, 276). 

- Urrum, 1540 (A. du Rivail De Allobr., 81).

Heurre, Hurre, XVIe siècle (rôles de tailles).

Avant 1790, Eurre était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Valence, formant une paroisse du diocèse de Valence, Capella de Urro, XVe siècle (rôle de décimes), Cura Urri, 1549 (ibid.), dont l'égtise était sous le vocable de saint Apollinaire et dont les dimes appartenaient au prieur du lieu (voir le Prieuré).

Quant à la terre qui était du fief des comtes de Valentinois, premièrement possédée par les Arnaud de Crest, dont une des tours du château d'Eurre porta longtemps le nom, Le Chastel doulx Arnaulx, 1465 (arch. de la Drôme, E 2479), La Tour des Arnaudz, 1542 (Inv. de la chambre des comptes), elle appartenait dès 1200 à une famille de son nom, qui donna une charte de libertés municipales à ses habitants en 1266. Héritée en 1540 parles Glane de Cugy, dont les biens retournaient aux d'Eurre vers le milieu du siècle suivant, elle échut ensuite aux Vesc, ses derniers seigneurs.

En 1790, Eurre fut compris dans le canton d'Allex, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans le canton de Crest-Nord.

Il y avait en 1688, dans cette commune, 160 chefs de famille.

Posté le 05-07-2022 16:04 par Jimre

Livron

Livron, commune du canton de Loriol. 

- Livron, 1113 (Cart. de Saint-André-le-Bas, 281). 

- Castrum Liberoronis, 1157 (Gall. christ., XVI, 104). 

- De Liurone, 1189 (Hist. du Languedoc, V, 535).

- Livro, 1233 (Cart. de Léoncel, 112). 

- Liberonem, 1291 (Cart. de Montélimar, 33 ).

- Lyvron, 1512 (arch. de la Drôme, E 3568).

Avant 1790, Livron était une communauté de l'élection, subdélégation et bailliage de Valence, formant une paroisse du diocèse de Valence Capella de Liberone, XIVe siècle (Pouillé de Valence), Ecclesia Liberonis, 1540 (rôle de décimes), dont l'église, dédiée à saint Prix, l'Esglise de Saint-Prisq de Livron, 1650 (Inv. de Saint-Apollinaire, 807 ), était desservie au XVe siècle par un collège de quatorze prêtres, non compris le curé, et dont les dîmes appartenaient à l'évoque de Valence.

Ce prélat, dont les droits sur cette terre furent confirmés en 1157 par les empereurs germaniques, et qui confirma en 1429 les franchises municipales de la commune, était également seigneur temporel de Livron; mais il venait d'en vendre une partie aux Cartier de la Sablière, quand la Révolution éclata.

La commune de Livron fait partie du canton de Loriol depuis 1790.

Il y avait en 1688, dans cette commune, 240 ménages et 507 chefs de famille en 1789.

Division du diocèse de Valence, l'archiprêtré de Livron, Archypresbiteratus de Liberone XIVe siècle (Pouillé de Valence), Architpresbyteratus Liberonis, 1540 (rôle de décimes), comprenait avec la commune de son nom et celle d'Ambonil, une partie des cantons de Chabeuil, de Crest-Nord et de Valence.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)


Posté le 05-07-2022 16:01 par Jimre

Saint Benoit en Diois

Saint-Benoît, commune du canton de Saillans. 

- Villa SanctiBenedicti, 1201 (Valbonnais, I, 121). 

- Sant Beneyt, 1529 (arch. hosp. de Crest). 

- Sainct Benoyst,1676 (Mém. des frères Gay). 

- Saint Benoît de Rimon, 1788 (Alm. du Dauphiné).

Avant 1790 Saint-Benoît était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Die, Cura Sancti Benedicti, 1313 (Cart. de Die, 101), dont l'église était dédiée à saint Benoît Ecclesia parrochialis Sancti Benedicti Deserti, 1509 (vis. épis.), et dont les dîmes appartenaient au curé, par abandon du prieur du lieu (voir Béton) l'évêque nommant â la cure.

Au point de vue féodal, Saint-Benoît était une terre du fief des évêques de Die et de l'arrière-fief des comtes de Valentinois, qui, premièrement possédée par les Arnaud de Crest, fut hommagée par eux aux évêques de Die en 1145. 

Acquise ensuite par ces prélats, elle passa dès 1500 aux Poisieu, qui la cédèrent, trente ans plustard, aux Grammont, lesquels ont été seigneurs de Saint-Benoît jusqu'à la Révolution.

Comprise en 1790 dans le canton de Pontaix, cette commune fait partie du canton de Saillans depuis la réorganisation de l'an VIII.


Source:

Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)

Posté le 14-05-2022 12:09 par Jimre

Flandenne

Flandènes, château ruiné et quartier des communes de Saint-Martin-le-Colonel et de Saint-Jean-en-Royans. 

- Flandenas, 1138 (Cart. de Romans, 399). 

- Flendines, 1302 (Cart. de Léoncel, 292). 

- Terra de Flandenis in Royanis, 1427 (Duchesne: Comtes de Valentinois, 92). 

- Flandeyne, 1657 (arch. de la Drôme, E 512).).

Ce château, qui fut démoli en 1590, et dont le mandement– Mandamentum de Flandines, 1172 (Cart. de Léoncel, 23), ne comprenait qu'une partie de la commune de Saint-Martin-le-Colonel, appartenait vers la fin du XIIe siècle à une famille de son nom, dont les droits, passés peu de temps après aux Royans, échurent, par alliance, aux comtes de Valentinois, vers 1210. 

Ceux-ci inféodèrent en 1413 Flandènes aux Poitiers-Saint-Vallier, qui le vendirent en 1402 aux Alleman, lesquels ne tardèrent pas à être remplacés par les Brun, dont l'héritière se maria chez les Lionne, en 1474. Les Lionne cédèrent Flandènes aux Carra de Lale, vers 1660, et ce fief fut ensuite acquis par les Hostun-Tallart, qui le firent comprendre dans leur Duché d'Hostun.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)


Vidéos:

Des images animées réalisées lors du survol de Flandenne...

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Posté le 11-03-2022 09:13 par Jimre

Vieux village de Barbieres

Le vieux village de Barbières, vu de la ville haute médiévale de Vaison la Romaine.


Photos:

- Jimre (2022)

Posté le 11-03-2022 09:11 par Jimre

La Roche de Glun

Saint Louis descendant le Rhône, en 1248, et allant s'embarquer pour la Croisade, fit détruire le château de la Roche de Glun, dont le sire dit Joinville, était décrié pour "desrober les pélerins et les marchands".

Edouard Ier, en 1272, dut aussi agir par force à l'égard du seigneur de Tournon, qui lui avit confisqué un radeau de sa suite...


Source:

- Les sites touristiques de la vallée du Rhône, par MM. L. Imbert et l'Abbé J. Sautel, Avignon, 1928.

- Voir également article sur Chateaubourg

Posté le 07-02-2022 11:26 par Jimre

Sainte Jalle

Sainte-Jalle, commune et canton de Remuzat. 

- Castrum de Sancta Galla, 1220 (Valbonnais,II, 165). 

- Castrum de Sancta Jalla, i1284 (ibid., II, 118).

- Saincte Jaille, 1405 (Choix de docum., 34a). 

- Sancto Gallo, 1537 (arch.de la Drome, E.4746). 

- Saincte Jalle aux Baronnies, 1627 (ibid., E 2539).

Avant 1790, Sainte-Jalle élait une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Sisteron, dont l'église était sous le vocable de sainte Galle et dont les dimes appartenaient au prieur du lieu (voir Notre-Dame).

C'était encore une terre qui, relevait des barons de Mévouillon et de ceux de Montauban, fut premièrement partagée entre les Arzelliers, qui vendirent en 1202 leur part aux Ancezune, les D'Agoult de Mison et les Artaud. Ceux-ci, qui donnèrent en 1265 une charte de libertés municipales aux habitants de Sainte-Jalle eurent, en 1310, pour héritiers les Alleman, que remplacèrent, en 1334, les Ancezune, dont les biens passèrent deux ans après aux Dauphins, qui les vendirent en 1343 aux princes d'Orange, et les princes d'Orange revendirent en 1350 leur part de cette terre aux Alleman, qui, ayant alors acquis la part des D'Agoult, laissèrent le tout aux Sassenage. Enfin, acquéreurs des Sassenage en 1402, les Thollon s'éteignirent en 1667 chez les Fortia, dont une héritière se maria en 1723 chez les Corriolis de Limaye,derniers seigneurs de Sainte-Jalle.

En 1790, Sainte-Jalle devint le chef-lieu d'un canton du district du Buis, comprenant les municipalités de Arpavon, Autane, la Bâtie-Verdun, Bellecombe, Bésignan, Gouvernet, Montaulieu, Montréal, le Poët-Sigillat, Rochebrune, Sahune, Sainte-Jalle et Saint-Sauveur. mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Rémuzat.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)

Posté le 03-02-2022 19:43 par Jimre

Roche sur le Buis

Roche-Sur-Buis, commune du canton du Buis-les-Baronnies.

- Castrum de Rocca prope Buxumn 1222 (Cart. des templiers, 126). 

- Castrum de Ruppe, 1293 (Valbonnais, II, 221). 

- Territorium de Rocha seu de Rupe, Rocha supra Buxum, 1317 ( ibid., 166). 

- Castrum Ruppis supra Buxum, 1375 (Choix de doc., 188). 

- La Roche sur le Boix, 1549 (rôle de tailles). 

- La Roche sur le Buis, 1788 (Alm. du Dauphiné).

Avant 1790,la Roche-sur-Buis était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage de Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église dédiée à Saint Christophe remplaçait, depuis le commencement du XVIIe siècle, une autre église de Saint-Christophe (voir ce nom), Eglise et cyminteri de Sanct Cristol, 1513 (Doc. inéd., IV, 355), qui était celle d'un prieuré de l'ordre de bénédictins, Prioratus de Buppis super Buxum, 1516 (Pouillé de Gap), de la dépendance de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, dont le titulaire avait la collation de la cure et les dimes de cette paroisse.

Au point de vue féodal, cette communauté formait deux terres ou seigneuries, celle d'Alauzon et celle de la Roche-sur-Buis. Premièrement possédée par les barons de Mévouillon qui donnèrent à ses habitants une charte de libertés municipales, en 1276, la terre de la Roche-sur-Buis passa douze ans après, par donation, aux Artaud, qui dotèrent en 1320 des trois quarts de cette terre, une de leurs filles mariée chez les Baux d'Avellino, et du quart restant, une autre fille mariée chez les D'Agoult. Ceux-ci, ayant ensuite acquis les droits des Baux, rétrocédèrent le tout aux Artaud, qui le conservèrent jusqu'en 1676, date à laquelle un mariage fit passer la Roche aux mains des Pelletier de Gigondas, qui le rendirent douze ans après aux Artaud, lesquels vendirent en 1736 cette terre aux Caritat, qui la revendirent en 1771 aux Ailhaud, derniers seigneurs de la Roche-sur-Buis.

Cette commune fait partie du canton du Buis-les-Baronnies depuis 1790.

La population de la communauté de la Roche-sur-Buis, qui était de 165 habitants en 1725, se composait, en 1748, de 134 familles, comprenant 536 personnes, savoir: 120 hommes, 136 femmes, 120 garçons et 160 filles.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2022)

Posté le 03-02-2022 19:37 par Jimre

Condorcet

Condorcet se trouve sur la route de Nyons à Bourdeaux en passant par les gorges de Trente-Pas, non loin du confluent du Bentrix avec l'Eygues.

- Condacense in pago Diense, 906 (Cart. de Cluny, 1013).

- Castrum Condorcense in Proventia, 998 (D. Bouquet, XI, 545).

- Condorceium 1295 (arch. de la Drôme, E 796).

- Condorcesio, 1309 (Inv. des Dauphins, 241).

- Condorssez, 1391 (Choix de doc., 214).

- Condorseys in Baroniis, 1430 (Choix de doc., 334).

- Condorses, 1576 (ibid.).

- Condourcet, i644 (vis. épisc. de Die).

Avant 1790, Condorcet était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Die,

- Cura Condorcesii, 1516 (rôle de décimes), dont l'église, dédiée à saint Pierre,

- Eccelesia Sancti Petri de Condorcesio, 1503 (vis. épisc), était celle d'un prieuré de l'ordre de Cluny Prior de Condorceyo, XIVe siècle (Pouillé de Die),

- Prior de Condecesio, 1415 {ibid.),

- Prioratus de Condorcesio, 1449 (Pouillé hist. )

- Prioratus de Condorceyio, XVIIe siècle (Pouillé gén., 95), dépendant du prieuré de Sainte-Jalle, qui fut fondé en 945, et dont le titulaire avait la collation de la cure et les dimes de cette paroisse.

Au point de vue féodal, Condorcet était une terre qui, premièrement possédée par les anciens comtes de Die, ensuite par les Isoard d'Aix, passa en 1289, par alliance, aux princes d'Orange, de la maison de Baux, qui en dotèrent une de leurs filles, mariée chez les Rolland, puis, l'ayant recouvrée (1414), la cédèrent en 1478 aux Bathernay.

Ces derniers ne gardèrent pas longtemps la terre de Condorcet, qui fit retour aux princes d'Orange, lesquels la donnèrent en 1501 aux Poitiers d'Allan dont l'héritière s'allia chez les Caritat, qui devenus ainsi seigneurs de Condorcet, en 1564, le furent jusqu'à la Révolution.

La population de Condorcet, qui était de 63 familles en 1304 et de 576 âmes en 1685, en comprenait 602 en 1796.

Comprise, en 1790, dans le canton de Vinsobres, cette commune devint, en 1793, le chef-lieu d'un canton, comprenant:  Aubres, Condorcet, Eyrolles, les Pilles, le Pègue, Rousset, Saint-Pantaléon et Valouse; mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Nyons.

La population intra-muros a atteint 600 personnes en 1831. Mais à la fin du XIXe siècle, l'eau manque et l'industrie se développe dans la vallée du Bentrix entrainant les habitants à démolir les maisons dès 1875 au profit du nouveau village. La dernière habitante partit en 1916, le cimetière est désaffecté en 1954.

Personnage célèbre descendant de cette famille: le marquis Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat de Condorcet, représentant la 6e génération, qui naquit en 1743 à Ribemont, dans l'Aisne où son père était résident en garnison. Il fut militant aux côtés de Voltaire contre l'injustice et se proclama dès 1781 contre l'esclavage des Noirs et pour l'accès des femmes à toutes les fonctions publiques. Il s'engagea dans la réflexion politique en 1789 et entra à l'Assemblée Législative en 1791 où il prona l'instruction obligatoire, gratuite et laïque pour tous les enfants.

Opposé à la peine de mort, il ne vota pas celle du Roi. Recherché et arrêté durant la Terreur, il fut retrouvé mort dans sa cellule de Bourg-Egalité (Bourg-La-reine) en 1794. 


Sources:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Panneaux présent sur le site.


Photos:

- Jimre (2022)


Vidéo:

Survol du château et du vieux village de Condorcet .

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Posté le 03-02-2022 19:00 par Jimre

Soyans

Soyans, commune du canton de Crest-Sud. 

-Villa quœ vocatur Soant in comitatu Deensi, 1095 (B. Urbanus II: Epist., 427).

- Soiantz, 1200 (Cart. de Die, 52).

- Soiannum, 1332 (Gall. christ. XVI, 130). 

- Soyens, 1421 (Duchesne: Comtes de Valentinois, 69). 

- Castrum de Soyancio, 1442 (Choix de docum., 270). 

- Locus de Soyanis, 1620 (Reg. par. de Sàou).

Avant 1790, Soyans était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Die Capella de Soyans, XIVe siècle (Pouillé de Die), Cura Soyancii 1449 (Pouillé hist.), dont l'église était sous le vocable de Saint Marcel, Ecclesia Sancti Marcelli de Soyanis, 1509 (vis. épisc.) et la cure de la collation de l’évéque diocésain, les dîmes appartenant au prieur du lieu (voir Le Prieuré).

Au point de vue féodal, Soyans était une terre du patrimoine des comtes de Valentinois, qui la donnèrent à Guillaume, bâtard de Poitiers, sur qui elle fut confisquée en 1464 pour être donnée aux d'Eurre, mais dont l'héritage fut néanmoins reccueilli par les Poitiers-Saint-Vallier, qui vendirent, en 1540, Soyans aux Clermont. Ceux-ci le revendirent à Diane de Poitiers (1548), dont les héritiers cédèrent en 1592 cette terre aux Du Mas, qui furent remplacés par les Sauvain, et l'héritage de ces derniers fut recueilli par les La Tour-Gouvernet, qui obtinrent en 1717 l'érection de Soyans en marquisat, dont ils ont été seigneurs jusqu'en 1789.

Comprise en 1790 dans le canton du Puy-Saint-Martin, cette commune fait partie du canton de Crest-Sud depuis la réorganisation de l'an VIII.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

Posté le 04-01-2022 13:48 par Jimre

Soyans

Le château

Il est l’un des premiers à être cité dans la région : vers l’An 912, l’empereur Louis l’Aveugle donne à l’église de Valence des biens parmi lesquels figure le château de Soyans.

Dans les siècles suivants, il change de nombreuses fois de propriétaire avant d’être confisqué par Louis XI, qui en fait don à son valet de chambre, François d’Eurre. La famille Poitiers-Saint Vallier réussit à récupérer vers 1540 cet héritage confisqué et le château est vendu à Diane de Poitiers mais il est peu vraisemblable que la dame soit venue personnellement à Soyans!

En 1622, Louis XIII ordonne la démolition des châteaux de Saou, Châteauneuf de Mazenc, Auriples et Soyans…mais pour Soyans, l’ordre ne fut pas exécuté.

De 1616 à la révolution, la seigneurie et le château de Soyans appartiennent à la puissante famille des Montauban qui reçoivent en 1717 le titre de marquis de Soyans.

Le château échappe une nouvelle fois à la démolition ordonnée par la loi du 18 Mars 1793 sur « l’état de vieux châteaux sujets à la démolition » : seuls les insignes de la seigneurie furent enlevés du château et brûlés en public. Mais les détériorations ont commencé dès 1790 avec le pillage et la destruction des murs et des terrasses, dont les pierres sont emportées.

Et pour finir, le château fut incendié volontairement en 1796, il brûla pendant 36 heures et on ne retrouva jamais les coupables…

Les ruines deviennent propriété de l’état après le décès de leur dernier propriétaire, Auguste Blain, notaire à Saou, dont les héritiers ont renoncé à l’héritage.

En 2002, les ruines du château sont acquises par la commune de Soyans, qui, avec l’aide financière de la Communauté Européenne, a entrepris des travaux pour consolider l’enceinte extérieure.

L’église Saint Marcel

Située en contrebas des ruines du château, à 400 m d’altitude, c’est une église romane dont la construction date du XIIe siècle.

La dédicace à Saint Marcel, l’un des premiers évêques de Die, est assez fréquente dans ce diocèse.

Cependant, un texte daté de l’an 912 mentionne une église perchée, près du château de Soyans, dédiée à Sainte Marie. On peut donc supposer que l’église Saint Marcel lui a succédé sur le même site. Deux sculptures à l’entrée du chœur sont à l’évidence largement antérieures au XIIe siècle.

En 1644, le compte-rendu d’une visite de l’évêque précise que l’église n’a pas souffert des guerres de religion…

Au XVIIIe siècle, l’augmentation du nombre de paroissiens a entrainé des travaux d’agrandissement dont les détails ne sont pas connus, du fait de la disparition des archives communales. Comme témoins des travaux, il reste la date 1764 gravée sur la partie haute du clocher et l’ancienne cloche de Saint Marcel datée de 1757.

L’église saint Marcel a été restaurée à la fin des années 1950 à l’initiative du sculpteur Joseph Rivière, installé au vieux village, l’essentiel des travaux consista en la réfection de la toiture et l’aménagement du sentier d’accès.

La cloche, fêlée, s’est tue en 1990 et est conservée dans l’église du hameau de Talon. Elle a été remplacée en 1992.

L’ancien village se situait dans la pente sous la calade qui monte à l’église Saint Marcel et a sans doute été abandonné à la fin du XIVe siècle.

Le village actuel s’étend le long d’une seule rue et compte une douzaine de maisons, en réalité, c’était un bourg et on pénétrait dans le village médiéval par la porte fortifiée.

Ce bourg comprend un ensemble d’habitations qui remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles, comme l’indiquent l’appareil des murailles, les encadrements à feuillure des portes et des fenêtres à linteau datés (1686 et 1794). On trouve aussi l’ancienne maison du sculpteur parisien Joseph Rivière où sont employés de nombreux éléments de style Renaissance mais de provenance inconnue.

La porte fortifiée devait à l’origine former une tour de défense. Joseph Rivière a restauré ces ruines en faisant un couronnement très surbaissé avec de faux créneaux qui lui donnait un belvédère pour le jardin attenant à sa maison.

L’ancienne école et la mairie, auparavant situées dans le bâtiment à droite au début de la rue principale du vieux village ont intégré leurs nouveaux locaux en 1961.

L’ancienne chapelle Sainte Philomène, dont l’entrée se situe sous la voûte de la porte fortifiée, accueille depuis 1995 le musée de l’œuf.


Source:

- Panneau situé près du château


Photos:

- Jimre (2021)


Vidéo:

Survol du château de Soyans et de l'église Saint Marcel.

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Posté le 04-01-2022 13:45 par Jimre

Bezaudun sur Bine

De l'ancien château de Bezaudun, "castrum Bezauduni", cité en 1225, il ne reste que le donjon ruiné, dréssé sur la crête et aujourd'hui propriété privée. En 1856, des pluies torrentielles causèrent un glissement de terrain qui emporta le vieux village situé en aval du donjon.

En 1858, un temple protestant est édifié au bord de la Bine.


Source:

- Panneau situé dans le village de Bourdeaux.

Posté le 12-07-2021 10:09 par Jimre

Mornans

Sentinelle gardienne de l'entrée du pays de Bourdeaux lorsqu'on vient de Saou, les vestiges du donjon et de l'enceinte médiévale sont les derniers vestiges du château de Mornans au pied duquel s'est développé le bourg perché.

Le temple du XIXe siècle et de nombreux cimetières familiaux protestants témoignent de l'importance de la religion réformée sur le territoire.


Source:

- Panneau situé dans le village de Bourdeaux

Posté le 12-07-2021 10:04 par Jimre

Riouffret

Sur la route de Sederon à Laragne-Monteglin qui passe par les magnifiques gorges de la Méouge, on aperçoit au dessus du lieu-dit Riouffret, non loin de Lachau, une tour appelée "Tour du Diable".


Photos:

- Jimre (2016)

Posté le 15-04-2021 16:33 par Jimre

Montrond

Non loin de Plan de Baix, sur une route qui pénètre dans le Vercors pour mener au Chaffal, on peut voir ce château qui surveille la vallée de la Gervanne.


Photos:

- Jimre (2013)

Posté le 15-04-2021 16:24 par Jimre

Les Tours

Sur la route qui mène de Luc en Diois à la Haute Baume, on aperçoit ces restes de château qui trônent au dessus d'un tunnel de la voie férrée de Gap à Valence, qui passe par la vallée de la Drôme.


Photos:

- Jimre (2016)

Posté le 15-04-2021 16:04 par Jimre

Les Tourettes

Photos:

-Les Tourettes, vues de la Nationale 7 et vues de Cruas,  Jimre (2014)

Posté le 15-04-2021 15:57 par Jimre

Rochechinard

Nous vous présentons une vidéo aérienne de Rochechinard,  tournée par nos soins et également une vidéo aérienne de Rochechinard,  tournée par Sébastien Pellissier, trouvée sur le Net.

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Bonnes visites, réelles ou virtuelles 8;-))

Posté le 11-04-2021 20:32 par Jimre

St Nazaire en Royans

Saint-Nazaire-En-Royans, cne du con du Bourg-de-Péage. 

- Apud Sanctum Nazarum, 1225 (Cart. de Léoncel, 94). 

- Sanc Nazario, i33o (arch. de l'Isère, B 3249). 

- Apud Sanctum Nazarum in Royanis, 1333 (Choix de docum., 39).

- Castrum Sancii Nazarii, 1388 (ibid., 207).

- Saint Nazarre, 1421 (Duchesne: Comtes de Valentinois, 70). 

- Sanctus Nassarius, 1449 (terr. de Vernaison). 

- San Nazari el païs de Daulphinat, 1493 ( Mas. de l'Isle-Barbe,II, 197).

Avant 1790, Saint-Nazaire-en-Royans était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, congrégation de Saint-Ruf, Capella Sancti Nazarii, 1227 (S. de Boissieu Us. des fiefs, II, 115), Prioratus Sancti Nazarii, XIVe siècle (Pouillé de Valence), dont le titulaire avait la collation de la cure et les dimes de cette paroisse.

Au point de vue féodal, Saint-Nazaire-en-Royans était le chef-lieu d'un mandement comprenant, avec la paroisse de son nom, celles de la Motte-Fanjas, Oriol-en-Royans, Saint-Jean-en-Royans, Saint-Martin-le-Colonel et Saint-Thomas, plus une partie de celle de Léoncel et, avant 1317, celle de Rochechinard, qui en fut alors distraite.

Fief des Dauphins, premièrement possédé par les Bérenger, ensuite par les Osasicca, qui s'éteignirent, vers 1220, chez les comtes de Valentinois, ce mandement passa, en 1376, aux Poitiers-Saint-Vailier, qui le vendirent en 1492 aux Alleman.

Ceux-ci le cédèrent aux Clermont, dont une héritière s'étant mariée chez les Hostun, en 1648, leur porta le mandement de Saint-Nazaire-en-Royans, que ces derniers firent entrer, en 1713, dans leur duché d'Hostun (voir ce nom).

Comprise en 1790 dans le canton d'Hostun, cette commune fait partie de celui du Bourg-de-Péage depuis la réorganisation de l'an VIII.

Il y avait en 1404, dans la communauté de Saint-Nazaire-en-Royans, 106 feux, et 80 chefs de famille en 1688.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2021)

Posté le 10-04-2021 21:15 par Jimre

Verclause

VERCLAUSE, cne du con de Remuzat.

- Vallis Clausa, 1262 (Cart. de ffle-Barbe).

- Valeclause, 1313 (Inv. de Bologne).

- Castrum Vallis Clause in Delphinatu, 1442 (Choix de docum., 282).

- Verchuse en Rosans, 1540 (Inv. de la chambre des comptes).

Avant 1790, Verclause était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, Cura Vallisclause 1516 (Pouillé de Gap), dont les dîmes appartenaient au curé du lieu.

Au point de vue féodal, Verclause était une terre qui, premièrement possédée par les Morges, passa ensuite aux Dauphins qui la donnèrent en 1397 aux Mévouillon de Barret. Ceux-ci s'étant éteints, vers 1450, chez les Grolée, Verclause fut acquis de ces derniers, en 1533, par les Delhomme, qui le cédèrent aux Lagonia, lesquels vendirent en 1592 cette terre aux La Tour-Gouvernet. M. de Bargetton était,seigneur de Verclause en 1789.

Cette commune fait partie du canton de Rémuzat depuis 1790.

SÉNÉCHAUSSÉE DE SISTERON.

Cette sénéchaussée, qui fut établie, en 1635 au lieu et place d'un ancien bailliage, recevait l'appel des sentences rendues par les juges particuliers de Barret-de-Lioure, Cornillac, Cornillon, Eygalayes, Lemps, Pommerol, Remuzat, Saint-May, Séderon et Verclause.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2017)


Posté le 10-04-2021 16:14 par Jimre

Chateau Ratier

Château-Ratier quart. cne de Venterol.

- Castrum de Castro Raterio, 1284 (Inv. des Dauphins, 289).

Ancien fief des barons de Montauban, dont une moitié appartenait dès le XIIe siècle aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et dont l'autre, passée en 1277, par alliance, des Montauban aux Montroux, fut vendue avant 1283, par ces derniers, à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Celui-ci, devenu ainsi possesseur de toute la terre, l'unit à celle de Venterol.


On trouve aussi non loin:

Restes du château féodal de Venterol .

CHÂTEAU (LE), ruine sur la commune de Venterol. 

- Castrum de Ventairolio, 1284 (Valbonnais, II 118). 

- Castrum Venteyrolii 1313 (Inv. des Dauphins, 219).

- Castrum de Venteyrono, 1314 (ibid., 54).

Venterol, cne du con de Nyons. 

- Venteriolum 1060 (Cart. de Saint-Victor, 730). 

- Venturol, 1062 {ibid., 692).

- Ventoiriolum 1126 (Gall. christ.,I, 132). 

- Ventairol, 1136 (Cart. de Saint-Victor, 992). 

- Ventoriol, 1137 (Cart. des Templiers, 62 ).

- Castrum de Vinterolio, castrum de Venterolio, 1276 (Inv. des Dauph., 249 et 25o). 

- Castrum de Venteyrolio 1277 (ibid., 249). 

- Castrum de Ventoyrolio, 1284 (ibid., 234). 

- Castrum de Ventairolio, 1284 (Valbonnais, II, 118). 

- Castrum Venteyrolii, 1313 (Inv. des Dauph., 219).

- Castrum de Venteyrono, 1314 (ibid., 54). 

- Vallis Venterollii, 1320 (ibid., 229).

Avant 1790, Venterol était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et du bailliage du Buis, formant deux paroisses du diocèse de Vaison Noveysan et Venterol. 

Dans la paroisse de Venterol en particulier, l'église sous le vocable de Notre Dame était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint Augustin, congrégation de Saint-Ruf, dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse.

Chacune de ces paroisses formait une terre ou seigneurie distincte. Celle de Venterol, en particulier, était du fief des barons de Montauban et appartenait, dès 1276, à une famille de son nom, que remplaça, vers 1283, l'ordre de Saint Jean de Jérusalem. Celui-ci aliéna, vers la fin du XVe siècle, cette terre au profit des d'Eurre, qui en furent encore seigneurs en 1700, et qui étaient remplacés par les Philibert. Au moment de la Révolution, Venterol appartenait aux d'Armand de Blacons.

Comprise en 1790 dans le canton de Vinsobres, cette commune fait partie de celui de Nyons depuis la réorganisation de l'an VIII.

Noveysan, h. et sect. c" de Venterol. 

- De Novaisano, 1191 (Cart. des templ., 90). 

- Castrum de Noveysiano, 1280 (Inv. des Dauphins, 229)

- Novezan, 1290 (État du clergé). 

- Vallis Novayssani, 1320 (Inv. des Dauphins, 229).

Castram de Novayssano, 1321 (ibid., 218).

Avant 1790, Noveysan était une paroisse du diocèse de Vaison et de la communauté de Venterol, dont l'église dépendait de la commanderie de Venterol, qui fut unie à celle du Poët-Laval dès le milieu du XVIe siècle, et dont le titulaire avait les dîmes de cette paroisse.

Au point de vue féodal, c'était une terre qui, passée, en 1259, des Isoard d'Aix aux princes d'Orange et, trois ans après, de ceux-ci aux barons de Montauban, dont les Dauphins recueillirent l'héritage, fut ensuite partagée entre de nombreux coseigneurs, parmi lesquels était l'ordre de Saint Jean de Jérusalem. 

Ainsi une portion de cette terre appartenait, vers 1318, à une famille de son nom, qui céda en 1340 ses droits aux Dauphins, par qui ils furent rétrocédés aux princes d'Orange, qui en apanagèrent en 1484 un bâtard. 

Ce dernier vendit en 1495 une portion de Noveysan aux Seytres, qui la revendirent en 1670 aux Castellanne, de qui les Bruges héritèrent vers, le milieu du dernier siècle; tandis qu'une autre, acquise des Vesc par les Diez, passa par alliance, avant 1540, aux Alrics, qui, ayant ensuite acquis une troisième part que les Faure-Bologne tenaient des Granatier (1529,), eurent, vers 1737, pour héritiers les Durand de Pontaujard, que remplacèrent en 1755 les Armand. 

D'autres coseigneurs de Noveysan furent les Suffize (1677) et les Gruel (1696).


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2017)




Posté le 10-04-2021 16:11 par Jimre

Valaurie

Valaurie, commune du canton de Grignan

- Valauria ,1291 (Cart. de Montélimar, 33). 

- Castrum de Vallauria, 1291 (Valbonnais, II, 5g). 

- Castrum de Valle Aurea, 1297 (Bibl. nat., mss. fonds lal., 9239). 

- Castrum Vallis Aureœ, 1298 (Ann. d'Aiguebelle,I, 467). 

- Castrum et territorium de Valleaurea, 1302 (Long, not. à Grignan). 

- Castrum de Valloria, 14422 (Choix de docum., 279).

– Locus Vallisauree, 1512 (Long, not. à Grignan).

– Valaury, 1525 (Corresp. de Lesdiguières, III, 18). 

- Vallaurie, 1777 (Etat de sections).

Avant 1790, Valaurie était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Chàteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église, dédiée à saint Martin, était celle d'un prieuré séculier, uni à la sacristie du chapitre cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui avait, de ce chef, la collation de la cure et les dimes de cette paroisse.

Au point de vue féodal, Valaurie était une terre du patrimoine des Adhémar, dont une moitié appartenait, dès 1253, aux Decan d'Uzès, qui en firent hommage aux comtes de Valentinois et la léguèrent vers 1590 aux Beaumont. 

Ceux-ci eurent pour héritiers les Du Plan, qui vendirent, en 1603, leur moitié de Valaurie aux Escalin des Aimars, lesquels ayant ensuite acquis l'autre moitié des Chambaud léguèrent, en 1706, le tout aux Castellanne-Adhémar. 

Des mains des Castellanne, cette terre passa, vers 1723, par mariage, aux Villeneuve-Vence, qui la vendirent, en 1784 aux D'Hugues, ses derniers seigneurs.

Comprise en 1790 dans le canton de Donzère, cette commune fait partie du canton de Grignan depuis la réorganisation de l'an VIII.



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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2015)



Posté le 10-04-2021 16:05 par Jimre

Suze la Rousse

Suze-la-Rousse, commune du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux. 

- Castrum de Suza et villa seu burgum eadem castri, 1272 (Hist.de Saint-Paul-Trois-Châteaux). 

- Suza la Rossa, 1413 (Inv. de la chambre des comptes). 

- Suze la Rossa, 1416 (ibid.).

- Susa Rossa, 1427 (ibid.). 

- Suze Ruffe, 1501 (arch. de la Drôme, E 2453). 

- Suza Ruffa, 1503 (arch. de la Drôme, E 2453).

Avant 1790, Suze-la-Rousse était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église dédiée à Saint Roch était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cluny Prioratus loci Suze, 1497 (Inv. de la chambre des comptes), dont il est question dès le XIe siècle et qui fut sécularisé en 1665.

Au point de vue féodal, Suze-là-Rousse était une terre qui appartenait aux princes d'Orange, de la maison de Baux, dès 1146 et qui fut hommagée par eux aux évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1272 et en 1392. 

Elle appartenait neuf ans après aux Raybaudet, revenue ensuite aux princes d'Orange, elle passa par échange aux Saluces de Montjay, dont l'héritière, mariée chez les Sassenage en 1411, épousa, en 1426, Louis de la Baume.

Les descendants de celui-ci connus sous le nom de la Baume-Suze ont conservé jusqu'à la Révolution celte terre, qu'ils firent ériger en comté l'an 1572 et en marquisat l'an 1697.

En 1790, Suze-la-Rousse devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités de la Baume-de-Transit, Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Colonzelle, Montségur, Rochegude, Saint-Restitut, Suze-la-Rousse et Tulette; canton qui, réduit à Bouchet, Rochegude, Suze-la-Rousse et Tulette, fut incorporé au département de Vaucluse en 1793. Seulement, en 1800, ce même canton fit retour au département de la Drôme, et la réorganisation de l'an VIII l'ayant ensuite supprimé, Suze-la-Rousse devint alors une simple commune du canton de Pierrelatte, qui devint, en 1839, celui de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

La population de Suze-la-Rousse comprenait, en 1698, 180 familles; 130 seulement en 1728, et 240 familles faisant 950 habitants en 1775.



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- Jimre (2014, 2018)



Posté le 10-04-2021 16:02 par Jimre

Serves sur Rhône

Serves, cne du con de Tain. 

- Castrum Servie, 1243 (Inv. des Dauphins, 93). 

- Cyrvia, 1250 (Cart. d'Ainay, 11). 

- Cervya, 1306 (Itin. des Dauphins). 

- Cerviam, Cervia, 1328 (Choix de documents, 18). 

- Serve, 1788 ( Alm. du Dauphiné).

Avant 1790, Serves était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, comprenant trois paroisses du diocèse de Vienne Érôme, Gervans et Serves. 

La paroisse de Serves en particulier Ecclesia de Cervia, 1153 (Cart. d'Ainay, 50), Ecclesia de Serva, 1521 (Pouillé de Vienne) avait son église sous le vocable de saint Pierre et le prieur de la Mure (voir Saint-Antoine) pour collateur et pour décimateur.

Au point de vue féodal, Serves était une terre du domaine des Dauphins, qui y avaient un de leurs ateliers monétaires Moneta Cerviœ, 1237 (Valbonnais, II, 215), Magister monetarum de Cervia domini Dalphini, 1245 (ibid., 529). 

Inféodée en 1248 aux Turrey ou Limons, elle était en partie aux mains des Claveyson dès 1334, et fut donnée en 1330, aux Roussillon d'Anjou, qui, ayant acquis, vers 1360, les droits des Claveyson, léguèrent en 1429 le tout aux Mitte de Miolans.

Ceux-ci vendirent en 1604 Serves aux La Croix-Chevrières, ses derniers seigneurs, qui s'en qualifièrent barons.

De cette terre dépendait un péage par terre et sur le Rhône Pedagium Servie, 1243 (Itin. des Dauphins, 92), Gabella de Servia, 1333 (Choix de doc., 140), qui, possédé en 1318 par les Alleman et ensuite incorporé à la seigneurie de Serves, fut supprimé en 1776.

Cette commune fait partie du canton de Tain depuis 1790, mais la paroisse d'Érôme en a été distraite en 1844, pour former une commune distincte du même canton.

Le mandement de Serves Mandamentum Servie, 1377 (arch. de la Drame, E 600) ayant la même étendue que la communauté de ce nom comprenait par suite les trois paroisses de Serves, Erôme et Gervans. Sa population était, en 1767, de 4oo familles, c'est-à-dire d'environ 2000 àmes.



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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 15:58 par Jimre

Rochegude

Rochegude,cne du con de Saint-Paul-Trois-Chàteaux.

- Roca Acuta, 1236 (De Coston: Étym, de la Drome). 

- Castrum de Rupe Acuta, 1284 (Valbonnais, II, 118).

- Castrum Ruppis Acutae, 1321 (Inv. des Dauphins 218)

- Roche Aigues, 1367 (Comptes de R. de Loupy, 86). 

- Lieu et chastel de Rocheagüe, 1369 (Morin-Pons Num. du Dauphine, 140).

- Castrum Rupis Acute, 1483 (Inv.de la chambre des comptes). 

- Roche aiguë, 1689 (fns. eccl.). 

- Roche, Agude XVIIIe siècle (role de tailles).

Avant 1790, Rochegude était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de SaÍnt-Paul- Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar,formant une paroisse du diocèse d'Orange dont les dimes appartenaient au prieur d'Albagnonet (voir LES AUBAGNANs).

Rochegude était en outre une terre du fief des Dauphins, sur laquelle les comtes de Provence acquirent en 1156 quelques droits, et que se partageaient en 1338 les Baux, les Spinosa et les Sabran. La part des Sabran passa aux Caderousse (1360), celle des Spinosa aux Barjac (1379) et celle des Baux aux Saluces (1402), qui s'éteignirent en 1626 chez les La Baume-Suze. 

Ceux-ci paraissent avoir possédé toute la terre, dont cependant une partie appartenait en 1667 aux Mesmes, qui la vendirent aux Blocard. Enfin, en 1704, Rochegude était aux mains des Arnoul, que remplacèrent vers 1750 les Robert d'Acquéria,ses derniers seigneurs.

En 1366, les rois-dauphins établirent à Rochegude un atelier monétaire Cumputorum monetarum cussarum Ruppem Agutam, 1368 (Morin-Pons Num. du Dauphiné, 156), qui ne fonctionna probablement plus après 1373;

Comprise en 1790 dans le canton de Suze-la-Rousse et en 1792 dans celui de Sainte-Cécile, cette commune entra, en l'an VIII, dans le canton de Pierrelatte, qui devint, en 1829, le canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et elle a été maintenue dans ce dernier canton en 1856.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2017)


Posté le 10-04-2021 14:08 par Jimre

Rochechinard

Photo du château de Rochechinard d'après les sources

Rochechinard, cne du con de Saint-Jean-en-Royans.

- Rochechinart, de Ruppe Chinardo, 1174 (Cart. de Léoncel, 24). 

- Castrum Rupis Sinardi, 1265 (ibid., 218) 

- Rochechinart, 1266 (Inv. des Dauphins, 1706). 

- Castrum de Rupe Chinart, 1268 (ibid., 232). 

- Castrum Ruppis Chinardi, 1272 (ibid.) Rochichinart, 1450 (D'Hozier, V, 340).

Avant 1790, Rochechinard était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Valence Capella Ruppis Chinardi, XIVe siècle (Pouillé de Valence), 

Cura Rupischinardi, 1540 (rôle de décimes), dont les dimes appartenaient au curé.

Lithographie de Rochechinard d'après les sources

Au point de vue féodal, Rochechinard était une terre qui, démembrée du mandement de Saint-Nazaire-en-Royans en 1317, fut alors donnée par les Dauphins aux Curtel, puis cédée eu 1367 aux Alleman, en échange de leurs droits sur la terre de Saint-Thomas. 

Deux cents ans plus tard (1540), cette terre fut acquise par les Mosnier, qui la vendirent vers 1560 aux Barral, et ces derniers en ont été seigneurs jusqu'à la Révolution.

Cette commune fait partie du canton de Saint-Jean-en-Royans depuis 1790.

La population de la commune de Rochechinard qui était, en 1688, de cohabitants, comprenait, en 1789, 90 chefs de famille.

Le mandement de Rochechinard, Mandamentum Rupis Chinardi, 1308 (arch. des Bouches-du-Rhône, mss. de Chantelou) avait la même étendue que la concurrence de ce nom.

Lithographie de Rochechinard d'après les sources



Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Posté le 10-04-2021 14:04 par Jimre

Reilhanette

Reilhanette, cne du con de Séderon. 

Relliana, 1300 (Valbonnais,I, 56). 

- Reyllaniae, 1307 (ibid., II, 128). 

- Reyllania prope montem Brunum, 1317 (Valbonnais, II, 167). 

- Reglannes, 1362 (Compte de R. de Loupy, 66). 

- Rillane, 1386 (Choix de doc., 200). 

- Relania, 1396 (arch. de la Drôme, E 3313). 

- Relhanie, 1442 (Choix de doc., 283). 

- Reillannete, 1788 (Alman.du Dauphiné).

- Relianette, XVIIIe siècle (Inv. de la chambre des comptes).

Avant 1790, Reilhanette était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, Prioratus cura de Relianeto, 1516 (Pouillé de Gap), Le Prieuré curé de Ralienete, 1606 (rôle de décimes), dont l'église était sous le vocable de saint Michel et saint Hippolyte et dont les dimes appartenaient au curé.

Au point de vue féodal, Reilhanette était une terre de la baronnie de Mévouillon, qui, premièrement possédée par les barons de ce nom et en 1332 par les Du Puy, fut acquise en 1418 par les Adhémar et en 1429 par les D'Agoult. Elle passa par alliance aux Justas en 1473, et l'héritage de ces derniers ayant été recueilli, en 1517, par les Glandevés, un mariage fit passer, en 1570, Reilhanette des Glandevés chez les Peyre, qui en dotèrent eux-mêmes, en 16o5, une de leurs filles, mariée chez les Rolland. Ceux-ci ont conservé cette terre jusqu'à la Révolution.

Comprise en 1790 dans le canton de Montbrun, cette commune fait partie du canton de Séderon depuis la réorganisationde l'an VIII.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2013)


Posté le 10-04-2021 14:03 par Jimre

Pontaix

Pontaix, cne du con de Die. 

Bastida de Pontays, 1215 (Cart. de Die, 60).

- Pontais, 1246 (Cart. de Léoncel, 144). 

- Castrum de Pontasio, 1277 ( Duchesne Comtes de Valentinois, 13). 

- Pontaisium, 1332 (Gall. christ., XVI, 130 ). 

- Locus Pontaysii, 159 (vis. épisc.). 

- Ponteyz, Pontayx, 1562 (rôles de tailles).

Avant 1790, Pontaix était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Die Parrochia Sancti Martini de Pontasio, 1306 (arch. de la Drôme, fonds de Sainte-Croix), Cura Pontaysii, 1526 (Pouillé de Die), dont l'église dédiée à saint Martin Ecclesia parrochialis Beati Martini Pontaysii, 1509 (vis. épisc.), dépendait premièrement du chapitre de Die et depuis 1306 de la commanderie de Sainte-Croix, dont le titulaire y prenait la dîme et présentait à la cure.

Au point de vue féodal, Pontaix faisait partie de la terre et mandement de Quint. (voir LES TOURS). En 1790, Pontaix devint le chef-lieu d'un canton du district de Die, comprenant les municipalités d'Aurel, Barsac, Espenel, Pontaix, Savel-et-Rimont, Saint-Benoît, Sainte-Croix et Vercheny; mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Die.


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Posté le 10-04-2021 13:55 par Jimre

Pierrelatte

Pierrelatte, ch.l. de con arrond. de Montélimar.

- Petralapta, 1193 (Cart. de Die, 40)

- Peire-Lapta, XIIe siècle (Rev. des Soc. sav., 5e série, I, 369).

- Terra Petry Latae, 1230 (Hist. de Languedoc, V, 528).

- Castrum et fortalicium Petre Lapte, Dominus Petrilatte, 1278 (Inv. des Dauphins, 253).

- Castrum de Petralata, 1291 (Valbonnais, II, 59). 

- Petra Lapidea, 1296 (arch. de la Drôme, E 3442). 

- Apud Petram Laptam,1324 (ibid., 3441) 

- Pierralatte, 1551 (Inv. de la chambre des comptes). 

- Pierrelates, 1614 (arch. de la Drôme, E 3400).

Avant 1790, Pierrelatte était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église dédiée à saint Jean-Baptiste était celle d'un prieuré de cisterciens, qui fut réuni à la cure en 1669 et dont les dîmes appartenaient un tiers au curé et deux tiers à l'évêque diocésain.

Il y avait anciennement, dans le château de Pierrelatte, une chapelle dite de Saint-Michel et de Nôtre-Dame, que le roi Louis XI convertit en un chapitre de sept chanoines; mais ce chapitre fut supprimé pendant les guerres de religion.

Au point de vue féodal, Pierrelatte était une terre sur laquelle les comtes de Provence acquirent en 1156 quelques droits, et qui fut pendant longtemps partagée entre plusieurs coseigneurs. 

En 1211, les Pierrelate, les Saint-Just, les Saint-Pasteur, les Sérignan, les Boucoiran, les Vétulus et l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux. En 1296, les Beaumont et les Cornilhan avaient remplacé les Boucoiran et les Vétulus; vingt-cinq ans après, l'évêque de Viviers comptait parmi les coseigneurs de Pierrelatte. 

Enfin, en 1450, le dauphin Louis XI, qui tenait des barons de Montauban certains droits sur cette terre, acquit du Pape, des Audigier, des Moreton et des D'Eurre, le surplus et abandonna presque aussitôt le tout aux Crussol et ensuite à Gabriel de Bernes. En 1489, Pierrelatte fut encore viagèrement donné aux Villeneuve, puis vendu, sous faculté de rachat, aux Galéas de Saint-Séverin en 1523, deux ans après, aux Reymondet, et en 1543, aux Escalin des Aimars.

Ceux-ci se substituèrent, en 1602, la communauté de Pierrelatte elle-même, et cette communauté rétrocéda, en 1653, ses droits seigneuriaux au prince de Conty, qui les vendit en 1783 au comte de Provence, le futur Louis XVIII, qui fut ainsi le dernier seigneur de Pierrelatte.

En 1790, Pierrelatte devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, qui ne comprit tout d'abord que la commune de ce nom, mais dans lequel la réorganisation de l'an VIII fit entrer les communes de la Baume-de-Transit, Bouchet, Clansayes, Donzère,la Garde-Adhémar, les Granges-Gontardes, Montségur, Rochegude,Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Restitut, Solérieux, Suze-la-Rousse et Tulette. 

Seulement, en 1829, le chef-lieu de ce canton fut transféré Saint-Paul-Trois-Châteaux et ce n'est qu'en 1856, que, ce canton ayant été partagé en deux, Pierrelatte est redevenu le chef-lieu d'un canton, comprenantles communes de Donzère, la Garde-Adhémar,les Granges-Gontardes et Pierrelatte.

La population de Pierrelatte se composait, en 1742, de 280 familles, habitant 250 maisons.


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Posté le 10-04-2021 13:49 par Jimre

Nyons

Nyons, chef-lieu d'arrdt.

- Noipayos , IIe siècle (Ptolémée).

- Castrum Nyonis, 1200 (De Coston Étym. de la Drôme, 116). 

- Castrum de Noniis, 1283 (Inv. des Dauph., 235). 

- Castrum de Nihoni, 1284 (ibid., 233). 

- Castrum Nionis, 1284 (Valbonnais, II, 118). 

- Niomis, 1302 (ibid., 119). 

- Nyoniis,1313 (Inv. des Dauphins, 219). 

- Castrum de Nihoniis, 1321 (ibid., 2255). 

- Nichoniis, 1322 (Inv. des Dauphins). 

- Nyhoniis, 1327 (Inv. des Dauphins, 222). 

- Nihons, 1343 (ibid.).

- Nyours, 1343 (Duchesne: Hist. des Dauphins, 51).

- Nuoniis, 1380 (Cart. de Montélimar, 192). 

- Nionœ, XVIe siècle (rôle de tailles). 

- Nions, 1788 (Alman. du Dauphiné).

Avant 1790, Nyons était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégalion et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église, dédiée à saint Vincent, dépendait du prieuré de Saint-Césaire, à qui appartenait la dîme.

En fait d'établissements ecclésiastiques,il y avait dans cette ville le prieuré de Saint-Césaire (voir Saiht-Pierre) et un couvent de récollets, fondé en 1642 et dont les bâtiments servent aujourd'hui d'hôpital.

Au point de vue féodal, Nyons était une terre que l'abbesse de Saint-Césaire d'Arles inféoda aux princes d'Orange, en 1259 et que ces princes abandonnèrent cinquante ans après aux Dauphins, qui donnèrent en 1337 une charte de libertés municipales aux habitants de Nyons. Devenue domaniale de la couronne de France en 1349, cette terre fut engagée en 1421 aux Louvet, dont l'héritage échut en 1439 aux Tanneguy du Châtel, qui en furent seigneurs jusqu'en 1483, date à laquelle Nyons fut réuni au domaine, mais pour être engagé de rechef aux Letz en 1543, aux Macédoine en 1548, aux Alrics en 1574, aux La Tour-Gouvernet en 1593, enfin, en 1658, à la municipalité du lieu, qui jouit de tous les droits seigneuriaux dans cette ville jusqu'à la Révolution. 

Seulement, il est bon de dire qu'indépendamment de la seigneurie principale, il y avait à Nyons une coseigneurie qui, vendue aux De Pierre par les Du Chastel en 1349 et passée vers 1430 aux Gruel, échut ensuite aux Eschaffin, qui eurent en 1552 pour héritiers les Colans, dont les droits appartenaient en 1609 aux Vincens de Causans, héritiers des Diez.

En 1790, Nyons forma à lui seul un canton du district du Buis, puis devint le chef-lieu de ce district, et la réorganisation de l'an VIII en a fait celui d'un arrondissement comprenant les cantons du Buis-les-Baronnies, de Remuzat, de Séderon et de Nyons. 

Ce dernier canton comprend les communes de Arpavon, Aubres, Châteauneuf-de-Bordette, Condorcet,Curnier, Eyroles, Mirabel, Montaulieu, Nyons, Piégon, les Pilles, Saint-Ferréol, Saint-Maurice, Valouse, Venterol et Vinsobres.

Vraisemblablement pays des Noiomagenses, dont il est question dans une inscription de Tain, le mandement de Nyons Mandamentum Nionis, 1242 (Inv. des Dauphins, 229) ne comprenait que la commune de ce nom.


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- Jimre (2017)



Posté le 10-04-2021 13:45 par Jimre

Mornans

Mornans, commune du canton de Bourdeaux

- Mornans, 1304 (arch. de la Drôme, E 869). 

- Mornancium, 1310 (ibid.). 

- Mornastium, 1321 (ibid.).

- Mornacum, 1332 (Gall. christ., XVI, 124). –

- Mornan, parroisse de Sélas, 1740 (Reg. de la par. de Saoû).

Avant 1790, Mornans était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Die, Capella de Momantio, XIVe siècle (Pouillé de Die), Cura de Mornasio, 1516 (rôle de décimes), dont l'église, dédiée à saint Pierre, l'était auparavant à saint Martin, Ecclesia Sancti Martini de Mornantio 1509 (vis. épisc), et dont les dîmes appartenaient au prieur de Bourdeaux; seulement cette paroisse était alors unie à celle de Célas depuis le XVIIe siècle.

Mornans était en outre une terre du fief des comtes de Diois, qui, premièrement possédée par les Galons, éteints au commencement du XIVe siècle chez les Mornans, passa vers 1418 aux Clermont et dès 1473 aux Blayn, qui, s'étant ensuite greffés sur les Marcel, furent seigneurs de cette terre jusqu'à la Révolution.

Mornans fait partie du canton de Bourdeaux depuis 1790.


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- Jimre (2017)

Posté le 10-04-2021 13:39 par Jimre

Montsegur sur Lauzon

Montségur, cne du con de Grignan. 

- Dominus Montisecuri, 1276 (Bibl. nat., mss. fonds latin, 9239)

- De Monte Securo, 1357 (arch. de la Drôme, E 3380). 

- Locus Montis Securi, 1409 (Long, not. à Grignan).

Avant 1790, Montségur était une des terres adjacentes de Provence, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église, dédiée à saint Jean l'Évangéliste, dépendait, depuis 1510, du chapitre de Grignan, qui, en sa qualité de prieur de Saint-Amand (voir ce nom), était collateur et décimateur dans cette paroisse.

Au point de vue féodal, Montségur était une terre qui, premièrement possédée par les princes d'Orange, de la maison de Baux, et par eux hommagée aux comtes de Provence (1253), puis au Pape (1397), fit ensuite partie de la baronnie et comté de Grignan jusqu'à la Révolution. 

Il est à remarquer cependant qu'en 1731, les Villardi de Quinson se qualifiaient seigneurs de Montségur.

Comprise en 1790 dans le canton de Suze-la-Rousse, cette commune fait partie du canton de Saint-Paul-Trois-Chàteaux depuis la réorganisation de l'an VIII.

La population de Montségur se composait de 146 familles en 1738.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2014)

Posté le 10-04-2021 13:35 par Jimre

Montmiral

Montmiral, cne du con de Romans. 

- Montmiral 1150 (Cart. de Romans, 325). 

- De Montemirato, XIIe siècle (Cart. des hosp; 19). 

- Apud Montem Miratum. (ibid., 23). 

- Monsmira, 1215 (ibid., 41). 

- Montmiraut, 1217 (ibid.). 

- Mons Mirandi, 1467 (arch. de la Drôme, E 462).

- Tour de Montmiral. Castrum Monta Mirati, 1000 (Cart. de Romans, 266).

- Village de Montmiral. Villa Soduli, 950 (Cart. de Romans, 208).

- Villa quœ dicitur Solo, 995 (ibid., 255). 

- Le bourg de Saint-Christophe, 1593 (arch. de la Drôme, E 69). 

- Saint-Christophe de Montmiral, 1788 (Alm. du Dauphiné).

Avant 1790, Montmiral était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, formant trois paroisses du diocèse de Vienne: Montmiral, Saint-Martin et Saint-Michel. 

La paroisse de Montmiral, en particulier, avait saint Christophe pour patron

- Ecclesia Sancti Christophori in loco Sole, 1068 (Cart. de Romans, 12 bis),

- Parrochia Sancti Xristofori de Sor, XIe siècle (ibid., 314),

- Capella Sancti Chrislophori Montismirati 1521 (rôle de décimes),

- Ecclesia Sancti Christophori, 1593 (arch. de la Drôme, E 69), et le chapitre de Romans pour collateur et décimateur (voir Saint-Martin et Saint-Michel).

Au point de vue féodal, Montmiral était une terre du patrimoine des Clermont, sur qui elle fut confisquée et donnée aux Dusie en 1465, mais qui, leur ayant été rendue deux ans après, fut vendue par eux aux Fléhard en 1581. Ceux-ci la cédèrent vers le milieu du siècle suivant aux Mistral, qui obtinrent en 1710 l'érection de Montmiral en marquisat et dont l'héritière s'allia peu de temps après chez les Emé de Marcieu, qui étaient encore seigneurs de Montmiral à la Révolution.

En 1790, Montmiral devint le chef-lieu d'un canton du district de Romans, comprenant les municipalités de Crépol, Montmiral, Miribel et Parnans mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Romans, de laquelle a été distraite,en 1884, la commune de Saint-Michel.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 13:33 par Jimre

Montmaur En Diois

Montmaur, cne du con de Die. 

- Castrum Montis Majoris, 1165 (Cart. de Die, 10). 

- Montem Majorem, 1178 (ibid., 5). 

- Montmaior, XIIIe siècle (Cens. de l'év. de Die). 

- Castrum Montis Mauri, 1442 (Choix de doc., 237). 

- Montmour, 1576 (rôle de décimes). 

- Montmor, 1644 (vis. épisc).

Avant 1790, Montmaur était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die Capella Montis Majoris, XIVe siècle (Pouillé de Die), dont l'église, dédiée à saint André, l'était auparavant à saint Marcel Ecclesia parrochialis Sancti Marcelli Montismajori, 1509 (vis. épisc.), et dont les dîmes appartenaient, un tiers à l'évêque et le reste au chapitre de Die.

Au point de vue féodal, c'était une terre du patrimoine des évèques de Die, dont les droits furent confirmés en 1178 par les empereurs d'Allemagne, et qui en ont été seigneurs jusqu'à la Révolution.

Comprise en 1790 dans le canton de Luc-enDiois, cette commune fait partie du canton de Die depuis la réorganisation de l'an VIII.

La châtellenie de Montmaur Castellania de Monte Majori, i/i5o (Rev. de l'év. de Die) avait la même étendue que la commune de ce nom.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2016, 2019)


Posté le 10-04-2021 13:30 par Jimre

Montlaur

Montlaur, cne du con de Luc-en-Diois. 

- De Monte Lauro, 1343 (Cart. de Die, 143). 

- Locus de Montelhauro, 1518 (terr. de Poyols). 

- Montlauz, 1529 (arch. hosp. de Crest). 

- Montleau,1585 ( Correspond. de Lesdiguières, III, 16). 

- Montlaud, 1705 (Dénombr. du royaume). 

– Montlord, 1788 (Alm. du Dauphiné).

Avant 1790, Montlaur était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die;

Capella de Montelauro XVIe siècle (Pouillé de Die), Cura Montislauri, 1515 (rôle de décimes), Cura de Montlorio, 1570 (ibid.), dont l'église était premièrement dédiée à sainte Madeleine, Ecclesia parrochialis Béate Marie Magdelene Montislauri, 15o9 (vis.épisc.) puis à sainte Anne, et dont les dîmes appartenaient au chapitre de Die, qui présentait à la cure.

Au point de vue féodal, Montlaur était une terre du patrimoine des anciens comtes de Diois, qui fut hommagée aux comtes de Valentinois par les Artaud d'Aix en 1279 et qui passa dans la suite aux Monteynard, qui en étaient encore seigneurs en 1540. Acquise en 1614 par les Gilbert, elle venait d'être héritée par les Morard quand la Révolution éclata.

Cette commune fait partie du canton de Luc-en-Diois depuis 1790.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 13:29 par Jimre

Montelimar

Montelimar,ch.-l. d'arr. 

- Castrum Mohtilisii, 1157 (Gall. christ., XVI, io4). 

- Montilium, 1175 (Chartes de Bonlieu). 

- Ecclesias Montilii, 1183 (Masures de l'Isle Barbe, 117). 

- Montalium Heimari, 1190 (Lacroix L'arr. de Monlélimar, IV, 36). 

- Al Montelh, 1217 ( Hist. de la croisade des Albigeois, 293). 

- Montellum Aymardi, vers 1226 (D. Bouquet, XVII, 345). 

- Montilium Ademarii, 1272 (Cart. de Montélimar, 21). 

- Castrum Montilii Adzemarii, 1287 (ibid., 29). 

- Castrum de Montilio Adeymarii, 1291 (ibid., 3a). 

- Montilium Adhemarium, XIII siècle (Hist. de Saint-Paul-Trois-Châteaux, 72). 

- Montilmart, 1328 (Duchesne Comtes de Valentinois, 27). 

- Villa Montilii, 1348 (Cart. d'Ainay, l, 294). 

- Montelemart, 1369 (Compte de R. de Loupy, 112).

- Montelh Aymar, 1422 (Cart. de Montélimar, 98).

- Le Monteyl, 1436 (Choix de docum., 375).

– Montelz, 1443 (Statuta delphin.). 

- Monteil Aymart, 1444 (Cart. de Montélimar, 121). 

- Monteill Aymar, 1447 (Inv. Morin-Pons, I, 133).

- Monteilhaymart, 1449 (Cart. de Monlélimar, 123). 

- Monteilh, 1456 (Cart. de Saint-Paul-Trois-Chàteaux). 

- Montlimar, 1465 (arch. mun. de Grâne). 

- Monteilhemart, 1467 (Cart. de Montélimar, 131). 

- Ad Montilhii Adheymarii, 1519 (arch. dela Drôme, E 2037). 

- LouMonlelheymar, 1523 (ibid., 6734). 

- Montelymard, 1536 (ibid., 150). 

- Montalimard, 1539 (ibid. 162 ).

- Monteileymar, 1548 ( ibid., 2104). 

- Montilleymard, 1549 (rôle de tailles). 

- Montillium Deymerii, 1549 (rôle de décimes). 

- Montheillimar, 1561 (De Coston Hist. de Montélimar, II, 366).

- Monthellimart, 1573 (arch. de la Drôme, E 3338).

- La Monteilhimar, 1575 (Mém. des frères Gay).

- Montheilimard, 1575 (Belleforest Cosm.,1327).

- Monteleymar, 1579 (arch. de la Drôme, E 6o33). 

- Le Monteillemard, 1579 (arch. de Romans). 

- Monthelimar, 1585 (Correspond,de Lesdiguières, III, 16). 

- Monthelimard, 1586 (arch. de la Drôme, E 2391). 

- Monleillymar, Monteillimar, 1586 (arch. mun.). 

- Monlelhemard, 1595 (Etats de Saint-Marcellin). 

- Montellimard, 1596 (Inv. de la chambre des comptes).

Avant 1790, Montélimar était une des dix villes du Dauphiné, dont les consuls siégeaient à la tête des députés du troisième ordre, dans les États de cette province, le chef-lieu d'une élection et d'une subdélégation et le siège d'une sénéchaussée et d'un gouvernement de place.

L'élection de Montélimar, dont l'étendue était approximativement celle des trois arrondissements de Die, de Montélimar et de Nyons, comprenait 237 communautés, réparties entre quatre subdélégations le Buis, Crest, Montélimar et Saint-Paul-Trois-Châteaux.

La subdélégation de Montélimar comprenait 46 communautés.

Tribunal composé d'un président, d'un lieutenant particulier, de deux assesseurs, d'un avocat et d'un procureur du roi, la sénéchaussée Curia dalphinalia loci Montilii Adhemari 1490 (Cart. de Saint-Paul-Trois-Châteaux), fut établie en 1447.

Elle connaissait en première instance de toutes les causes de Montélimar, de Saint-Marcel-de-Sauzet, de Sauzet et de Savasse, et sur appel de toutes celles de son ressort, comprenant 51 communautés, et en outre des matières bénéficiales dans les ressorts de Crest, de Die, de Valence et d'Orange.

Le gouvernement militaire de Montélimar comprenait un gouverneur, un lieutenant de roi et un major.

Montélimar était également une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église, sous le vocable de sainte Croix,

- Ecclesia Sancte Crucis Montilii Adhemari, 1183 (Mas. de l'Isle Barbe, 117),

- Ecclesia parrochialis Sancte Crucis de Montelio, 1334 (Cart. de Montélimar, 98), Ecclesia collegiata Sanctœ Crucis, 1499 (ibid. 157),

- Ecclesia collegiata Sancte Crucis Montillii Adheymarii, XVe siècle (Pouillé de Valence),

- Ecclesia collegiata et parochialis Sancte Crucis Montilii Adhemarii 1509 (vis. épisc),

- Ecclesia collegiata Sancte Crucis Montilii Dey Mary, 1549 (rôle de décimes),

était le siège d'un chapitre ou collégiale, qui, fondé en 1444 par le dauphin Louis XI, était composé d'un doyen, d'un sacristain faisant fonctions de curé et de huit chanoines, qui avaient les deux tiers des dimes de Montélimar, dont l'autre tiers appartenait à l'évêque diocésain. Mais il est nécessaire d'ajouter qu'antérieurement au XVe siècle, il y avait au moins deux paroisses à Montélimar, dont une sous le vocable de saint Pierre.

En fait d'établissements religieux, il y avait encore à Montélimar:

- Un couvent de cordeliers, fondé vers 1226 par les Adhémar, dont la chapelle était sous le vocable de sainte Agnès Capella Beate Agnetis conventus Fratrum Minorum Montilii, 1510 (rôle de décimes), et dont les religieux tinrent, à partir de 1674, un petit collège;

- Un couvent de récollets, établi en 1616 sur les ruines d'une commanderie de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem, Domus hospitalis Montilii, 1221 (Cart. des hosp., 52), 

- Prioratus Hospitalis Montillii, XVe siècle (Pouillé de Valence), qui fut unie à celle de Valence vers la fin du xvie siècle et dont les bâtiments servent aujourd'hui pour le collège

- Un couvent de capucins fondé vers la fin du XVIIe siècle et dont les bâtiments sont actuellement occupés par des visitandines 

- Un couvent d'ursulines fondé en 1624;

- Un des visitandines, fondé en 1624 et occupé de nos jours par des religieuses de Sainte Marthe.

Ajoutons enfin à cette liste une commanderie de templiers, dont les biens furent recueillis par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.

Cette ville, qui occupe l'emplacement d'Acunummansio, station romaine dont le nom se retrouve dans celui d'Aygu, un de ses faubourgs, appartenait fort anciennement aux Adhémar, qui donnèrent à ses habitants une charte de libertés municipales en 1198 et hommagèrent en 1285 une partie de Montélimar aux évéques de Valence. 

Les Adhémar, s'étant ensuite partagé cette ville, en vendirent en 1339 une partie aux comtes de Valentinois, et en 1360 une autre au Pape.

Héritiers des comtes de Valentinois en 1419, les Dauphins de France transférèrent à Montélimar, sept ans après, leur atelier monétaire de Mirabel, qui y fonctionna jusqu'en 1477, puis acquirent en 1447 la part pontificale. 

Devenus ainsi seigneurs de toute la terre, les rois de France comprirent Montélimar dans le duché de Valentinois, érigé en 1498 pour les Borgia, en 1548 pour Diane de Poitiers, enfin en 1642 pour les princes de Monaco, qui en ont joui jusqu'à la Révolution.

En 1790, Montélimar devint le chef-lieu d'un district comprenant les cantons de Châteauneuf-de-Mazenc, Dieulefit, Donzère, Grignan, Marsanne, Montélimar, Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Sauzet, Suze-la-Rousse et Taulignan. La réorganisation de l'an VIII en a fait le chef-lieu d'un arrondissement comprenant les cantons de Dieulefit, Grignan, Marsanne, Montélimar, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux; 

et celui d'un canton comprenant les communes de Allan, Ancône, Châteauneuf-du-Rhône, Espeluche, Montboucher, Montélimar, Portes, Puygiron, Rac, Rochefort et la Touche.

La population de Montélimar, qui se composait en 1471, de 279 familles plus 9 juifs, était, en 1742, de 680, occupant 710 maisons, et de 5000 habitants en 1766.

Les armes de la ville de Montélimar sont d'azur au monde cintré et croisé d'or.

Division du diocèse de Valence, l'archiprètré de Montélimar Archipresbyteratus Montilii XVe siècle (Pouillé de Valence), Archipresbyteratus de Monthilio Dey Mary, 2549 (rôle de décimes), comprenait toutes les paroisses de ce diocèse, situées entre la Drôme et le Roubion.


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Posté le 10-04-2021 13:28 par Jimre

Montchenu

Montchenu:, cne du con de Saint-Donat. 

- Monchanu, 1220 (Cart. des hosp., 51). 

- De Montechanuto, 1263 (Cart. de Léoncel, 310).–

- Castrum Montis Canuti, 1283 (Inv. des Dauphins, 93). 

- Castrum Montis Chanuti, 1330 (ibid., 53). 

- Montchanu, 1531 (terr. de Saint-Vallier).

Avant 1790, Montchenu était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin formant deux paroisses du diocèse de Vienne Montchenu et Saint-Muris.

Celle de Montchenu, en particulier, Ecclesia de Montecanuto 1111 (Cart. de Grenoble, 146), dont l'église Ecclesia parrochialis de Montecanuto, XIIIe siècle (Pouillé de Vienne), était dédiée à saint Michel, avait, depuis 1120, l'archevêque et le chapitre de Vienne pour collateurs et décimateurs.

Quant à la terre, qui comprenait à l'origine les deux paroisses de Montchenu et de Saint-Muris, et depuis le milieu du XIVe siècle, celle de Montchenu seulement, c'était un arrière-fief de la baronnie de Clérieu, appartenant de toute ancienneté à une famille de son nom, qui le possédait encore à la Révolution.

Comprise en 1790 dans le canton de Châteauneuf-de-Galaure, cette commune fait partie du canton de Saint-Donat depuis la réorganisation de l'an VIII.


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- Jimre (2017)


Posté le 10-04-2021 13:25 par Jimre

Mollans sur Ouveze

MOLLANS, commune du canton du Buis-les-Baronnies. 

- Molans, 1060 (Cart. de Saint-Victor, 730). 

- Castrum, villa et fortalitium de Mollanis, 1281 (Valbonnais, II, 106). 

- Moulons, 1587 (Corresp. de Lesdiguières, III, 18).

Avant 1790, Mollans était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église était sous le vocable de Notre-Dame de la Lauze, Ecclesia Domina de Lausa loci Molanis, 1479 (Mém. pour Vincent Favier), et dont les dimes appartenaient, un tiers au prieur de Saint-Michel et deux tiers à celui de Saint-Pierre-de-Thoulourenc.

C'était en outre une terre de la baronnie de Mévouillon,qui, possédée tout entière par les Mévouillon, en 1291, était partagée, deux ans après, en deux fiefs, dits du fort supérieur et du fort inférieur. Engagé en 1293 aux Médici, qui le cédèrent en 1333 aux Adhémar, le fort inférieur Partem inferiorem forlalicii et castri de Moilanis, siti in dyocesi Vayssionensi, 1334 (Inv. des Dauphins, 232) passa vers 1488 aux Thollon de Sainte-Jalle, qui le vendirent en 1515 aux Parpaille, et ceux-ci le revendirent en 1601 aux La Tour, que remplacèrent en 1667 les d'Eurre, lesquels eurent pour héritiers les Simiane tandis que le fort supérieur Castrum superius de Moilanis 1442 (Choix de doc., 284), possédé au XIII siècle par les Raymond, fut acquis en 1323 par les Morane, et en 1334 par les Moroce, qui le vendirent en 1407 aux Serre.

L'héritière des Serre s'allia en 1425 chez les D'Eurre, qui confirmèrent en 1520 les franchises municipales de Mollans et qui furent remplacés en 1653 par les Simiane, lesquels, étant ensuite devenus maîtres de toute la terre de Mollans, en furent seigneurs jusqu'à la Révolution.

En 1790, Mollans devint le chef-lieu d'un canton du district du Buis, comprenant Beauvoisin, Bénivay, Eygaliers, Mollans, Ollon, la Penne, Pierrelongue, Plaisians, Propiac et Saint-Marcellin-lès-Vaison; mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton du Buis-les-Baronnies.


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- Jimre (2017)

Posté le 10-04-2021 13:24 par Jimre

Mevouillon

Mévouillon, commune du canton de Séderon. 

Villa Medullis 1070 (Cart. de Saint-Victor, 1083). 

- Medullone, 1135 (ibid., 844). 

- Medulio, 1251 (Gart. de l'Île-Barbe). 

- Melleone, 1277 (Inv. des Dauphins, 8).

- Meduluone, 1285 (De Coston: Hist. de Montélimar, I, 241). 

- Mevoillon, 1288 (arch.de la Drôme), E 2713). 

- Meulhon,1400 (Choix de doc., 235).

- Medullionem, 1442 (ibid., 282). 

- Meveullon, 1577 (arch. de la Drôme, E 2974). 

- Mueillon, 1588 (Corresp.de Lesdiguières, II, 658). 

- Mevolhun, 1591 (arch. de la Drôme, E 3251). 

- Meulion, 1597 (ibid., 2731). 

- Meuvilon, 1626 (ibid., E 6229). 

- Mulhon, 1628 (Lacroix: L'arrondissement de Nyons, 419). 

- Mealhon, 1630 (arch. de la Drôme, E 4758). 

- Meolon, 1660 (Mém. de Castelnau, II, 658). 

- Meuillon, XVe et XVIIe siècles (Inv. de la chambre des comptes).

Avant 1790, Mévouillon était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap 

Ecclesia de Medullio, 1115 (Gall. christ., XVI, 102), dont l'église, dédiée à saint Arey ou Ariey, 

Ecclesia Sancti Erigii in castro de Medoilo, 1095 (Cart. dé Saint-Victor, 840), Saint Arey de Mévolhion, 1760 (rôle de décimes), était celle d'un prieuré Prioratus Medulionis, 1516 (Pouillé de Gap), le prieuré de Meulhon, 1606 (rôle de décimes), le prieuré de Mevolhion, 1760 (ibid.), qui, dépendant premièrement de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, appartenait dès 1115 à la congrégation de Saint-Ruf, et dont le titulaire était collateur et décimateur à Mévouillon, la Rochette, Vers, Izon et Villefranche.

Au point de vue féodal, Mévouillon était une terre de l'ancienne baronnie de ce nom, qui, d'abord souverainement possédée par les Mévouillon, que l'empereur Frédéric Ier dota en 1178 de tous les droits régaliens dans leurs domaines, et qui donnèrent en 1270 une charte de libertés à leurs vassaux, fut hommagée en 1230 aux évêques de Die et donnée en 1293 aux Dauphins.

Ainsi devenu terre domaniale, Mévouillon fut vendu sous faculté de rachat aux Louet ou Lovat, en 1421, aux Bon en 1553, aux Calignon en 1573, enfin aux La Tour-Gouvernet en 1593. 

Passé par mariage aux Du Puy-Montbrun en 1638, il fit retour en 1711 aux La Tour-Gouvernet, qui en ont été seigneursjusqu'à la Révolution.

En 1790, Mévouillon fut compris dans le canton de Montauban, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Séderon.

La population de Mévouillon, qui était de 178 habitants en 1595, de 146 en 1653 et de 12o en 1682, se composait de 118 familles en 1754.

La baronnie de Mévouillon, Baronia Medulionis, 1293 (Inv. des Dauphins, 218), la baronie de Meulion, 1343 (Duchesne Dauphins de Viennois, 69), comprenait, au moment de son annexion au Dauphiné, les terres et châteaux de Alauzon, la Bâtie-Côte-Chaude, Beauvoisin, Bénivay, le Buis, le Col-de-Soubeyran, Curnier, Eygaliers, Gouvernet, Mévouillon, Mollans, la Penne, Pierrelongue, Plaisians, le Poët-en-Percip, Proyas, la Roche-sur-Buis, la Rochette, Saint-Sauveur, Séderon, le Villard, Villefranche et partie de ceux d'Arpavon, Autane, Bésignan, Boisset, Clermont, Guibert, Marsoin, Montréal, le Poët-Sigillat, Propiac, Sahune, Sainte-Jalle et Vercoiran.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2017)


Posté le 10-04-2021 13:22 par Jimre

Mantaille

MANTAILLE, chau ruin. viii. et par. cne d'Anneyron.

- Mantelum villa, 858 (Gall. christ., XVI, 7).

- Mantalo, 85g (Cart. de !'Île-Barbe). 

- Mantalia, 863 (Chorier: Hist. gén., 1, 513). 

- Mantala, 879 (Labbe: Concil., X, 33a). 

- Villa Mantulae, 886 (Spiciteg.n,362). 

- Apud Mantali, 1284 (Valbonnais,II, 37). 

- Castrum Mantalie, 136o (Choix de doc., 197). 

- Le chastel de Mantale, 1365 (Compte de R. de Loupy, 80). 

- Mantallie, 1627 (arch. de la Drôme, E 1068).

Avant 1790, Mantaille était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Vienne Capella de Mantula; XIVe siècle (Pouillé de Vienne), formant une succursale de la paroissede Saint-Sorlin et plus anciennement une paroisse du diocèse de Vienne, dont l'église était sous le vocable de saint Laurent et dont les dîmes appartenaient à l'archevêque diocésain.

Le château, qu'a rendu fameux le concile qui y fut tenu en 879, pour l'élection de Boson, roi de Bourgogne, après avoir été une des résidences de l'empereur Lothaire, appartenait aux rois de Bourgogne, qui le donnèrent à un comte Teutbert.

Celui-ci s'en dessaisit en 886, au profit des archevêques de Vienne, qui vendirent le château et la terre de Mantaille dans les premières années du XVIIe siècle aux Du Cros de Grolée, que remplacèrent les D'Allard, lesquels furent eux-mêmes remplacés, vers le milieu du siècle suivant, par les Leclerc de Ransonnière.

En 1790, Mantaille devint une communauté du canton d'Albon, et en l'an VIII, une commune du canton de Saint-Vallier mais il a été compris en 1809 dans la commune d'Anneyron.


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Posté le 10-04-2021 13:14 par Jimre

La Roche de Glun

La Roche-De-Glun, cne du con de Tain. 

- Rocha de Glom, 1191 (Petit inv. des Dauphins, 29). 

- La Rocha de Gluin, 1194 (Cart. de Léoncel, 54).

- Rupes de Cleu, 1262 (Petit inv. des Dauphins, 61).

- Castrum Ruppis de Cluey, 1267 (Inv. des Dauphins, 35). 

- Castrum Ruppis de Cladio, 1274 (ibid., 34). 

- Castrum Ruppis de Gluey, 1304 (arch. de la Drôme, E 6oi).

- Ruppis de Clayo, 1340 (Choix de doc., 63). Castrum Ruppis Clivi, 1343 (ibid., 81 ). 

- Ruppes de Glodio, 1345 (Cart. Clayriaci, 93). 

- La Roche de Cliou, 1382 (Inv. de Saint-Apollinaire, 591). 

- Ruppes de Clivo, 1398 ( ibid., 230). 

- La Roche de Cluy, 1400 ( Choix de doc., 235 ).

- Ruppes de Gleyng, XIVe siècle (Reg. de la par. de Saint-Martin-en-Vercors).

- La Roche de Cluz, 1421 (Duchesne Comtes de Valentinois, 70).

Avant 1790, la Roche-de-Glun était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, comprenant les deux communes actuelles du Pont-de-l'Isère et de la Roche-de-Glun et formant une paroisse du diocèse de Valence, Capella Ruppis de Clivo, XIVe siècle (Pouillé de Valence), Cura Rupis Clivi, 1540 (rôle de décimes), dont l'église était sous le vocable de saint Jean-Baptiste et dont les dîmes appartenaient au chapitre du Bourg-lès-Valence, qui présentait à la cure.

La Roche-de-Glun était en outre une terre qui possédée de temps immémorial par les Clérieu et par eux léguée aux comtes de Valentinois en 1333, fut acquise, dix ans après, par les Dauphins qui, en ayant déjà le haut domaine, s'en étaient prévalus, l'année précédente, pour donner une charte de libertés aux habitants de la Roche-de-Glun.

Passée, avec les autres possessions de ces princes, à la couronne de France en 1349, cette terre fut donnée aux Poitiers-Saint-Vallier en 1467, puis, ayant fait retour au domaine, fut engagée presque aussitôt à cette même famille que remplacèrent en 1547 les Péronne. 

La Roche-de-Glun passa ensuite aux D'Arlod, qui en étaient engagistes dès 1596 et qui furent remplacés vers 1615 par les Jomaron, dont l'héritière s'allia, en 1658, chez les La Barge, qui donnèrent cette terre aux Grandis de Pommerol.

Ceux-ci dotèrent,vers 1750, de cette terre, une de leurs filles mariée chez les Des Isnards, qui la vendirent en 1776 aux La Grange, derniers seigneurs de la Roche-de-Glun.

Comprise en 1790 dans le canton du Bourg-lès-Valence, cette commune est entrée dans celui de Tain à la réorganisation de l'an VIII.

La commune du Pont-de-l'Isère a été distraite de celle de la Roche-de-Glun en 1866.

Il y avait, en 1404, 40 feux dans la terre de la Roche-de-Glun et la population de la communauté de ce nom se composait de 160 ménages en 1688, de 230 familles en 1789.

Le mandement de la Roche-de-Glun Mandamentum Rupis de Glun, 1550 (arch. de la Drôme, E 600) avait la même étendue que la communauté de ce nom et comprenait par suite les deux communes du Pont-de-l'Isère et de la Roche de Glun



Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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Posté le 10-04-2021 13:11 par Jimre

Glandage

GLANDAGE, Cne du con de Châtillon-en-Diois. 

- Castrum de Glandagio, 1224 (Cart. de Die, 69).

- Glandagium, 1246 (Inv. de la maison de Baux, 323).)

Avant 1790, Glandage était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die, Cura Glandagii, 1516 (rôle de décimes ) La cure de Glandaige, 1576 (ibid.) dont l'église, dédiée aux saints Pierre et Paul, Ecclesia Beatorum Petri et Pauli loci Glandagii, 1509 (vis. épisc.), était celle d'un prieuré Prioratus de Glandagio, XIVe siècle (Pouillé de Die), de l'ordre Saint-Benoît,filiation d'Aurillac, qui fut uni vers la fin du XVIe siècle à celui de Guignaise. Les dîmes appartenaient à l'évêque diocésain.

La terre, qui était du fief des évêques de Die, héritée des anciens comtes de Diois, par les Isoard d'Aix, passa, par mariage, aux princes d'Orange, de la maison de Baux, en 1239; ces princes étaient remplacés dès 1297 par les Artaud d'Aix, et ceux-ci l'étaient avant 1540 par les De Lhére, dont l'héritage échut aux La Baume-Suze vers 1618. Passée ensuite (1640), par alliance, aux Châteauneuf de Rochebonne, la seigneurie de Glandage fut héritée en 1720 par les Simiane, qui la conservèrent jusqu'à la Révolution.

Comprise en 1790 dans le canton de Lus-la-Croix-Haute, cette commune fait partie de celui de Châtillon-en-Diois depuis la réorganisation de l'An VIII.

Le mandement de Glandage (Mandatmentum de Glandagio, 1260 (Inv. Morin-Pons, 653) avait la même étendue que la commune de ce nom.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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Posté le 10-04-2021 13:06 par Jimre

La Charce

Plan du château de La Charce d'après les sources

CHARCE(LA), cne du con de Rémuzat. 

La Charcer, 1220 (Cart.de Oie, 62)

- Castrum Sanctae Mariae de Carcere et Carcerem, 1251, (Mas de l'Isle Barbe, 173). 

- Charssia, 1625 (arch. de la Drôme, E 4647). 

- La Charsse, 1641 (Pouillé de Gap).

Plan du château de La Charce d'après les sources

Avant 1790, la Charce était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron,. formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église était dédiée à Notre Dame Sanota Maria de Carcere, 1183. (Mas. de l'Isle Barbe,. 118). 

Sancta Maria de Carceris, 1242 (Cart. de l'Isle Barbe) et,dont les dîmes appartenaient au prieur de Saint May.

La terre, qui était du patrimoine des abbés de l'Ile Barbe, fut par eux inféodée aux Mévouillon, qui l'inféodèrent eux-mêmes aux Isoard et vendirent en 1305 leurs droits de suzeraineté aux comtes de Provence; lesquels ayant acquis en. 1324 la terre elle-même des Reyniers, héritiers des Isoard, vendirent en 1348 le tout aux D'Agoult. Des mains de ceux-ci, la Charce passa par alliance,aux Montauban, qui en dotèrent une de leurs filles, mariée vers la fin du XVIe siècle chez les La Tour Gouvernet, derniers seigneurs.

Il y avait, en 1542, 15 habitants dans cette terre.

La commune de la Charce fait partie du canton de Rémuzat depuis 1790.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Source fournie par Nano.M, Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.



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- Jimre (2017)

Posté le 10-04-2021 13:00 par Jimre

Clansayes

Clansayes, cne du con de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

- Clansayes, 1272 (Cart. de Saint-Paul-TroisChâteaux). 

- Clahensays, 1274 (Gall, christ., I, 121). 

- Claensais, 1280 (ibid.). Clansayas, 1332 (ibid.). 

- Clesensaicum 1285 (Columbi: De reb. gest episc. Valent., 44). 

- Locus et territorium de Clansays, XIVe siècle (Cart. de Saint-PaulTrois-Châteaux). 

- Clansaium (ibid.) 

- Clansayes, 1407 (arch. de la Drôme, E 5482). 

- Claenssaies, Tricastinensis diocesis, 1439 (Long, not. à Grignan). 

- Cliensays, 1449 (Choix de doc, 279).

- Dominus Clansaii, 1468 (ibid.). 

- Clanseies, 1587 (Corresp. de Lesdiguières, III, 38). 

- Clausenc, XVIIe siècle (Chorier Hist. gén., II, 404).

- Clansayes, 1788 (Alman. du Dauphiné).

Avant 1790, Clansayes était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Son église était sous le vocable de saint Michel, et ses dîmes appartenaient au prieur de Saint-Amand (voir ce nom), qui fut uni en 1605 au chapitre de Grignan, qui de ce chef a été décimateur dans cette paroisse jusqu'à la Révolution.

Au point de vue féodal, Clansayes était une terre du fief des évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux, appartenant dès le XIIIe siècle aux Adhémar, qui l'unirent à leur baronnie de Grignan (voir ce nom), et qui fut acquise en 1732 par les Félix du Muy, ses derniers seigneurs.

Comprise en 1790 dans le canton de Suze-la-Rousse, et dans celui de la Baume-de-Transit en l'an II, cette commune fit retour au canton de Suze-la-Rousse en l'an VIII, et fut attribuée, l'année suivante, au canton de Pierrelatte, qui devint ensuite le canton de Saint-Paui-Trois-Châteaux.

Elle n'a pas cessé de faire partie de ce dernier canton, après sa réorganisation en 1856.

La population de Clansayes était d'environ 400 âmes en 1789.



Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr



Posté le 10-04-2021 12:52 par Jimre

Chatillon en Diois

Châtillon-en-Diois, ch.-l. de con arr. de Die. 

- Castrum Castillione, Territorium Castillionis 1321 (Cart. de Die, 138). 

- Chastillon en Dyois, 1538 (arch. de la Drôme, E 2073). 

- Chastillon, 1644 (vis. épisc).

Plan du château de Chatillon en Diois d'après les sources

Avant 1790, Châtillon-en-Diois était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die Cura Castilonis, 1576 (rôles de décimes).

Son église, dédiée, à saint Nicolas Capella Sancti Nicolai Castillionis, 1509 (vis. épisc). Ecclesia .Castilionis 1516 (Pouillé de Die) dépendait du prieuré de Guignaise (voir ce nom), à qui appartenaient les dîmes et dont le titulaire présentait à la cure.

La terre, qui était du fief de l'église épiscopale de Die, dont les droits sur le château de Châtillon furent confirmés en 1178 par l'empereur Frédéric Ier, appartenait de temps immémorial aux Isoard d'Aix, héritiers des comtes de Diois, et passa en 1246, par mariage, aux princes d'Orange de la maison des Baux, qui vendirent en 1321 cette terre aux évêques de Die. 

A part une aliénation de près d'un demi-siècle (1586-1635) au profit des La Tour-Gouvernet, ces évêques ont été seigneurs de Châtillon jusqu'en 1789.

En 1790, Châtillon devint le chef-lieu d'un canton du district de Die, comprenant Aix, Châtillon-en-Diois, Laval-d'Aix, Menée ou Treschenu, Molières et Saint-Roman.

Depuis la réorganisation de l'an VIII, ce canton comprend les communes de Bonneval, Boulc, Châtillon-en-Diois, Creyers, Glandage, Lus-la-Croix-Haute, Menglon, Ravel, Saint-Roman et Treschenu. 


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Source fournie par Nano.M, Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


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- Jimre (2017)



Posté le 10-04-2021 12:47 par Jimre

Chateau Ribaud

Château-Reybaud, chau ruin. et quart. du con de Montbrun.

- Castrum Raibaudi, 1325 (arch. de la Drôme, E 33i8).

– Château Ribaud (pl. cad.).

Fief du Pape, appartenant tout d'abord aux D'Agoult de Sault, et passé eh 1287, par alliance, aux Baux de Brantes, qui en vendirent avant 1325 le domaine utile aux Du Puy et cédèrent en 1354 leurs droits de fief aux Dauphins, Chateau-Reybaud fut uni par les Du Puy à leur terre de Montbrun.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2013)

Posté le 10-04-2021 12:41 par Jimre

Chabrillan

Plan du château de Chabrillan d'après les sources

Chabrillan, commune du canton de Crest-Sud. 

- Chabreilha, 1171 (chartes de Bonlieu). 

- Chabreilla, 1230 (Cart.deDie, 68). 

- Chabroilla,1264-(Sigillog. du Dauph., 265).

- Chabreillion, 1282 (Cart. de Léoncel). 

- Chabrilla, XIIIe siècle (Le fieus de levesq). 

- De Chaprilliano 1326 (Trans. entre l'abb. d'Aiguebelle et le comte de Valentinois).

- Chabrillianum, 1332(Gall. christ., XVI, 130).

- Chabrillao, XVIe siècle (parcell.). 

- Chabreilham 1426 (Duchesne: Comtes de Valentinois, 6).

- Chabreillan, 1626 (arch. mun. de Vaunaveys).

- Chabrelhan, 1650 (parcell. de Crest).

- Château de Chabrillan. Castrum de Capriliano, 1345 (Duchesne:Comtes de Valentinois, 43). 

- La Mouta, la Mota de Chabrillan, 1384 (Inv. de la chambre des comptes). 

- Castrum Chabrilliani, 1442 ( Choix de doc. 77 ). 

- La Moto, Lou barris de la Moto, XVe siècle (parcell.).

Plan du château de Chabrillan d'après les sources

Avant 1790, Chabrillan était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église était sous le vocable de saint Julien Capella de Capriliano, XIVe siècle (Pouillé de Valence). 

- Sant Julio, XVe siècle (parcell.) et dont les dîmes appartenaient au prieur du lieu (voir SAINT-PIERRE).

Fief des comtes de Valentinois, fort anciennement possédé par une famille chevaleresque de son nom, éteinte vers le milieu du XVe siècle chez les Beaumont, Chabrillan fut alors acquis de ceux-ci par le dauphin Louis XI, qui, en 1450, le céda aux Moreton en échange de partie de la terre de Pierrelatte. Ces derniers, qui obtinrent en 1676 l'érection de Chabrillan en marquisat, ont conservé cette terre jusqu'à la Révolution.

En leur qualité de hauts seigneurs, les comtes de Valentinois donnèrent en 1370 une charte de libertés aux habitants de Chabrillan.

En 1790, Chabrillan devint le chef-lieu d'un canton du district de Crest, comprenant les communes de Autichamp, Chabrillan, Grâne et Roche-sur-Grâne mais à la réorganisation de l'an VIII, le village est devenu une simple commune du canton de Crest-Sud.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Source fournie par Nano.M, Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


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- Jimre (2013)

Posté le 10-04-2021 11:54 par Jimre

Baume Cornillane

Baume-Cornillanne (La), commune du canton de Chabeuil. 

- Balma Comilliana. 1438 (Gall. christ., XVI, 129).

- La Balme Cornilhe, 1391 (Choix de doc.).

- Balma Curnilhana 1438 (terr. de Montvendre).

- Balma Cornillana, 1442 (Choix de doc., 275).

- La Balme Cornilhane, 1527 (Inv.de Saint-Apollinaire, 283). 

- La Bauhne Cournilhanne 1626 (rôle de tailles). 

- La Beaume Cornilliane, 1630 (ibid.).

Avant 1790, la Baume-Cornillanne était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Valence, Cura Balme Cornilhane, XVe siècle (Pouillé de Valence).

Cura de Balma Cornillyana 1298 (Cart. de Léoncel), 283). Son église était sous le vocable des saints Philippe et Jude et les dîmes appartenaient au prieur du lieu, qui présentait à la cure.

La terre, qui était un fief des comtes de Valentinois, appartenait de toute ancienneté aux Cornilhan, éteints vers le milieu du XVIe siècle chez les d'Eurre, qui léguèrent en 1579 la Baume Cornillane aux Alrics, lesquels eurent en 1685 pour héritiers les Berton de Crillon, derniers seigneurs.

Cette commune fait partie du canton de Chabeuil depuis 1790.

Il y avait, en 1589, 100 ménages, et en 1789, 130 chefs de famille dans cette commune.



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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr



Posté le 10-04-2021 11:51 par Jimre

Bezaudun

Bezaudun, commune du canton de Bourdeaux

- Bosedunum in pago Diense, 739 (Testament d'Abbon). 

- Bezaudunum, 1211 (Cart. des templiers, 126). 

- Castrum Bezauduni, 1225 (arch. de la Drôme, fdds. de Valdrôme). 

- Castrum de Bezenduno, 1324 (Duchesne, Comtes de Valentinois, 29). 

- Befaudunum (sic), 1332 (Gall. christ. XVI, 130).

- Besodun, 1421 (Duchesne, ibid., 57). 

- Besouduc, 1529 (arch. hosp de Crest)

- Besoudun, 1576 (rôle de décimes). 

- Bezodun, 1788 (reg. de la par. de Saou). 

- Besaudun, 1788 (Alman. du Dauphiné).

Avant 1790, Bezaudun était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, sous le vocable de saint Michel (Ecclesia Sancti Michaelis de Besalduno), 1032 (Cart. de Savigny, 36). Capella de Bezauduno, XIVe siècle (Pouillé de Die). Cura de Besoduniz, 1590 (ibid.). 

– Ecclesia parrochialis Sancti Michaelis de Besoduo, 1509 (vis. épisc.) et les dîmes appartenaient au prieur de Bourdeaux (Voir ce nom.).

Au point de vue féodal, Bezaudun faisait partie de la terre de Bourdeaux.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2019)


Posté le 10-04-2021 11:48 par Jimre

Aulan

Aulan, cne du con de Séderon. 

- Aulancum, Aulanco, 1386 (Choix de doc., 200). 

- Dominus de Alanco (ibid., 210). 

- Aulanc, XVIIIe siècle (Inv. de la chambre des comptes).

- Ollan, 1705 (Dénombr. de la France, I, 398).

Avant 1790, Aulan était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap.

Cura de Aulanco, 1516 (Pouillé de Gap).

Son église, dédiée à saint Jacques, dépendait du prieur du lieu (voir Saint-Pierre), qui avait la collation de la cure et les dimes.

La terre, qui était du fief des barons de Mévouillon, fut acquise d'eux en 1260 par les Montbrun, passa ensuite aux Baux, qui la donnèrent aux Dauphins, lesquels l'inféodèrent en 1312 aux L'Espine, éteints en 1640 chez les Suarez, derniers seigneurs d'Aulan.

Cette commune avait, en 1789, 125 habitants.

En 1790, Aulan fut compris dans le canton de Montbrun, que la réorganisation de l'an VIII a fait entrer dans le canton de Séderon.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 11:43 par Jimre

Allan

Allan, canton de Montélimar

- Santa-Maria de Alondo, 1183 (Masures del'Isle-Barbe,117). 

- Castrum de Alondo, 1345 (arch. de la Drôme, E 606).

- Castrum de Alando, terra Alandi, 1442 (Choix de doc., 279). 

- Aloudum, 1362 (Inv. des Dauphins, 95). 

- Alundum, 1540 (A. du Rivail, De Allobrogibus, 116). 

- Alan, XVII° siècle (rôle des bénéfices du dioc. de St-Paul). 

- Aloud, XVIII siècle (Inv. de la chambre des comptes).

Avant 1790, Allan était une des terres adjacentes de Provence, et comme tel du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix. La paroisse était du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, l'église sous le vocable de saint Jean-Baptiste; la cure de la collation de l'évêque diocésain et les dimes y appartenaient, moitié à l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux et moitié au chapitre de Montélimar, qui étaient l'un et l'autre aux droits du prieur du lieu.

Fort anciennement possédée par les Adhémar, la terre d'Allan passa, en 1421, par alliance, à Lancelot, bâtard de Poitiers, dont la petite-fille se maria en 1515 chez les Pape-Saint-Auban qui s'éteignirent vers 1780 chez les Leriget de La Faye, dont l'héritière épousa un La Tour du Pin, dernier seigneur d'Àllan.

En 1790, Allan fut compris dans le canton de Donzère, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Montélimar.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 11:42 par Jimre

Alençon

Alençon, h. et chau, cne de la Roche-Saint-Secret.

- Alansonum, 1298 (Ann.d'Aiguebelle,I, 486).

- Capella de Alansone, XIVe siècle (Pouillé de Die).

- Capella de Alensone,  1449 (Pouillé hist.).

- Ecclesia Sancti Pétri – de Alansone, 1509 (visites épisc.). 

- Prioratus Alançonis, Beconœ et Blaconœ, 1516 (rôle de déc). 

- Allanson, 1576 (ibid.).

– Alançon, 1644 (visites épisc). 

- Alenson, 1657 (arch. de la Drôme, B 84).

Antérieurement à la fin du XVe siècle, Alençon était le chef-lieu d'une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Pierre, fut alors convertie en un prieuré séculier dont le titulaire a été jusqu'en 1790 décimateur dans les paroisses de Béconne et de la Roche-Saint-Secret.


Alençon, chau ruiné, cne de la Roche-Saint-Secret.

- Dominus Alanzionis, 1324 (La Mure, Histoire des comtes de Forez, éd. Chantelauze, III, preuves, n° 95 ter). 

- Castrum Alansi 1332 (Gall. christ., XVI, 130). 

- Alanczonum,1330 (arch.dela Drôme, E 456). 

- Condominus de Alansone, 1355 (arch.mun. de Taulignan).

- Alanson, 1384 (Long, not. à Grignan).

- Alanco, 1388 (Choix de doc. a 10).

- Castrum de Alansonio, 1435 (Cart. de Die, 156). 

- La Bastie d'Alanson, XVIIe siècle (Inv. de la chambre des comptes).

Ancien fief des comtes de Valentinois, appartenant dès 1446 aux Bologne, qui s'éteignirent vers la fin du XVIIe siècle, chez les Berger, que remplacèrent peu de temps après les des Armands derniers seigneurs d'Alençon.


 Source:
Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2015)
- Nano.M (2022)
- Jimre (2022)

Posté le 10-04-2021 11:39 par Jimre

Albon

Albon

Ebbaonensis ager. Le chef-lieu de cet ager, dont il est question en 883 (Gall. christ., XVI, 9), était Albon, villa nomine Ebaonem, 897 (Spicil., III, 362), et comme nous savons qu'il comprenait également Anneyron, villa Anarionis, 883 (Gall. christ. XVI, 9), il y a lieu de croire qu'il avait la même étendue que le mandement d'Albon.

Albon cne du con de Saint-Vallier, cne dont le chef-lieu est au village de Saint-Romain-d'Albon et de laquelle ont été successivement distraites les communes d'Anneyron, de Saint-Rambert-d'Albon et d'Andancette.

ALBON, chau con d'Albon.

- Epao, Epaonense, Epauna, 517 (LabbeetCossart,Concilia,II, 1052). 

- Vicus qui dicitur Eppaonis, 831 ( D. Bouquet, VI, 570).)

– Ebaonem sire Tortilianum 887 (d'Achery, Spicileg.,111, 363).

- Villa de Albon, 1080 env. (.Cart. de Romans, 150). 

- Albio, 1332 (Cart. de Grenoble, 270). 

- Castrum Albeonis 1215 (Doc. inéd., 31) 

- Castrum de Albone, 1328 (de Gallier, Essai sur Clérieu, 91).

Ce château, qui est sans doute le lieu où se tint en 517 le concile d'Epaone, et que l'on croit être le berceau des Dauphins de la première race, appartenait fort anciennement à l'église archiépiscopale de Vienne, qui, en ayant été injustement dépouillée par l'empereur Louis le Débonnaire au profit d'un comte Abbo, en obtint de ce prince la restitution en 831. Il fut ensuite possédé par les Dauphins, qui le tenaient en fief des archevêques de Vienne et s'en qualifiaient comtes, Comes Albionensis, 1134 (Cart. de Romans, 284) – Comitissa Albonii, 1191 (Doc. inéd., 29), 

- Comes Vieunensis et Albeonensis,1215 ( ibid. 30) 

- Comes Ailbonis, 1231 (Cart, de Léoncel, 108), 

- Delphinus Vienne et Albonis comes 1244 (ibid.,34),

- Comes Albonensis, 1247 (ibid., 36) puis engagé aux barons de Clérieu, dont l'héritage passa aux Poitiers-Saint-Vallier, qui s'éteignirent en 1546.

Il échut ensuite aux Tournon, qui eurent en 1644 pour héritiers les Lévis-Ventadour, lesquels en dotèrent en 1694 une de leurs filles, mariée chez les Rohan-Soubise, derniers seigneurs du comté d'Albon.

Du temps des Dauphins, la dénomination de comté d'Albon, Comitatus Albionensis, 1134 ( Cart. de Romans, 284), Comitatus Albonis, 1239 (Inv. des Dauphins, 375) s'appliquait d'une manière assez vague à tout le pays qui est entre Vienne et l'Isère, mais elle fut restreinte dans la suite au seul mandement d'Albon.

Ce mandement, ager Ebbaonensi in pago Viennensi, 883 (Charvet,Hist. égl. de Vienne, 120), mandamentum et territorium de Albone, 1334 (Inv. des Dauphins, 196),  paraît avoir toujours eu la même étendue que la communauté d'Albon, qui comprenait avant 1790 les paroisses d'Andancette, d'Anneyron, de Saint-Martin d'Albon, de Saint-Philibert d'Albon, de Saint-Rambert d'Albon et de Saint-Romain d'Albon, plus celle de Champagne en Vivarais. 

La communauté d'Albon était de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marceilin.

En 1790, Albon devint le chef-lieu d'un canton du district de Romans, comprenant les municipalités d'Albon et de Mantaille, mais en l'an VIII le canton tout entier fut converti en une simple commune du canton de Saint-Vallier.


Source:
Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

Posté le 10-04-2021 11:37 par Jimre

Vesc

Vesc, cne du con de Dieulefit.

- Vaiesch, 1113( Cart. de Saint-André-le-Bas,281).

- Vaesc, 1183 (Cart. des Templiers, 134).

- Vaiesco, 1409 (Gall christ., I, 123). 

- Bastida de Vaesco, 1413 (terr. de Bourdeaux).

- Vayesco, 1442 (arch. de la Drôme, E 6071).

- Vesq, 1781 (Aff. du Dauphiné).

Avant 1790, Vesc était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église dédiée à saint Pierre - Ecclesia parrochialis Beati Petri de Vesco, 1509 (vis. épisc.) était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cruas - Prioratus de Vaesco, XIV siècle (Pouillé de Die), Prioratus de Vesco, 1449 (Pouillé hist.), Prioratus Sancti Petri de Vesco 1516 (rôle de décimes), et dont les dîmes appartenaient au prieur, qui présentait à la cure.

Au point de vue féodal, cette communauté formait deux terres ou fiefs Vesc et Pennes. La terre de Vesc, en particulier, était du fief des comtes de Valentinois et du domaine des évêques de Die. Ceux-ci la vendirent en 1609 aux Vesc, déjà seigneurs de Pennes, dont cette partie de l'héritage fut recueillie, au siècle dernier, par les Moreton de Chabrillan, qui étaient encore seigneurs de Vesc à la Révolution, tandis que la terre de Pennes passa aux Rigot.

Cette commune fait partie du canton de Dieulefit depuis 1790.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2019)


Posté le 14-03-2021 17:35 par Jimre

Roussas

Roussas, cne du con de Grignan.

- Rossalz, 1211 (Cart. des templiers, 127).

- Castrum de Rossatio, 1291 ( Valbonnais, II, 59).

- Rossassium, 1298 (Ann. d'Aiguebelle,I, 479). 

- Rossacium, 12333 (arch. des Bouches-du-Rhône,B 1519).

- Rossacum, 1336 (Cart. de Montélimar, 43).

- De Rossacio, 1342 (Ann. d'Aiguebelle I, 537).

- Castrum de Rossas, de Rossa, 1442 (Choix de doc, 279)

- Rosas, 1569 (arcl. de la Drôme, E3381).

- Rosses, 1579 (Bull, archéol.).

Avant 1790, Roussas était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont la collation et les dîmes appartenaient au chapitre de Grignan en sa qualité de prieur de la Garde-Adhémar.

De cette communauté dépendait, à l'origine, la plus grande partie du territoire des Granges-Gontardes, qui fut érigée en paroisse en 1695 et en communauté en 1788.

Au point de vue féodal, Roussas était une terre du fief des comtes de Valentinois et de l'arrière-fief du Pape, appartenant, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, partie aux Decan d'Uzès et partie aux Adhémar, et sur laquelle les abbés d'Aiguebelle avaient des droits, qu'ils partagèrent avec les comtes de Provence en 1281. La portion des Adhémar, qui forma plus tard, avec une partie de la terre de la Garde-Adhémar, celle des Granges-Gontardes, appartenait en 1334 aux Gontard et en 1476 aux Moreton; tandis que celle des Decan d'Uzès passa par alliance, vers 1540, aux Beaumont et fut ensuite héritée par les Du Plan qui la vendirent en 1603 aux Escalin; mais il est à remarquer, toutefois, que les Franchessin acquirent une partie de cette terre en 1565. En tout cas, les Escalin furent presque aussitôt remplacés par les Martinel, qui étaient seigneurs de Roussas conjointement avec les Chapuis en 1645, et qui eurent pour successeurs les Périssol, dont une héritière s'étant alliée, en 1690, chez les Philibert, leur porta la terre de Roussas que ceux-ci vendirent en 1735 aux Bertet, ses derniers seigneurs.

Comprise en 1790 dans le canton de Donzère, cette commune fait partie du canton de Grignan depuis la réorganisation de l'an VIII.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2014)

Posté le 14-03-2021 17:33 par Jimre

Pommerol

POMMEROL, Cne du con de Remuzat. 

– Pomayrol, 

- Pomerriolum:, 

- Pomeroz 1251 (Cart. de l'Ile-Barbe, 74, 78,84). 

- Castrum de Pomeralio, 1272 (lnv. des Dauphins, 222). 

- Pomereuil, 1275 (Inv. de la chambre des comptes). 

- Pomairollo, 1305 (arch. des Bouches-du-Rhone, B 12 ) 

- Poméralium, 1516 (Pouillé.de Gap). 

- Pomeyral 1606 (rôle de décimes). 

- Pomeyrous 1523 (arch. de la Drôme, E 4666). 

- Pomereul, XVIII siècle (lnv.de la chambre des comptes). 

Avant 1790, Pommerol était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron formant une paroisse du diocèse de Gap – Ecclesia de Pomariolo 1183 (Mas. de l'Isle-Barbe,117);

- dont l'église dédiée à saint Pierre, dépendant d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoit, filiation de l'Ile-Barbe, Prioratus Sancti Romani Pomayrolio; 1300 (arch. du Rhône, fonds de l'Île-Barbe),fut unie à la cure dans les commencements du XVIIe siècle (voir Saint-Roman).

Au point de vue féodal, Pommerol était une terre du fief des barons de Mévouillon et de l'arrière-fief des abbés de l'Ile-Barbe, qui fut inféodée aux Isoard en 1261. Ceux-ci, qui la possédaient encore en 1305, furent remplacés,quinze ans après, par les Flotte, qui vendirent alors Pommerol aux Rivière, et neuf ans plus tard, cette terre appartenait aux comtes de Provence, qui la comprirent dans leur claverie de la Val d'Oulle (voir ce nom). Passée aux Beauvoir dans les commencements du XVe siècle, elle fut ensuite possédée par les Baratier, qui en dotèrent, en 1586, une de leurs fille mariée chez les Raymond-Modène. Pommerol échut ensuite aux Grandis.

Cette commune fait partie du canton de Remuzat depuis 1790.

SÉNÉCHAUSSÉE DE SISTERON.

Cette sénéchaussée, qui fut établie, en 1635 au lieu et place d'un ancien bailliage, recevait l'appel des sentences rendues par les juges particuliers de Barret-de-Lioure, Cornillac, Cornillon, Eygalayes, Lemps, Pommerol, Remuzat, Saint-May, Séderon et Verclause.


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- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2017)


Posté le 14-03-2021 17:31 par Jimre

La Baume de Transit

Baume-de-Transit(LA), commune du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux. 

- Castrum de Balmis, 1437 (Guy Pape, quest. 154). 

- Baulme de Transy, 1539 (Duchesne, Comtes de Valentinois, 1o4). 

- Baulme de Trancy, 1539 (test. de Jean de Poitiers). 

- Baulmes, 1585 (Corresp. de Lesdiguières, III, 18). 

- Baume Marat, 1793 (Lacroix, L'arrond. de Montélimar, I, 199).

Avant 1790, la Baume-de-Transit était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage de Saint-Paul-Trois-Châteaux, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Son église, premièrement dédiée au Saint-Sépulcre Ecclesia parrochial Sancti Sepulchri de Balmis, Tricastrinensis diocesis, 1416 (Cart. de St-Paul-Tr.-Ch.), fut ensuite placée sous le vocable de Sainte-Croix, et les dimes appartenaient à l'évêque diocésain.

Acquise de plusieurs coseigneurs par les évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux, la terre ou seigneurie de la Baume-de-Transit fut inféodée en 1408, par eux, aux Du Chaylard, qui la cédèrent en 1453 aux Bernes, sur qui elle fut confisquée en 1464 par Louis XI, qui la donna ensuite aux Des Astards, puis aux Poitiers-Saint-Vallier en 1667. Ceux-ci la conservèrent jusqu'à la mort de Diane, qui l'avait fait incorporer au duché de Valentinois, et elle fut acquise dès 1580 par les La Baume-Suze,remplacés vers 1680 par les Simiane, derniers seigneurs de la Baume-de-Transit

En 1790, la Baume-de-Transit devint une communauté du canton de Suze-la-Rousse,et en l'an II, le chef-lieu d'un canton comprenant la Baume-de-Transit, Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Montségur et Saint-Restitut, mais pour redevenir en l'an VIII une simple commune du canton de Suze, incorporé deux ans après à celui de Pierrelatte.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2014)


Posté le 14-03-2021 17:25 par Jimre

Barcelonne

Barcelonne cne du con de Chabeuil.

- Barcinona,1171 (arch. de la Drôme, fonds de Bonlieu). 

- Barssiliona, 1328 (Choix de doc. 31). 

- Barcilena,1332 (Gall. christ., XVI, 130). 

- Barcelunia, 1385 (arch. de la Drôme, E 461). 

- Barsilonne, 1391 (Choix de doc, 213). 

- Castrum Barcilhone, Barsallona, 1442 (Ibid., 273). 

- Barcillona, Barcilhone, 1429 (Inv. de Saint -Apollinaire, 293, 1115).

- Barcillone, 1645 (rôle de décimes). 

- Barcelone, 1788 (Alman. du Dauphiné).

Avant 1790, Barcelonne était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église Capella Barcelhona, XIVe siècle (Pouillé de Valence). Esglize paroisiale de Saint-Georges de Barcelone, 1650 (Inv. de Saint-Apollinaire, 629) dépendait du prieur de Saillans, qui y prenait les dîmes.

La terre, qui était du fief des comtes de Valentinois et appartenait premièrement à une famille de son nom, fut partagée vers la fin du XIIIe siècle.

Une moitié passa des Barcelonne aux Hautvillars (1427), puis aux Odoard (1480), aux Thomé (1583) et enfin aux Lacour (1584); l'autre alla des Barcelonne aux Cornilhan, qui s'éteignirent vers 1530 chez les d'Eurre. Ces derniers eurent pour héritiers les Glane de Cugy, qui, ayant acquis en 1590 la première moitié des Lacour, possédèrent ainsi toute la terre de Barcelonne jusqu'en 1630, qu'ils vendirent aux Gelas de Léberon, derniers seigneurs.

Il y avait, en 1689, 80 familles dans cette commune, qui fait partiedu canton de Chabeuil depuis 1790


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2017, 2022)


Vidéos:

Nous mettons en ligne des images aériennes de la tour de Barcelonne prises par drone.


N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique...


Posté le 14-03-2021 17:17 par Jimre

Bourdeaux

Bourdeaux, chef-lieu de canton, arrondissement de Die. 

- Burdegalis, 1032 (Cart. de Savigny, 636) 

- Bordel, 1214 (ibid. 901)

- Bordeuz, 1193 (Cart. de Die, 38)

- Mota de Bordellis, 1210 (ibid.)

- Castrum de Bordellis 1324 (Duchesne, Comtes de Valentinois, ag).

- Bourdeaux, 1332 (Gall. christ., XVI, ,129).

- Bordellos, 1355 (Duchesne, ibid., 33). 

– Bourdeaulx, 1421 (ibid., 57).

- Bourdeaux les Crest, 1568 (L'arr. de Montélimar, III, 314).

- Bourdeaux au Diez, 1585 (Corresp. de Lesdiguières,lII,18).

- Bordeaux,1588(ibid,57). B

- Bourdeaux sur Roubion (Dict. des postes).

Avant 1790, Bourdeaux était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Savin, était celle d'un prieuré de la dépendance de l'abbaye de Savigny (Rhône), Ecclesia Bordellenses, 1100 (Cart. de Savigny, 870), Ecclesia Sancti Savini Burdellensis 1107 (ibid, 808), Prioratus de Bordellis, XIVe siècle (Fouillé de Die), Ecclesia Beati Sabini de Bordelle, 1509 (vis. épisc.) dont le titulaire était décimateur à Bourdeaux, Bezaudun, Crupies, Mornans et les Tonils.

Fief du comté de Diois, premièrement possédé par une famille de son nom et passé par alliance, vers le milieu du XIIIe siècle, aux Châteauneuf, qui le cédèrent en 1278 aux comtes de Valentinois, le mandement ou vallée de Bourdeaux, mandamentum de Bordellis, 1511 (Arch. de la Drôme, E 2141) comprenant, outre la commune de ce nom, celles de Bezaudun, de Crupies et des Tonils, fut acquis en 1356 par les évêques de Die, qui l'ont conservé jusqu'à la Révolution.

En 1790, Bourdeaux devint le chef-lieu d'un canton du district de Crest, comprenant les municipalités de Bourdeaux, Bezaudun, Crupies, Félines, Mornans, le Poët-Célard, les Tonils et Truinas. La réorganisation de l'an VIII n'a fait qu'y ajouter la commune de Bouvières et placer ce canton dans l'arrondissement de Die.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos: 

- Jimre (2015, 2019)

- Nano.M (2022)


Posté le 14-03-2021 17:09 par Jimre

Béconne

Béconne, cne du con de Dieulefit.

- Castrum de Becona, 128a (Valbonnais, II, 118).

- Castrum de Brecona, 1334 (Inv. des Dauphins, 234).

- Bastida seu castrum de Becona, 1347 (Valbonnais, II, 550).

- Beiconne, 1391 (Choix de doc, 2150).

Ruines de Beconne d'après les sources

Avant 1790, Béconne était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation-de Saint-Paul-Trois-Châteaux et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Die. Son église, dédiée à Notre-Dame - Capella de Becona, XIVe siècle (Pouillé de Die). Ecclesia Beate Marie de Becona, 1509 (vis. épisc.) dépendait du prieuré d'Alençon. (Voir ce nom.)

Au point de vue féodal, son territoire formait deux terres ou seigneuries Béconne et Baume-la-Lance. Celle de Béconne, en particulier, était un fief de la baronnie de Montauban, premièrement possédé par les comtes de Valentinois, qui l'inféodèrent partie aux Vesc et partie aux Pencherin.

Les Vesc, qui étaient en possession d'une partie de cette terre dès 1268, ayant ensuite acquis le reste, vendirent en 1444 le tout aux Alleman, puis, l'ayant recouvré en 1478, sont restés seigneurs de Béconne jusqu'àla Révolution.

Il y avait, en 1771, 25 chefs de famille dans la commune de Béconne.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Photo fournie par Nano.M d'après : Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Photos:

- Jimre (2015, 2017)


Vidéo:

- 2023: Des images aériennes mises sur YouTube, des ruines de Béconne réalisées par nos soins.

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 Si vous voulez voir les vidéos que nous faisons lors de nos déplacements en dehors de cette thématique, la playlist des "Videos de vacances" est également disponible.


Posté le 14-03-2021 17:05 par Jimre

Comps

Culmis vicaria. Cette viguerie, mentionnée dans une charte de l'an 1031(Cart. de Savigny, ch. 63) et dont le chef-lieu était Comps, commune du canton de Dieulefit, comprenait, à ce que nous apprend cette charte, Bourdeaux,–Burdegala– et, par cela même, englobait les communes de Bezaudun, les Tonils, Crupies, le Poêt-CéIard et Orcinas.


Source:

- Livre "Dictionnaire Topographique du département de la Drôme" par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr.


Photos:

- Jimre (2017)

Posté le 24-02-2021 19:37 par Jimre

Vidéos aériennes

Une vidéo réalisée par nos soins du château de Pélafol, qui domine le village de Barbières et contrôle la clue qui mène à l'abbaye cistercienne de Léoncel, fondée en 1139, par le col de Tourniol.

D'autres vidéos pour voir ce château sous tous les angles: Une vidéo réalisée par Drone shoot, une vidéo réalisée par Michael Maraschek, une vidéo de Skyviews et pour finir une vidéo de VinceRolf.

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Posté le 20-02-2021 19:16 par Jimre

Montélimar

Survol du site médiéval de Montélimar par drone réalisée par Product Air. 

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Bonnes visites réelles ou virtuelles 8;-))

Posté le 17-12-2020 11:08 par Jimre

Cornillon sur l'Oule

Cornillon, cne du con de Remuzat. 

- Castrum de Cornillon, 1251 (Cart. de l'île-Barbe). 

- Castrum de Cornillionis, 1252 (ibid.).

- Castrum de Curnillione, 1268 (Inv. des Dauph. 238). 

- Curnillon, 1269 (ibid., 218). 

- Cornilhone, 1276 (arch. de Colonzelle).

- Castrum Curnillionis in valle Olle, 1302 (Cart. des Dauph., 220). 

- Castrum Cornilionis vallis Olle, 13o2 (ibid., 321).

Avant 1790, Cornillon était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, sénéchaussée, viguerie et recette de Sisteron. Cette communauté qui, annexée à la Provence en 1261, fut ensuite comprise parmi les terres adjacentes, jusqu'à la création de la sénéchaussée de Sisteron en 1635, formait une paroisse du diocèse de Gap.

Son église, longtemps dédiée à saint Martin, Ecclesia Sancti Martini de Cornelio, 1135 (Cart. de Saint-Victor, 844), 

- Ecclesia Sancti Martini de Cornillon, 1169 (ibid., 848),

- Ecclesia de Cornilione, 1180 (ibid., 870), 

- Ecclesia de Cornillione, 1183 (Masures de l'Ile-Barbe, 116), 

et ensuite à saint Michel, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoit Prioratus de Cornillone et de Cornilhaco, 1516 (Pouillé de Gap), qui, dépendant premièrement de l'abbaye de SaintVictor de Marseille et, dès 1183 de celle de l'île-Barbe, était en dernier lieu un bénéfice de nomination royale, dont le titulaire avait droit aux dîmes des paroisses de Cornillon et de Cornillac.

Au point de vue féodal, Cornillon était une terre du fief des barons de Mévouillon et de l'arrière-fief des abbés de l'Île-Barbe, sur laquelle les comtes de Provence acquirent en 1261 des droits de suzeraineté, et qui, possédée en 1268 par les Isoard de Chalancon, ensuite par les Rosans, vers 1279 par les Alleman et en 1310 par les Plaisians, fut acquise en 1321 par les Dauphins.Ces derniers furent remplacés par les Baux, à qui la reine Jeanne inféoda Cornillon et les autres terres de la vallée de l'Oulle; et les d'Agout, héritiers des Baux vers i348, eurent pour successeurs les Mévouillon de Barret qui s'éteignirent chez les Grolée-Bressieu. Acquise enfin vers 1611, par les La Tour-Gouvernet, cette terre passa ensuite aux Faure-Chypre, qui la vendirent en 1377 aux Sibeut de Saint-Ferréol ses derniers seigneurs.

Cette commune fait partie du canton de Remuzat depuis 1790.

La population de Cornillon, qui était de 220 âmes en 1709, s'élevait à 278 âmes en 1799. 


Source:


- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Vidéos:

Vidéo au dessus du château de Cornillon sur l'Oule

Des images aériennes du château de Cornillon sur l'Oule, dans la  Drôme (26), prises par drone et réalisées par Patrice Puech.

Une autre vidéo du château de Cornillon sur l'Oule réalisée par antoine26ful

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Photos:

- Jimre (2017)

Posté le 14-12-2020 10:40 par Jimre

Albon

Cet article plus complet a été réalisé avec les nouveaux panneaux explicatifs trouvés sur le site. Les dessins trouvés également sur les panneaux sont de B. Clarys. 8;-))


Les comtes d'Albon

Albon est un des sites emblématiques du Rhône médiéval. Pour qui s’y intéresse, il est bien visible depuis l’autoroute A7 à la hauteur de Saint Rambert d’Albon jusqu’au col du Grand Bœuf. Qui peut imaginer que les ruines qui dominent ce village donnèrent naissance à la Principauté du Dauphiné ?

A l’origine domaine gallo-romain situé dans la plaine, le territoire d’Albon est une possession de l’évêque de Vienne Saint Avit, quand ce dernier y convoque en 517 le concile d’Epaone rassemblant tous les évêques du royaume Burgonde afin de restaurer la discipline ecclésiastique.

Les vestiges d’une église funéraire datant de cette période ont été mis à jour à Saint Romain d’Albon en 1875 mais il n’en reste plus rien aujourd’hui. Il s’agissait d’une basilique rectangulaire pourvue d’une abside semi-circulaire qui abritait une vingtaine de sarcophages mérovingiens. Durant les périodes d’insécurité qui ont marqué l’histoire de la région, le site de plaine est progressivement délaissé pour les hauteurs qui permettent aux gens de voir venir les menaces et de se protéger en conséquence.

En effet, la région va connaitre, entre autres, les invasions des sarrasins, les invasions des vikings et les raids des hongrois. A la période carolingienne, à la fin du IXe et le Xe siècle la région est confrontée aux invasions germaniques et à la terreur qu’elles suscitent. Les populations trouvent protection auprès de seigneurs locaux aux pouvoirs grandissants qui seuls sont capables de les défendre en ces périodes d'insécurité.

Une famille aristocratique portant le prénom dynastique des Guigues, qui s’est implantée dans la région avant l’An Mille, prend le titre de comtes d’Albon au siècle suivant. Au XIe siècle, la puissance publique est extrêmement morcelée. L’empereur germanique n’exerce plus qu’une souveraineté théorique sur le royaume de Bourgogne dont dépend Albon. Possédant un vaste territoire foncier, basé sur des alleux (terres ne dépendant d’aucune autre seigneurie), les comtes d’Albon détiennent pouvoir et fortune dans ce système féodo-vassalique en s’octroyant peu à peu les prérogatives de l’Empereur, désireux de garder ce lien vassalique en leur délégant ses pouvoirs.

Guigues Ier d’Albon, dit le Vieux, reçoit en 1029 le sud du comté de Viennois de l’archevêque de Vienne Burchard. La partie nord revient à Humbert aux blanches mains, futur comte de Savoie. De ce partage vont naitre deux états mais surtout deux rivaux, le Dauphiné et la Savoie. 

L’acte de donation est donc l’acte de naissance de la première dynastie de dauphins, ceux de la maison d’Albon.

Cinq comtes d’Albon se succèdent à la tête du Dauphiné de 1029 à 1162. Peu à peu, par une habile politique de mariages et de concessions impériales, les comtes d’Albon étendent leur possession. Ils font du château le centre d’une importante seigneurie à l’intérieur du royaume de Bourgogne.

Au départ, l’objectif de la famille est d’étendre sa souveraineté au Grésivaudan, vers Grenoble, pour relier deux territoires sur lesquels elle est déjà implantée, le sud viennois d’Albon et le Briançonnais. C’est chose faite au XIIe siècle et à cette période les comtes d’Albon parviennent ainsi à transformer un territoire morcelée en un petit état qui au cours de son histoire sera lié par alliance aux grandes familles régnantes d’Europe.

C’est Guigues IV, mort en 1142, qui porte le premier le surnom de Dalphinus, Dauphin. Quant à la seigneurie, elle est officiellement appelée Delphinatus, Dauphiné, à partir du XIIIe siècle.

En 1162, la maison de Bourgogne, remplace celle d’Albon à la tête du Dauphiné, avant d’être à son tour supplantée en 1269 par celle de la Tour du Pin.

Au XIVe siècle, le château est menacé à plusieurs reprises. En 1366, des « compagnies d’Anglais » s’apprêtent à pénétrer en Dauphiné depuis le port d’Andance. Le châtelain d’Albon, prenant la tête d’une troupe de nobles vassaux, parvient, par une audacieuse action, à détruire leurs bateaux. La même année, il fait renforcer la grande porte du donjon et poser une serrure. En 1368-1369, le danger de ces compagnies est de nouveau menaçant. Pendant quatre mois, on maintient le guetteur dans la tour d’Albon pour prévenir toute invasion. 

Mais ce que l'on garde surtout de l'histoire d'Albon, c'est qu'en 320 ans et trois dynasties, cette principauté se développa et s’affirma avant d’être cédée en 1349 au roi de France. Le fils de ce dernier portera désormais le titre de Dauphin et ce jusqu’à la Révolution Française.

Ces événements annoncent la décadence du château d’Albon, qui est progressivement abandonné après le XIVe siècle et démoli lors des guerres de religion du XVIe siècle. Pendant les XVII et XVIIIe siècles, il sert de carrière de récupération de pierres pour les constructions alentours. Seule la tour nous est parvenue « intacte »…


De la tour de bois au château de pierre

Dans les années 90, l’archéologie permet de découvrir l’importance d’un site qui avait quasiment disparu au fil des siècles et montre que le site ne se limite pas seulement à sa tour perchée en haut d’une motte...

Les premiers éléments visibles lorsqu'on arrive aujourd'hui sur le site sont la tour sur sa motte, les fossés qui entourent la motte et la partie encore visible de l'enceinte. Lorsqu'on pénètre sur le site, on voit tous les aménagements réalisés pour la visite du site avec au bas de la motte des structures métalliques permettant un cheminement pédagogique avec des panneaux explicatifs, au dessus de restes de murs affleurant le sol.

Nous l'avons pour notre part visité pour la première fois en 1994, avec les sites de Mantaille, non loin,  et d'Arras sur Rhône, de l'autres côté du Rhône. Le site a bien changé effectivement en presque 30 ans.

La tour

Dominant la vallée du Rhône et la Valloire, visible de très loin, la motte d’Albon est contemporaine de l’installation dans la région des premiers seigneurs. La situation exceptionnelle de la colline d’Albon, à 336 m d’altitude, permettait en effet d’avoir une vue impressionnante sur une région qui fut un couloir de pénétration stratégique important à l’échelle des conflits et des rivalités de l’Europe médiévale. Par temps clair, la vue porte en effet sur un vaste territoire allant du Vivarais jusqu’aux Alpes.

Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir des empreintes de pieux qui démontrent qu’il existait au moins un bâtiment en bois ainsi que des silos directement creusés dans le sol qui avaient une fonction de stockage de provisions, datés de l’époque carolingienne, entre le IXe et le Xe siècle, c’est-à-dire la première phase de construction d’Albon. Il s’agit d’un édifice de taille assez modeste de sept mètres sur quatre, construit avec dix pieux de section rectangulaire. Cette construction n’était pas isolée. Il en existait vraisemblablement d’autres, notamment au niveau de l’emplacement de la motte.

Le premier système défensif, la motte, fut peut-être installée au XIe siècle avec une tour de bois surmontant une motte artificielle entourée par des fossés et un rempart de terre avec des palissades en bois. Les fossés entourant le dispositif étaient ainsi créés avec la terre prise pour la motte et les remparts. Ce système avait une double fonction militaire et résidentielle.  Suite à l’aménagement de la motte castrale, des constructions s’installent dans la basse-cour dominée par la tour. Un bourg se développe, comme souvent installé à mi-pente ou au creux d’un vallon pour se protéger des vents qui soufflent parfois avec violence dans la vallée du Rhône. Un incendie, dont on trouve des traces sous les bâtiments de pierre, a causé la fin du château de bois.

Albon, donc,  a une importance particulière au Moyen-Age. Son château sur motte matérialisait le pouvoir seigneurial en ces premiers temps de la féodalité car c’était le chef-lieu de la seigneurie. 

Outre les informations qu’il apporte sur les aménagements défensifs d’une hauteur naturelle au Moyen Age, le site d’Albon illustre l’élément principal du château, très présent dans les campagnes à partir du XIIe siècle : la tour.

Le site d’Albon témoigne aussi, avec sa tour en pierre et tous les bâtiments, du passage de l’ère des châteaux en bois (Xe-XIe siècles) à celui des châteaux en pierre (XIIe-XIIIe siècles) avec un aménagement comprenant entre autres éléments la tour/donjon et une enceinte de pierre remaniée au XIVe siècle toujours visible actuellement. 

La motte castrale au XIVe siècle- dessins de B. Clarys

La tour était vraisemblablement couverte d’une plate-forme crénelée. Elle est de plan carré (7 m x 7 m). Ses murs, de 1,60 m d’épaisseur environ, ont pratiquement conservé leur hauteur originelle (plus de 10 m). Ils sont constitués de deux parements de blocs de molasse taillés entre lesquels a été coulé un mélange de galets et de mortier. 

Les angles de la tour ont bénéficié d’un soin particulier : ils présentent des blocs très régulièrement taillés. Ces chaînages d’angle ont été par endroit récemment restaurés (blocs clairs).

Des trous de boulins sont encore visibles dans la moitié inférieure des murs. Il s’agit des logements dans lesquels étaient enfoncées les poutres ou boulins qui supportaient l’échafaudage des maçons lors de la construction.

Les trois niveaux de la tour, autrefois séparés par des planchers dont il reste les traces d’accrochages le long des murs, sont pourvus d’ouverture. Il s’agit en majorité de meurtrières qui permettaient de surveiller les alentours mais qui ne fournissaient qu’un faible éclairage naturel à l’intérieur de la tour. Une grande ouverture en plein cintre a été pratiquée au premier étage dans le mur ouest. C’était la porte d’entrée du donjon qui était sans doute accessible à l’origine grâce à une échelle extérieure que l’on remontait derrière soit pour mieux se protéger. D’autres échelles devaient permettre la circulation entre les étages. Aujourd’hui, l’accès à l’intérieur de la tour se fait  par une brèche creusée dans le mur au rez-de-chaussée.

La tour ne disposait d’aucun élément de confort comme des cheminées ou des latrines. 

La tour au Moyen Age avait plusieurs fonctions, la défense avec un lieu de stockage des provisions (rez-de-chaussée), le logis du seigneur et de ses proches (1er étage), le logement des gardes et le stockage des armes et le refuge pour les occupants de la basse-cour en cas d’attaque. 

A Albon, la tour n’a jamais eu de fonction résidentielle. Il semblerait qu’elle ait uniquement servi de prison. En effet, au XIVe siècle, l’étage inférieur de la tour, « la basse fosse », servait en effet de prison. Mais la garde devait être assez relâchée car en 1369, un grand trou creusé par un prisonnier, un certain Jacques Thomas, lui a permis de s’évader et en 1373, l’incident se répéte ! Un certain Thomas Bichat réalise une nouvelle brèche par laquelle il s’échappe. Il est possible que cette dernière ouverture ait depuis été agrandie et qu’il s’agisse de l’ouverture par laquelle on pénètre aujourd’hui dans la tour…

Une autre fonction plus contemporaine : de par sa situation, la tour fut surmontée d’un télégraphe optique Chappe inauguré en 1793 et devint ainsi un relais de transmission.

L'enceinte

Au XIIIe siècle également, une enceinte en pierre vient protéger tout le site. Le rempart de pierre est constitué de blocs de molasse soigneusement taillés. Il fut construit au XIIIe siècle pour protéger un ensemble d’environ 3 hectares qui comprenait le bourg, situé en contrebas du promontoire et reliait celui-ci à la tour en formant comme un éventail. Il est probable que le bourg castral tel qu’il existait au Moyen-Age, avait sensiblement la même taille qu’aujourd’hui. Il était habité par des gens qui travaillaient au château et des paysans. On sait aussi qu’un notaire y vivait au XIVe siècle. Entre le village et le château s’étendait des près.


Des découvertes exceptionnelles issues des fouilles

Avant que ne commencent les fouilles archéologiques, le site d’Albon se présentait comme un classique château à motte. Les recherches entreprises à partir des années 90 ont permis de mettre à jour un ensemble de bâtiments inconnus, qui avaient été enfouis au fil des siècles : un bâtiment palatial, une chapelle et des communs (grange ou écurie). Et surtout, elles ont permis de révéler l’importance du site d’Albon en confirmant le rang des comtes d’Albon.

Le Palais

Un vaste bâtiment, véritable palais, est construit, à l’époque où les Guigues d’Albon atteignent un pouvoir considérable. L’édifice avait des dimensions exceptionnelles (40m sur 10) et il représentait avec la tour le symbole de la puissance de ses propriétaires. Si on compare les dimensions de ce palais avec la plupart des grandes salles seigneuriales dont les superficies sont comprises entre 100 et 225 m2, l’Aula d’Albon, avec 400 m2, est exceptionnellement grande. En construisant un palais de cette importance, semblable aux résidences des princes territoriaux du saint Empire, les comtes d’Albon signifient leur appartenance à une élite. 

L’accès au palais se faisait au premier étage par un escalier extérieur. De là, on pénétrait dans la grande salle (Aula magna), éclairée par une série de baies s’ouvrant sur la vallée du Rhône. Les murs étaient couverts d’enduits peints de couleur rouge et jaune. Une cheminée d’apparat permettait de réchauffer cette pièce. A côté, se trouvait la camera retracti (chambre de retrait) c’est-à-dire les appartements privés du comte. Au rez-de-chaussée, un vaste espace séparé par des cloisons de bois servait de cuisine. Le palais fut occupé jusqu’à la fin du XIVe siècle même si les comtes y ont eux-mêmes résidé essentiellement au cours du XIIe siècle.

Le site castral au XIIe siècle- dessin de B. Clarys

La Aula magna servait pour tous les grands événements du château, les repas et les fêtes. C’est également dans cette pièce que le comte d’Albon rendait la justice.

La chapelle d’Albon

Comme le palais et la tour, la chapelle est un des attributs majeurs du château médiéval. Elle est construite à la perpendiculaire du palais, servant pour la dévotion privée du seigneur et quelques cérémonies. Elle connait plusieurs phases de construction :

Un bâtiment primitif est construit entre le IXe et les Xe siècles. Seul bâtiment de pierre à l’époque du château de bois, il s’agit d’une petite chapelle à chevet plat de douze mètres sur 6.

Des charbons de bois pris dans le mortier permettent de dater sa construction par la méthode du Carbone 14 autour de 900.

Fin XIe début XIIe siècles, le site d’Albon connait une importante phase de développement avec la montée en puissance des Albon. La chapelle est agrandie. Le chœur est arasé et remplacé par un édifice plus long à abside carrée, qui prolonge le bâtiment primitif de six mètres. Au nord, on ajoute une chapelle latérale à absidiole. La chapelle romane de cette époque possédait une décoration soignée, comme en témoignent des éléments d’architecture moulurés, des fragments d’enduits peints et de vitraux retrouvés lors des fouilles. On a également retrouvé lors des fouilles dans la nef deux emplacements pour la fabrication des cloches, car au Moyen age, il était courant de fondre les cloches sur place, lors de la construction de l’église.

En 1215, la chapelle sert de décor pour une cérémonie exceptionnelle : le divorce du Dauphin Guigues-André et de Béatrice de Claustral, petite fille du comte de Forcalquier. L’accord financier final, consécutif à l’annulation du mariage, est entériné « au château d’Albon, devant l’église », en présence de trois éminents prélats : Humbert, archevêque de Vienne, Bernard, évêque d’Embrun et Pierre d’Arènes, sacristain de l’église de Vienne.

Le XIIIe siècle voit le chevet de la chapelle à nouveau remanié pour permettre la construction d’une nouvelle chapelle à abside semi-circulaire, de dimensions plus modestes, montrant le desintérêt du site.

Les communs

L’étude des vestiges a confirmé les différentes périodes de construction du site.

Aux IX-Xe siècles, le site comprend une petite chapelle construite en pierre. Entre cet édifice de culte et le palais, on a retrouvé les traces d’un bâtiment en bois, la grange, édifié au XIIIe siècle, abandonné après un incendie qui entraina l’effondrement de la toiture et d’une partie des murs, au XIVe siècle. Un nouveau bâtiment fut reconstruit par la suite pour servir d’écurie.



Posté le 04-05-2020 21:18 par Jimre

Montlaur en Diois

Situation

La vallée de la Drôme entre Luc-­en-­Diois et Pontaix offre un contraste de paysages, plus marqués par le relief en amont qu’en aval, plus urbanisés et cultivés en aval qu’en amont.

L’étagement du paysage y est lisible, depuis la blancheur éclatante du lit calcaire de la rivière, jusqu’aux falaises lointaines du Glandasse et du Vercors, en passant par les pentes douces occupées par la vigne, les plantes aromatiques et les villages en colimaçon, puis par la forêt sur les reliefs plus abrupts.

Le lit de la rivière conduit le regard, qui bascule sur de nombreux points d’appel : cabanons de vigne, clochers d’églises, publicités pour la Clairette de Die ou des centres de Canoë kayak… Avant de s’arrêter sur les reliefs boisés.

L’activité touristique prend le pas sur une agriculture qui reste cependant dynamique (avec l’appellation Clairette de Die) dans ce territoire-­porte d’accès au Vercors. Un habitat secondaire de grande qualité se construit sur les ruines d’anciens châteaux protestants ou fermes traditionnelles, qui permet au paysage de conserver son caractère rural, bien qu’il repose sur une occupation de plus en plus temporaire. Le maintien de l’activité agricole permettrait de conserver à la fois une ouverture des espaces, que la forêt pourrait à terme boucher, et une pérennisation des services (écoles, bureaux de poste…).


Origines

(d’après travaux de l’abbé Louis Froment, MM. Adhémar, Louis Brun et Louis Pestre, Bulletins municipaux de

Montlaur)

L’origine du nom de Montlaur est incertaine : « montagne de la lande » (Laur en gallois, lar en irlandais), nom qui découlerait de la colonisation de la Gaule par les Celtes, ou « Mont Lauri »(« montagne du laurier ») ? Autre explication avancée : « Mont de Laurus », du nom d’un propriétaire d’une villa (domaine) recensé au 3e siècle, sous Dioclétien, au moment de la mise en place d’un impôt foncier, et qui donne son nom au village lorsque celui-­ci s’installe sur une petite colline.

À l’époque romaine, la Vière actuelle (la Vierre, déformation de villa puis de viaro, village en provençal) est le centre d’un domaine gallo-romain inclus dans la cité de Lucus Augustus (Luc). Ce domaine très étendu est démembré à la suite de la décadence de l’Empire romain, entre 450 et l’an 1000, et laisse place à des « tenures » concédées à des « colons ».

Le village primitif est sans doute situé entre la Vière et les Galandons, en un lieu appelé autrefois Chalieu (nom désignant un amas de tuiles antiques, du provençal caïeu). Un villare ou villar, hameau formé des dépendances de la villa, se trouve aussi dans le hameau des Fourniers et devient progressivement le village de Montlaur.

À l’époque féodale, sous les Comtes de Die, la Vière reste le fief de Montlaur tandis que le villar passe sous le contrôle des évêques de Die en tant que dépendance de Recoubeau.

L’unité de la future commune est assurée par la paroisse, le lieu de culte. En 1670 on trouve un lieu qui porte le nom de « Les Gleysolles » entre les Galandons et les Fourniers ; gleysolo, diminutif de gleisol, église, signifiait une chapelle ou un oratoire. Une chapelle est dédiée dès 1591 au culte de Saint-Étienne, tandis qu’une église vouée à Sainte-Marie-­Madeleine est citée en 1348.

Les deux domaines sont à nouveau réunis en 1708 sous la domination du seigneur Étienne-André de Gilbert de Salières.

En 1830, on ne compte que deux fermes installées le long de la route.

Vers 1860, on distingue encore l’ancien village perché de Montlaur, il y a alors très peu de constructions le long de la route impériale. Le bâti s’est progressivement déplacé vers la grande route au cours du 19e siècle.

Les bâtiments publics se sont installés au croisement de cet axe et des voies reliant les hameaux. La mairie-­école est construite en 1838, l’église en 1857, le cimetière en 1862.

Des exploitations agricoles se sont implantées le long de la route, se rapprochant ainsi des terres arables. Malgré l’alignement des constructions le long de la route, on ne distingue pas de centre de village, et peu de continuité véritablement urbaine. L’urbanisation suit une figure de « village-­-rue » diffus, peu dense, aux limites imprécises.


Entités Archéologiques

Le Porter-­à-­connaissance de la Préfecture de la Drôme signale les entités archéologiques suivantes :

1/ Vieux Montlaur : occupation (gallo-­romain), village, enceinte urbaine (Moyen-­âge, époque moderne), église

(époque moderne)

2/ La Plaine : habitat, sépultures (gallo-­romain)

3/ les Galandons , à l’est des Touves : villa ? (gallo-­romain)

4/ Basse-­Vière : villa, tuilerie ? (Gallo-­romain), sépultures (gallo-­romain)

Vestiges non localisés :

-­ quartier de la Vière : occupation (Âge du bronze),

-­ les Vallassons : occupation (gallo-­romain)

-­ Champ de l’Emperaire : occupation (gallo-­romain)

-­ occupation (gallo-­romain).

La commune de Montlaur-­en-­Diois ne compte pas de monuments historiques classés ou inscrits.

Les anciens lieux de culte (église et chapelle) de Montlaur-­en-­Diois ont disparu. L’église actuelle a été construite au 19e siècle le long de la grande route, avec le cimetière à proximité.


Source:

- Extrait du rapport de présentation de Montlaur en Diois, édité par PBR Urbanisme, Projet urbain et Environnement


Posté le 12-12-2019 20:11 par Jimre

Survol du site medieval

Survol du site médiéval de Rochefort-en-Valdaine par drone. 

Une autre vidéo réalisée par valpard sur le château.

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Bonnes visites réelles ou virtuelles 8;-))

Posté le 26-06-2019 07:24 par Jimre

Montlaur en Diois

Nous vous proposons de visionner une vidéo réalisée par drone du "Vieux Montlaur", situé au dessus du village actuel. Le site est magnifique mais malheureusement laissé à l'abandon et livré aux caprices du temps...

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Photos:

-Jimre (2019)

Posté le 10-06-2019 22:12 par Jimre

Menée

Menée

Treschenu-Creyers, Drôme, arrondissement de Die, canton Chatillon en Diois

A 1 km SSW du hameau de Menée (sur la D 120), route qui mène de Châtillon en Diois  au col de Menée, on trouve ce château, qui devait contrôler l'accès au col. Il s'agit d'une courtine polygonale ruinée, positionnée sur un mamelon en éperon barré, dominant la rive orientale de la route à faible hauteur.

Le « castrum de Tres canutis » est un fief relevant de l'Église de Die tenu par les Isoard d'Aix avant 1239. Il passe en 1246 aux princes d'Orange.


Source fournie par nano.M:
Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen-âge en France, C-L Salch, Editions Publitotal.


Photos:

- Jimre (2016)


Vidéo:

Des images animées du château de Menée, situé sur la route menant de Chatillon en Diois au col de Menée.

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Posté le 02-05-2019 19:58 par Jimre

Sauzet

Sauzet est situé sur les flancs et au pied d'une colline couronnée par les ruines d'un vieux château qu'habitèrent les comtes de Poitiers, seigneurs du Valentinois.

Louis XI y séjourna longtemps.

Sauzet, cne du con de Marsanne. 

- De Salicetto, 1173 (arch. de la Drôme, E 6154). 

- Sauze, Sauzei, Sauciacum, 1187 (Cart. de Die, 47, 48).

- Oppidum quod dickur Sauset, 1281 ( Gall. christ., XVI, 210). 

- Castrum de Sauceto, 1291 (Valbonnais, II, 59). 

- Sauzetum, 1291 (Cart. de Montélimar, 32). 

- Sagetum, 1323 (Défin. de Cluny). 

- Castrum de Soseto, 1332 (Gall. christ., XVI, 129). 

- Feudum de Sauzas seu de Sauzie, 1336 (ibid., 43). 

- Soze, 1391 (Choix de doc., 213). 

- Sozet, 1421 (Duchesne: Comtes de Valentinois, 6). 

- Saulzet,1635 (arch. de la Drôme, E 3408).

Avant 1790, Sauzet était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant depuis 1475 une paroisse du diocèse de Valence Cura Saulzeti, XVe siècle (Pouillé de Valence), dont l'église était sous le vocable de saint Lambert Ecclesia parrochialis Sancti Lamberti de Sauzelo 1509 (vis. épisc.) et dont les dimes appartenaient au prieur de SaintMarcel-de-Sauzet, qui présentait à la cure. 

Quant à la terre ou seigneurie, qui comprenait les deux communautés de Sauzet et de Saint-Marcel-deSauzet, elle était du fief des Adhémar, qui cédèrent en 1365 leurs droits au pape, et fut tout d'abord possédée par les Artaud d'Aix, qui la vendirent en 1296 aux comtes de Valentinois.

Ceux-ci qui donnèrent, en 1338, une charte de libertés municipales aux habitants de Sauzet, ayant légué leurs États la France, en 1419, cette terre, dévenue alors domaniale, fut viagèrement donnée aux D'Hostun en 1447, puis vendue sous faculté de rachat aux Galéas de Saint-Séverin en 1521, aux Moreton de Chabrillan en 1537, aux D'Albert en 1573 et aux Armand de Forez en 1591. 

Elle fut enfin comprise dans le duché de Valentinois,créé en 1641 pour les Grimaldi de Monaco, qui en ont joui jusqu'à la Révolution.

En 1790, Sauzet devint le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités d'Anconne, Bonlieu, Condillac, Lachamp, la Laupie, Montboucher, Puygiron, Saint-Genis, Saint-Marcel-de-Sauzet, Sauzet et Savasse; 

mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une simple commune du canton de Marsanne.

Source:

- Livre trouvé sur Google: "Itinéraire général de la France, de Paris à la Méditerranée, Deuxième partie: Auvergne, Bourbonnais, Dauphiné, Languedoc, Lyonnais, Corse, Comtat Venaissin, Alpes Maritimes" par Adolphe Joanne, Edition Hachette et Cie, 1865.

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2017)

Posté le 01-05-2019 20:52 par Jimre

Aix en Diois

Aix en Diois est bâti sur une colline aux pentes abruptes, que couronnent les ruines d'un vieux château, construit par le marquis de la Tour du Pin-Gouvernet, avec des matériaux enlevés à la cathédrale de Die.

Aix, cne de Die.

- Ais, 1178 (Cart. de Die, 5).

- Axium, 1178 (Cart. de Durbon). 

- Ays, 1224 (ibib., 64). 

- Aysium, 1286 (Valbonnais, II, 61).

- Ayo, 1300 (ibid., 100). 

- Aczio, 1319 (arch. des Bouches-du-Rhône, B 1397). 

- Ayssium, 1320 (Inv. des Dauphins, 106). 

- Aisium, 1343 (Choix de doc., 82). 

- Ays-en-Diez,1391 (ibid., 215).

- Ays-en-Dyes, 1529 (arch. hosp. de Crest, B 11).

Avant 1790, Aix était une commune de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest, et du bailliage de Die.

Il formait avec les communautés de Laval-d'Aix et de Molières une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Genis, était celle d'un prieuré connu dès le XIVe siècle, dont le titulaire était décimateur à Aix, Laval-d'Aix, Molières et Saint-Roman.

Ces quatre paroisses formaient le mandement d'Aix et la baronnie du même nom, possédée de toute ancienneté par les Artaud, branche cadette des premiers comtes de Diois, qui prit ensuite le nom de Montauban. L'héritière de cette famille porta en 1573 la terre et baronnie d'Aix un moment possédée par les Cazeneuve (1578-1579),chez les la Tour-Gouvernet, qui l'ont conservée jusqu'à la Révolution.

En 1790, Aix fut compris dans le canton de Châtillon-en-Diois, mais il a été attribué au canton de Die dans la réorganisation de l'an VIII.


Source:

- Livre trouvé sur Google: "Itinéraire général de la France, de Paris à la Méditerranée, Deuxième partie: Auvergne, Bourbonnais, Dauphiné, Languedoc, Lyonnais, Corse, Comtat Venaissin, Alpes Maritimes" par Adolphe Joanne, Edition Hachette et Cie, 1865.

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

Photos:

- Jimre (2016)

Posté le 01-05-2019 19:27 par Jimre

Video Pontaix

Survol de Pontaix, qui domine un defilé de la vallée du Drôme, entre Die et Crest, avec un drone DJI Phantom 3 Advanced.

Une autre vidéo réalisée par Fabian Roselear sur la visite du village.

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Posté le 09-03-2019 19:54 par Jimre

La Baume Cornillane

La Baume est un site exceptionnel. Adossé aux premiers contreforts du Vercors, c'est une véritable sentinelle de la vallée du Rhône sur la route de Romans à crest.

Le nom du village apparait en bas latin dès le XIVe siècle en 1332: Balma Cornillana. Baume ou Balme signifie grotte en référence à la grotte de la Dame située non loin du village. Cette dame, Caterine de Cornillan, est la dernière descendante d'une longue lignée des seigneurs de Cornillan. Leurs armes, trois corneilles, font supposer qu'ils ont emprunté leur nom à cet oiseau emblématique. Ces seigneurs possedèrent de nombreux fiefs et firent de belles alliances avec les seigneurs de Rousset et du Pègue, ainsi qu'avec les seigneurs de Vinsobres (les armoiries de la Baume sont incluses dans celles de Vinsobres).

En 1562, Catherine de Cornillan embrasse la religion réformée et la Baume devient un village protestant. Un demi siècle après l'Edit de Nantes, en 1646, la communauté construit son temple sur l'emplacement de l'église st Jacques, dans le vieux village et le dote d'une cloche gravée avec cette inscription:"cette cloche a été faite et payée par ceux de la religion réformée à la Baume Cornillane en 1647".

L'édifice sera rasé en 1687, seule la cloche pouvant être sauvée. Depuis cette date, le temple est le seul lieu de culte de la commune, avec une reconstruction de l'édifice actuel sous Charles X en 1826. Aujourd'hui le Protestantisme reste la religion la plus représentée.

La mise en valeur et en sécurité des ruines du donjon féodal a été commencée au début des années 2000.


Sources:

- Panneaux dans le village


Vidéo:

- Survol de la Baume Cornillane avec un drone DJI Phantom 3 Advanced. D'autres vidéos sur le thème du Rhône médiéval dans notre playlist Youtube. Nous avons choisi une musique, "Way of the Warrior" (http://youtube.com/user/fiftyvinc - Produced by FiFtY VinC), dans laquelle un son de cloche se fait entendre, la cloche faisant écho à la cloche de l'église du village, seule rescapée lors de la destruction de l'église en 1687...

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Photos:

-Jimre (2018)



Posté le 03-02-2019 13:53 par Jimre

Chamaret

Un rocher triangulaire dans la vallée du Lez en Tricastin, supporte un altier donjon qui domine une petite enceinte épousant les contours de la butte.

Chamaret, commune du canton de Grignan

- Chamarit, 1155 (Cart. des templiers, 80). 

- Camaretum, 1270 (Hist. de Languedoc, VI, 56o). 

- Camaretum, 1363 (arch. Morin-Pons, I, 93). 

- Chamaret le Maygre, 1549 (rôle de décimes).

- Camaret, 1589 (Corresp.de Lesdiguières,II, 57.)

- Chamaret le Maigre, 1790 (État du clergé).

Avant 1790, Chamaret était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de-Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l'église était sous le vocable de saint Barthélémy, et dont les dimes appartenaient à l'évèque diocésain.

Quant à la terre, qui était du patrimoine des évèques de Saint-Paul-Trois-Châteaux, inféodée vers le commencement du XIIIe siècle à une famille de son nom, puis acquise par les Adhémar, qui l'hommagèrent en 1343 aux Dauphins, elle fut ensuite unie à la baronnie de Grignan, dont elle a fait partie jusqu'à la Révolution.

Cette commune, dans laquelle il y avait, en 1742, 105 maisons, fait partie du canton de Grignan depuis 1790


Source:

- L'évolution des chateaux forts dans la France au Moyen-Âge, de P. chatelain, édition Publitotal.

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2014; 2017)

Posté le 16-06-2018 19:16 par Jimre

Pontaix

Plan du château de Pontaix d'après les sources

Une butte rocheuse pyramidale se dresse en un point où la vallée de la Drôme se resserre en défilé en aval de Die.

Un petit donjon carré entouré d'une chemise en occupe le sommet tandis qu'une première enceinte en ceinture la base. Au nord, un fossé a perfectionné l'isolement du site fortifié.


Source:

- L'évolution des chateaux forts dans la France au Moyen-Âge, de P. chatelain, édition Publitotal.

- Source fournie par Nano.M daprès : Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Photos:

- Jimre (2016, 2019)

Posté le 16-06-2018 19:11 par Jimre

Chateauneuf du Rhone

Châteauneuf-Du-Rhône,  commune du canton de Montélimar.

- Castrum Novum Montis Pancerii, 1292 (terr. de Saint-Pierre-du-Palais). 

- Castrum Novum ad Rhodanum, 1300 (ibid.). 

- Castrum Montispenserii, 1364 (ibid.). 

- Castrum Novum de Raco, 1365 (Choix de doc., 161). 

- Castrum Novum de Rac, 1442 (ibid., 275). 

- Chasteauneuf de Rac, 1579 (arch. de la Drôme, E 2725). 

- Chasteauneuf du Rosne, 1598 (terr. de Saint-Pierre-duPalais). 

- Bourg-le-Rhône,1793 (Lacroix L'arr. de Montélimar,II, 287).

Avant 1790, Châteauneuf-du-Rhône était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église dédiée à saint Nicolas 

Ecclesia de Castello Novo (Cart. d'Ainay, ch. 51). 

Ecclesia de Castro Novo, 1250 (ibid. ch. 11). 

Ecclesia Beati Nicolay, Castri Novi, 1292 (terr. de Saint-Pierre-du-Palais) et les dimes appartenaient à l'abbé d'Ainay en sa qualité de prieur du lieu (voir Le Palais).

Quant à la seigneurie temporelle de Châteauneuf-du-Rhône, elle appartenait aux évêques de Viviers, qui, hauts seigneurs de cette terre dès 1206, en acquirent en 1264 et 1295 le domaine utile des Châteauneuf.

Le mandement de Chàteauneuf-du-Rhône, Mandamentum Castri Novi, 1367 (terr. de SaintPierre-du-Palais), avait la même étendue que la commune de ce nom.

En 1790, Châteauneuf-du-Rhône fut compris dans le canton de Donzère, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Montélimar.

Il y avait 120 maisons dans cette commune, en 1762.


Sources:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Une étude interéssante sur l'habitat médiéval de Châteauneuf du Rhône trouvée sur Persee.


Photos:

- Jimre (2013, 2019)

Posté le 14-05-2018 15:22 par Jimre

Rochefort-Samson

Rochefort, château ruiné et quartier commune de Rochefort-Samson. 

- Rochifort, 1192 (Cart. de Léoncel, 48). 

- Rochafort, 1195 (ibid., 58). 

- Rochiforteys, 1293 (ibid., ~68). 

- Bastida de Rochifort, 1314 (Inv.des Dauphins, 54).

- Castrum Ruppis Fortis., 1324 (Choix de doc., 8a). 

- Rochefort en Valantinois, 1391 (ibid., 213) 

- Rochefort le Vieil, 1394 (Inv. de la chambre des comptes). 

- Roche forchieys, 1407 (arch. de la Drôme, E 5482).

Ancien chef-lieu féodal du territoire qui a formé la commune de Rochefort-Samson, ce château fut démoli en 1575.

ROCHEFORT-SAMSON, cne du con du Bourg-de-Péage. -Église et village de Rochefort-Samson Locus qui dicitur ad Sanctum Solutorem, 1046 (Cart. de Romans, 139). Ecclesia Sancti Solutoris in mandamento de Rochafort, XIIe siècle (ibid., 274). 

Sant-Sol, XIIIe siècle (Cart. des hosp., 80). 

De Sancio Solutore, 1306 (ibid., 386). 

Rochefort le Neuf, 1395 (Inv. de la chambre des comptes).

Sansour, 1418 (arch. de la Drome, E 337).)

Sainct Solutor, 1477 (lnv. de Saint-Apollinaire, 1019)

Burgum Sancti Solutoris, 1533 (arch. de la Drôme, E 582). 

Samson, 1765 (Aff. du Dauphiné). 

Rochefort-Samson, 1788 (Alman. du Dauphiné).

Avant 1790, Rochefort-Samsonétait une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest, formant, comme la commune actuelle, deux paroisses du diocèse de Valence: Rochefort-Samson et Saint-Mamans. 

La paroisse de Rochefort-Samson en particulier Parrochia Sancti Solutoris, 1240 (Cart. de Romans, 370),

Capella Sancti Salvatoris de Ruppe forti, XVe siècle (Pouillé de Valence), 

Cura Sancti Salvatoris, 1549 (rôle de décimes), avait son église sous le vocable de saint Sauveur et de saint Blaise, et ses dîmes appartenaient au chapitre de Romans, qui présentait a la cure (voir Saint-Mamans).

Quant à la terre ou seigneurie, qui était du fief des comtes de Valentinois et dont l'étendue était la même que celle de la communauté, elle appartenait dès le commencement du XIIIe siècle aux Peloux ou Du Peloux qui s'éteignirent en 1325 chez les Beaumont, et ceux-ci furent seigneurs de Rochefort-Samson jusqu'en 1443. 

Réunie alors au domaine delphinal, cette terre fut engagée en 1467 aux Poitiers-Saint-Vallier, en 1473 aux Saint-Priest et enfin vendue aux Sauvain du Cheylard en 1536.

Des Sauvain du Cheylard, Rochefort-Samson passa aux Bocsozel (1573), puis aux Manteau qui le cédèrent vers 1598 aux Lattier, et ces derniers furent remplacés vers 1623 par le président Frère, qui acquit des Beaumont certains droits, toujours prétendus par eux sur cette terre, laquelle était, dès 1739, aux mains des Michel du Sozey de la Croix, ses derniers seigneurs.

En 1770 Rochefort-Samson devint le chef-lieu d'un canton du district de Valence, comprenant les municipalités de Bouvantes, Oriol-en-Royans, Rochefort-Samson et Saint-Martin-le-Colonel; mais la réorganisationde l'an VIII en a fait une simple commune du canton du Bourg-de-Péage.

Il y avait en 1789, dans cette commune, 258 chefs de famille.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2017)


Vidéo:

Des images aériennes de Rochefort-Samson un jour de Mistral...Le drone n'a malheureusement pas volé très haut...

Une autre vidéo de la ruine de ce château, un peu plus aboutie... réalisée par Hervé Baudry. 8;-))

N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique...



Posté le 24-09-2017 21:31 par Jimre

Videos

Des images aériennes de la Motte de Galaure-Mureils prises par drone.

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Posté le 21-09-2017 09:26 par Jimre

Videos

Des images aériennes de Mantaille prises par drone.

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Posté le 14-09-2017 20:14 par Jimre

Videos

Des images aériennes d'Albon prises par drone  réalisée par nos soins et une interessante video sur les fouilles réalisée par Laurent Maget.

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Posté le 13-09-2017 10:45 par Jimre

Château de la Roche

Situé à proximité du village de la Roche-Saint Secret, ce château pourrait avoir constitué une défense avancée de la montagne de la Lance. Entre 1277 et 1770, il appartient à une seigneurie qui a vu se succéder plusieurs familles nobles telles que les Montauban, les Poitiers, les Boulogne.

Les fondations du château, détruit et reconstruit plusieurs fois, datent des XIIIe et XIVe siècles. Remanié au XVIe siècle, l’édifice conserve plusieurs tours et ses façades sont percées de fenêtres à meneaux et de meurtrières qui témoignent de son ancienne fonction défensive.


Sources:

-Panneau situé près du château


Photos:

-Jimre (2017)


Posté le 02-04-2017 17:13 par Jimre

Le Poët-Laval

Accroché au rebord de la vallée du Rhône, sur la route qui mène à Dieulefit, on trouve le Poët-Laval, l’ancienne Pogetum Vallis, le mont dans la vallée, où les chevaliers hospitaliers de l’ordre de Saint Jean de Jerusalem ont, il y a huit siècles établi une commanderie.

Les témoins de son passé historique sont nombreux. Le village possède cette forme si caractéristique de l’époque médiévale donnée par la tour à son sommet et les remparts qui descendent enchâsser le village. 

On peut donc admirer la tour de garde, au sommet du village, symbole à la fois d’un pouvoir guerrier et hospitalier. Ces moines-chevaliers étaient vêtus d’un long manteau noir orné au côté gauche d’une croix blanche à huit pointes symbolisant les huit Béatitudes du Sermon sur la Montagne.

Ce donjon de plan rectangulaire a sans doute été construit au XIIe siècle. Edifié sur un mamelon rocheux qui domine la vallée, il se composait de deux salles voutées superposées et d’une terrasse défensive. L’ensemble était desservi, peut-être dès l’origine, par un escalier en pierre à deux volées.

La porte d’entrée, aujourd’hui murée, était protégée par un système de mâchicoulis sur arc. Le donjon était probablement entouré d’un simple mur d’enceinte, auquel le village vint s’accoler vers le XIVe siècle. Le château connut un important développement au XVIe siècle : construction d’un pigeonnier sur la terrasse, entouré d’un chemin de ronde couvert, et adjonction d’un vaste corps de logis composé de quatre grandes salles à cheminées, superposées sur deux niveaux.

Les capacités défensives de l’enceinte furent également améliorées par l’ajout de bastions. Plusieurs fois assiégé au cours des guerres de Religion, le château cessa d’être occupé vers la fin du XVIe siècle.

Il sera démantelé en 1622 sur ordre de Louis XIII.

Acquis et consolidé par un particulier au XIXe siècle, le château, devenu propriété de la commune en 1988, a été restauré en 1996-1998.



Sources:
-Panneaux situés dans le village


Photos:
-Jimre (2017)

Posté le 02-04-2017 11:46 par Jimre

Fontager

Sur la commune de Ponsas, on trouve le château de FONTAGER (domus fortis de Fontageyrio en 1503). La maison forte de Fontagier est citée en 1654, fief du comte de Vals, appartenant en 1339 aux Briord et dès le commencement du XVIe siècle aux Gruel qui l'on conservé jusqu'en 1715. Il passa en héritage aux Chastellard qui le conservèrent jusqu'à la Révolution, ensuite ce château a été acheté en 1997 par un groupe de loisirs et après restauration une partie a été transformée en hôtel restaurant gastronomique...


Sources:

- Gallica


Photos:

- C. Dieryckx (2014)



Posté le 11-12-2016 20:50 par Jimre

Montelimar

Les hommes sont venus occuper la zone de confluence du Rhône et du Roubion il y a environ 5000 ans. Ces hommes du néolithique s’étaient établis au bord d’une terrasse alluviale, qui dominait le fleuve de quelques mètres et qui est entamée aujourd’hui par le canal du Rhône.

Des tombes trouvées au Nord-est de la ville ont permis de montrer que le site de Montélimar était occupé 2000 ans avant notre ère. Mais il faudra attendre les écrits du géographe grec Strabon pour trouver trace d’une agglomération urbaine, appartenant aux Cavares, peuple établi dans la région, près de deux rivières le Jabron et le Roubion, qui rejoignent leurs eaux avant de se jeter dans le Rhône.

 A l’époque gallo-romaine, Montélimar se nomme Acunum. La bourgade n’a jamais été élevée au rang de Cité romaine, contrairement à Valence, Die ou Saint Paul Trois Châteaux. Le nom d’Acunum a subsisté de nos jours dans le nom de rues comme l’avenue de l’Aygu, Aiguno au XIIe siècle.

Gite d’étape des Itinéraires du Bas Empire romain, Acunum était établi de part et d’autre du Roubion, le long de la voie Agrippa reliant Lyon à la Méditerranée.

Au XIIe siècle, les textes nous font connaitre deux noyaux urbains distincts : « In Aiguno », sur la rive gauche du Roubion, autour du prieuré « Notre Dame » et « Montilium », groupé au pied de l’actuel château. Les constructions qui ne bénificiaient pas de la protection des fortifications subirent au cours des siècles les assauts des hommes et du Roubion, peu à peu déplacé vers le sud. A l’inverse, la puissante famille des Adhémar fera se développer le Monteil (petit mont), qui prendra son nom, Montilium Adhemari ou Aemarii, à partir du XIIe siècle pour le différencier de ses homonymes régionaux.

Selon la tradition, le premier château y aurait été construit avec l’aval du comte de Toulouse, Duc de Narbonne, qui aurait laissé son nom à la tour dite de Narbonne…Elle aurait constitué, avec des bâtiments aujourd’hui disparus, le « château vieux ». Ce dernier formait alors, avec le château plus récent, visible actuellement, un seul et même domaine appartenant à la famille des Adhémar de Monteil.

Les premiers Adhémar sont mentionnés dès 985. Ils devaient donc faire partie de l’entourage du comte de Toulouse. A la fin du XIe siècle, cette puissante famille participe à la première croisade et à la même période, son acronyme est associé au lieu-dit. D’Adhémar de Monteil découlera le nom de la ville Montélimar.

Au Xe siècle, donc, ces premiers Adhémar s’installent probablement sur la partie sommitale du petit mont, et édifient sur une motte de terre un donjon probablement d’abord en bois puis en pierre.  On trouve également une chapelle romane du XIe siècle, la chapelle Saint Pierre ou Sainte Guitte. Le château, visible de tous, permettait de contrôler les voies de communication majeures que sont le Rhône et l’axe Lyon-Arles. Sa position, aux marges des royaumes de Bourgogne et de Provence, à la croisée des chemins de puissants évêchés, se trouvait éloignée du centre politique de l’Empire Germanique (Rhénanie, Alsace) et favorisait l’autonomie et très tôt les Adhémar montrèrent une  volonté d’indépendance, indépendance qui fut confirmée en 1164.

Un chroniqueur de la troisième croisade mentionne la prise de Montélimar par Richard Cœur de Lion et la destruction de ses fortifications, peut-être des palissades de bois, murs de pisé, fossés en eau et levées de terres couvertes d’épineux.

A la fin du XIIe siècle, Giraud Adhémar fait construire un palais. Il présente alors des caractéristiques exceptionnelles pour l’époque, d’une résidence de plaisance, dont la disposition nécessitait un accompagnement de caractère défensif. C’est un corps de logis au décor prestigieux qui s’élève sur deux étages au milieu d’une cour. L’avant-cour de ce logis abrite un escalier monumental surmonté d’une loggia desservant la salle basse. On y trouve aussi une salle haute qui selon l’usage médiéval permet au seigneur de manger, dormir, recevoir et exercer son pouvoir aristocratique. Cette salle est pourvue de grandes baies à coussièges contigües avec les grandes baies de la loggia. Les baies, de style roman avec des arcs bicolores et ornées de colonnettes sculptées, offraient aux seigneurs une vue imprenable sur la vallée du Rhône mais aussi, ils pouvaient être vus de tous. 

Ce palais est ainsi le symbole des leurs prétentions: on y reçoit l’empereur lui-même, Frédéric Ier « Barberousse » en 1178 et des diplômes impériaux y sont signés. En 1198, Deux frères Adhémar, Giraud et Lambert, coseigneurs de Montélimar, signent une charte de franchise promettant aux habitants une exemption d’impôt et plus de libertés afin de favoriser le commerce. L’inscription, gravée dans le marbre, nous est parvenue entière. Seuls les sceaux des seigneurs ont disparu.

Les habitants pouvaient entre autre organiser en partie la vie municipale. En 1228 ; ils étaient organisés en commune représentée par un  « agent » ou « syndic ». En 1285, une charte de leurs seigneurs leur permettait de choisir six d’entre eux qui étaient investis de certains droits. On leur donnera plus tard le titre de consuls et de conseillers. Montélimar possédait donc l’organisation consulaire des villes méridionales avec des consuls nommés souvent parmi les familles nobles de la région qui possédaient une ou des habitations dans la ville.

Au XIIIe siècle, le site des châteaux ne cesse de se fortifier au gré des vicissitudes de l’histoire. Une partie de la ville (1/4 au XIVe siècle) appartenait aux descendants de Lambert, les Adhémar de Monteil, seigneurs de la Garde (Adhémar). Le reste était sous la suzeraineté des descendants de Giraud, les Adhémar de Monteil, seigneurs de Rochemaure, remplacés à partir de 1374 par les Adhémar de Monteil, seigneurs de Grignan, aussi issus de Giraud Adhémar.

Le château est renforcé  avec l’ajout d’une tour carrée et d’une enceinte.  La tour carrée s’élève face à la tour de Narbonne, bientôt intégrée dans un rempart surmonté d’un chemin de ronde.  La tour de Narbonne, elle, fait partie du deuxième château dont elle est le seul vestige. C’est une construction massive de 12 mètres sur 14 mètres et de 24 mètres de hauteur, dont les murs ont par endroit plus de 2 mètres d’épaisseur. Au contraire du château des Adhémar, cette tour, un donjon, était ingénieusement disposée comme un réduit défensif permettant de se retrancher d’un niveau à l’autre.  Sa hauteur actuelle provient sans doute d’une surélévation à la fin du XIIIe début du XIVe siècle.  

Ce château fut édifié après le partage de la seigneurie entre les deux frères, qui ne sont pas vassaux des mêmes suzerains. Lambert, branche des Adhémar de la Garde, avait pour suzerain le comte de Valentinois, quand Giraud (branche de Rochemaure) prêtait allégeance à l’évêque de Valence (et de Die). Or l’évêque et le comte étaient souvent en guerre et les vassaux devaient prendre parti pour leur suzerain…

De ces rivalités dans les conflits qui secouent la région au début du XIIIe siècle- croisade contre les Albigeois aux dépens des comtes de Toulouse, possessionnés dans toute la région-vont naitre les fortifications.

Au XIVe siècle, on assiste à un chassé-croisé d’hommages et à une multiplication des actes, sans parler des querelles de famille à propos des testaments. Les consuls essaient vainement d’unifier la seigneurie en tentant de se placer sous la haute suzeraineté des Papes d’Avignon, tous proches, qui convoitent la ville. De 1340 à 1383, les divers droits sur le château et la ville sont rachetés par la Papauté. Le château des Adhémar devient pour un temps le château des Papes.

 La ville, au XIII-XIVe siècle, est à ce moment-là,  divisée en deux paroisses, Saint Pierre et Sainte Croix.

De nombreux autres lieux de culte étaient disséminés sur le territoire montilien. Onze sont nommés en 1183, appartenant tous à l’abbaye lyonnaise de l’Ile Barbe. Notre Dame d’Aygu, disparue aujourd’hui, était la plus importante. A ce nombre s’ajouteront au XIIIe siècle les posséssions des Templiers et des Chevaliers de l’Hopital de Saint Jean de Jerusalem. La fondation du couvent de l’ordre mendiant des Cordeliers remonte aussi à cette époque.

A la fin du XIVe siècle, les comptes consulaires font état de la vétusté des fortifications que la ville s’emploie à réparer. Cette réfection coûte cher et pose de nombreux problèmes aux consuls. Ce qui fut rénové entre le dernier quart du XIVe siècle et le premier quart du XVe siècle est encore aisément reconnaissable dans le tracé actuel de l’urbanisme montilien.

En 1385, l’espace laissé libre entre les deux châteaux est comblé par une courtine qui achève de clore la ville. La tour munie d’un pont levis est aménagée plus tardivement  en 1426 dans cette portion de mur.

C’est également au XIVe siècle (1346-1387) que l’on connait un monnayage varié portant les noms de Gaucher puis Hugues Adhémar. Ces deux personnages sont de la lignée des Adhémar de la Garde et possédaient un château dans la partie basse de la ville, près des remparts. Le droit de frapper monnaie, attribué seulement aux familles ou aux prélats les plus puissants pourrait avoir été attribué par l’empereur germanique Charles IV à Gaucher, alors officier à sa cour. Les valeurs sont variées puisque l’on trouve aussi bien des florins d’or que des monnaies d’argent de valeur moyennes, comme le sol couronnat, ou des monnaies faibles comme le denier fabriquées souvent dans un alliage d’argent et de cuivre, le billon.

La ville de Montélimar et ses châteaux passent finalement en 1447 au Dauphin de France, qui depuis 1349, était l’apanage du fils ainé du roi de France, et enfin au roi de France en 1449.

Au XVIe siècle, pendant les guerres de religion, la ville subit plusieurs sièges. Lors du siège de 1570, Les habitants, abrités derrière l’enceinte de la ville, résistèrent avec acharnement contre les Protestants. La population montilienne se battit héroïquement, aussi bien hommes que femmes. La légende s’est emparée d’un personnage féminin qui incarne le courage de celles qui luttèrent avec courage contre l’assaillant : Margot Delaye…qui inspira au XIXe siècle de nombreux peintres et poètes.

Montélimar passa tout de même aux Protestants jusqu’en 1622. A partir de 1588, le duc de Lesdiguières, chef des protestants du Dauphiné, ordonne la construction d’une citadelle. Celle-ci, pourvue de quatre bastions modifie considérablement la topographie du site. L’ensemble castral médiéval est alors incorporé au système défensif et transformé en une citadelle au goût du jour.

L’Eglise réformée occupa différents lieux de culte à partir de 1560. On occupa au début des lieux préexistants puis on en construisit de nouveaux. Parmi ceux-ci, le plus important fut commencé en 1599 sur l’emplacement de l’église ruinée des Templiers, Notre Dame du Temple. On le démolit en 1684, avant la Révocation de l’Edit de Nantes. La place du Temple l’a remplacé. Il faudra attendre 1802 pour que le Temple Réformé soit installé dans une ancienne église des religieuses Ursulines.

 L’état-major royal s’y établit dans le château de 1622 à 1788.

Le château est transformé en prison à la Révolution dès 1791. Il y reçoit les prévenus et les courtes peines. Au rez-de -chaussée du logis, des graffitis des anciennes cellules témoignent des fonctions carcérales qui ont perduré jusqu’en 1926.

Les remparts médiévaux et les portes furent démolis vers 1837-1840 afin de créer de grands boulevards et faciliter les entrées dans la ville. Le plan cadastral napoléonien de 1811 en mentionne les principaux éléments détruits. Les noms des principales portes de la ville étaient la porte de l’Aygu, de Saint Gaucher, de Saint Martin, du Fust, de la Porte Neuve. Il existait au moins cinq autres portes : la porte de la Vilette, au débouché de la rue R. Daujat, celle de Vinouse au bout de la rue des Quatre Alliances. La porte de Buriane devait se trouver vers l’angle que faisait le rempart à l’est de la porte du Fust, avant d’escalader la colline en direction du château. Quant à la porte de Tournelle, elle devait se situer « l’Est, en dessous de Narbonne ». Seule la porte Saint Martin, reconstruite en 1763,  a survécu aux démolitions.

Le classement au titre de Monuments historiques date de 1889 pour le château des Adémar et de 1939 pour la tour de Narbonne et la courtine urbaine. Après son acquisition par le département de la Drôme, le site a fait l’objet de nombreuses campagnes de restauration menées par les Architectes en Chef des Monuments Historiques avec des entreprises spécialisées qui ont permis, au-delà des transformations, des adjonctions et des aberrations de toutes natures, de redécouvrir ce qu’avait été la splendeur et la fonction première du château des Adhémar, un logis prestigieux et une forteresse de cette puissante famille de Montélimar, seigneurs également de Rochemaure, de la Garde Adhémar et de Grignan, pour ne parler que des principaux lieux où ils se sont illustrés. 

Le site a été ouvert au public en 1983 et sert entre autre d’écrin à des spectacles, rencontres, concerts et expositions d’Art.


Sources:

- Montelimar, le château des Adhémar, plaquette historique de 1983 (Christian Trezin, Francesco Flavigny, Michèle Bois et Florence Moquet)


Photos:

- Jimre (2016, 2019)

- H. Robert (2016)

Posté le 06-11-2016 10:31 par Jimre

Histoire de Die

Le rempart de Die

A la période pré-romaine et romaine, Luc en Diois, Lucus Augusti, est la capitale septentrionale de la citée fédérée des Voconces, conjointement avec Vaison la Romaine, Vasio Vocontiorum

Die est  alors ville ouverte durant la paix romaine mais à la différence des deux capitales qui n’ont jamais été entourées d’une enceinte, Die, Dea Augusta Vocontiorum,  s’entoure d’un rempart en devenant capitale au détriment de Luc en Diois. En effet, à la fin du IIIe siècle, une muraille entoure le centre urbain de Die, signe de sa nouvelle puissance mais aussi sous la pression des invasions germaines.

L’enceinte est construite le long des pentes de la colline dominant le confluent de la Meyrosse et de la Drôme. Epaisse de quatre mètres, encore haute de près de dix mètres en bien des endroits, elle se développait sur près de deux kms de périmètre, entourant une surface d’environ vingt-cinq hectares. Elle entourait la ville en englobant le plateau qui la surplombe.et comme dans bien d’autres cités, elle s'est recroquevillée dans un espace plus petit qu’au temps de la paix romaine durant le Haut-Empire.

Cette muraille est renforcée par une cinquantaine de  tours, dont le talon débordait peu vers l’intérieur, mais qui étaient très saillantes à l’extérieur. Ces tours adoptaient des plans variés, demi-circulaire, carré, polygonal.

Réparé au Moyen-Age et durant les guerres de religion, le rempart est réaménagé au XVIIe siècle par l’ajout de bastions, dont certains vestiges sont encore visibles.

A partir de 1820, les murailles ayant perdu leur utilité défensive, de nombreux pans de murs sont démolis pour laisser la place aux habitations.

Malgré de nombreuses transformations, dégradations, ou restaurations, les éléments antiques demeurent encore très reconnaissables. La surface des murs, le parement, présente un assemblage de petits moellons placés horizontalement, dit " petit appareil ", avec par endroit, quelques lits de briques. Là où ils ont disparu, on peut voir l’intérieur de la maçonnerie en galets noyés dans du mortier, mais aussi, ce qui est plus impressionnant, d’énormes blocs taillés récupérés sur des monuments plus anciens devenus inutiles.

Ce sont des dalles de rue (dont le tracé a été modifié par la construction de l’enceinte), des éléments d’architecture et des inscriptions provenant de monuments détruits, publics ou privés.

On entrait dans la ville par plusieurs portes monumentales dont une seule est conservée, la porte Saint Marcel, du nom d’un saint évêque de Die qui vivait au Ve siècle. La porte ouvre sur l’amont de la vallée de la Drôme, au-delà du ruisseau de la Meyrosse. Construite en "grand appareil" de grès roux, elle est flanquée de deux tours et sa voûte intérieure présente un décor sculpté provenant d’un arc monumental plus ancien.


La tour de Purgnon

Autre élément remarquable, la tour de Purgnon domine la route en amont de Die. Elle est le dernier vestige d’un château du XIIIe siècle, propriété des évêques de Die. La tour a été transformée en chapelle mariale en 1868, dans un style néo-gothique. Elle a reçu une nouvelle statue en 1848 puis a été restaurée en 1960.


Sources:

- Panneaux dans la ville

- Les châteaux de la Drôme, fortifications et palais, éditions Le Dauphiné


Photos

- Jimre (2016)



Posté le 26-06-2016 18:30 par Jimre

Serves sur Rhône

Origine du nom

C'est en 1931, que la mention "SUR RHÔNE" fût ajoutée à SERVES, pour éviter les confusions postales avec Serres (Hautes-Alpes, Aude, Meurthe-et-Moselle) et Servas (Ain, Gard).

En 121 avant Jésus-Christ, " CASTRUM CERVIA " a servi de camp retranché pour une partie des 20000 Romains qui remportèrent la bataille contre les 100 000 Allobroges (Gaulois de Dauphiné- Savoie) et Arvernes (Gaulois d'Auvergne). Au début de notre ère, les Romains avaient construit une digue sur le fleuve pour protéger la plaine de ses crues, mais aussi le port de marchandises qui servait entre autre au transport des pierres de granit.

Nous passerons rapidement sur le premier millénaire, en signalant qu'en l'an 500 la Chapelle St-Pierre fut construite sur les ruines d'une tour romaine. Elle fut par la suite détruite et reconstruite au 11ème siècle sur l'emplacement actuel, près du Château Delphinal.

En 1070, nous trouvons dans les écrits " CERVIAM " CER signifie montagne et VIAM route.

CERVIAM peut être interprété comme route serrée contre la montagne. SERVES disposait d'un pouvoir temporel et administratif. EROME détenait le pouvoir spirituel. Quant à GERVANS il semble y avoir une antériorité car son église est citée en 908. Cette unité fondamentale des 3 Communes durant tout le Moyen Age n'est pas sans rappeler des similitudes actuelles et cela démontre qu'au Moyen Age, comme au 21ème siècle, qu'une Communauté ne peut vivre sans le concours des autres.

Autre date importante au cours du 2ème millénaire 1327: création d'un hôtel des monnaies. A Serves, des billons, des florins, des deniers, des sols ont été frappés avec du bronze, de l'argent et du cuivre. Signalons aussi l'existence d'un péage à Serves, créé par les Dauphins, institué en 1348 et qui fonctionnera jusqu'en 1736.

Ce péage dit "des 4 mas" dont les bénéficiaires étaient les Seigneurs de Claveyson, Larnage, Crozes (Bressieux) et Fontager.

Après la Révolution, en 1792 Serves perdit sa suprématie et devint une simple section de la Commune d'Erôme.

C'est au 19ème siècle que Serves connaît un essor important, avec un point culminant vers 1835. Le fleuve, la route et par la suite le chemin de fer, jouent un rôle déterminant dans ce développement. Sur le Rhône, le port fait partie des 6 principaux ports du département. De nombreux mariniers habitent Serves (plus qu'un seul aujourd'hui). Sur la route qui s'est successivement appelée route royale n° 7, route impériale n° 7, avant de devenir la célèbre Nationale 7 (chère à Charles Trénet), c'est l'époque des diligences, des rouliers, des relais de chevaux, des négoces de chevaux…

Serves retrouve son autonomie en tant que Commune en 1845.

Des potiers (fin XVIIème) ont eu l'idée de fabriquer des pipes en terre cuite, à partir des carrières de kaolin. Cette fabrication entre 1830 et 1914, a pris une ampleur considérable puisqu'il y a eu jusqu'à 500 ouvriers entre Serves et Erôme.

Dans l'histoire de Serves, on ne peut pas passer sous silence la construction du plus long tunnel creusé dans le granit, pour le PLM (Paris-Lyon-Marseille). Un chantier qui s'avéra très difficile et où bon nombre d'ouvriers furent décimés par la maladie (choléra et typhus...) et par de nombreux accidents (explosions, éboulements…).

Une autre première à Serves, la fabrication d'un "épilatoire électrique à sec"  jusqu'à la fin des années cinquante.


D'où l'on parle aussi de Serves sur Rhône et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


Sources:

- Site de la mairie de Serves sur Rhône


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- Jimre (2009, 2016)

Posté le 30-03-2015 23:20 par Jimre

Larnage

Larnage

Tecnensis, Tegnacensis ou Tegnensis ager. Le chef-lieu de cet ager était Tain,- villa Tingno, 1064 (Cart. de Romans, ch. 53), chef-lieu de canton de l'arrondissement de Valence.

Avec la commune de ce nom, il comprenait celle de Larnage, Larnatacum, 1120 (Cart. de Saint-André-le-Bas, ch. 197), partie de celle de Chantemerle, villa a Marnatis, 1030 (Cart. de Romans, ch. 25), que nous avons vu déjà attribuée à l'ager Maximiacensis; partie de celle de Mercurol, villa Arboressa, 996 (ibid., ch. 151),  et partie de la commune de Chanos-Curson, villa Chanozco, s. d.(ibid., ch. 90), également attribuée à l'ager Maximiacensis

- Château (LE), ruin. et quart. cne de Larnage.

- Castrum de Larnaje, 1336 (Inv. des Dauph., 90).

- Ancien château féodal de Larnage (voir ci-dessous).

Larnage, commune du canton de Tain. 

- De Larnaggio, 1100 ( Cart. de Romans, 154). 

- Larnatge 1192 (Cart. de Léoncel, 25). 

- Castrum de Larnaje, 1336 (Inv. des Dauphins, 90). 

- Castrum de Larnajo, 1386 (Choix de doc., 205)

Avant 1790, Larnage était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne,  Capella de Larnataco, 1201 (Cart. de Saint-André-le-Bas,142),  Larnagium, 1380 (Choix de doc., 196), appelée quelquefois paroisse d'Humilian, Parrochia de Humiliano, 1285 (Arch. de la Drôme, E 6oo), parce qu'elle dépendait du prieuré de ce nom (voir Humilian), dont le titulaire avait droit à la dîme et présentait à la cure. 

Quant à son église, qui était peut-être celle du prieuré d'Humilian, elle était sous le vocable de saint André.

Au point de vue féodal, Larnage était un arrière-fief de la baronnie de Clérieu, appartenant en 1191 aux Clérieu, qui le tenaient des Bressieu. Ceux-ci, ayant ensuite recouvré cette terre, en dotèrent en 1329 une de leurs filles, mariée chez les Claveyson, et sept ans après elle était inféodée par les Dauphins aux Poitiers-Saint-Vallier, qui furent remplacés vers 1400 par les Brunier. Ces derniers laissèrent en 1710 la seigneurie de Larnage aux Soubeyran de Montgiraud, et les Soubeyran de Montgiraud la vendirent en 1768 aux Mure, qui la possédaient encore à la Révolution.

Cette commune fait partie du canton de Tain depuis 1790.

La population de Larnage, qui se composait de 3o ménages seulement en 1688, comprenait 130 chefs de famille en 1789


 Source:

- D'où l'on parle également de Larnage et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


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- Jimre (2009;2011)


Posté le 10-11-2014 14:45 par Jimre

Mercurol sur Persee

Mercurol, cne du con de Tain. Castrum Mercuriolum, 1064 (Cart. de Romans, 57). 

- Castrum de Mercurio, 1150 (ibid., 167.)

- Mercurol, 1195 (Cart. de Léoncel, 58.)

- Castrum de Mercuriolo, 1304 (arch. de la Drôme, E 601). 

- Mercuro, 1514 (ibid., E 92).

Avant 1790, Mercurol était un communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant trois paroisses du diocèse de Vienne: Mercurol, Saint-Clément et Saint-Pierre-de-Marnas.

Laparoisse de Mercuroi, en particulier, avait son église sous le vocable de sainte Anne Ecclesia Sanctae Annae Mercurioli, 1521 (Pouillé de Vienne), Paroisse Saincte-Anne et Sainct-James de Mercurol, 1640 (arch. de la Drôme, C 8oo),et ses dîmes appartenaient au prieur de Saint-Bardoux, qui présentait à la cure.

Au point de vue féodal, Mercurol était un arrière-fief de la baronnie de Clérieu, appartenant dès le XIe siècle à une famille de son nom et dont une partie passa vers le milieu du XIIIe siècle aux Claveyson, qui acquirent ensuite toute la terre. 

Les Claveysons étant éteints en 1440 chez les Hostun, ceux-ci portèrent en 1615 Mercurol en mariage aux Lionne, qui le vendirent en 1753 aux D'Urre, ses derniers seigneurs.

Comprise en 1790 dans le canton de Clérieu, cette commune fait partie de celui de Tain depuis la réorganisation de l'an VIII.

La population de Mercurol se composait de 100 ménages en 1688.


Source:


- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- D'où l'on parle de Mercurol et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.



Posté le 10-11-2014 14:43 par Jimre

Saint Donat sur l'Herbasse

Saint-Donat,ch.-l. de con de l'arrond. de Valence. 

- Vicus Jovinziacus,1100 environ (Cart.de Grenoble, A 28). 

- Jovinciacus, 1111 (ibid., B 83).

- Apud Sanctum Donatum, 1120 (Cart. de Romans, 280 bis). 

- Saynt Donat, 1339 (Gontier Notice sur Saint-Donat, 68). 

- Le chasteau et ville de Sainct Donat, 1343 (Valbonnais, II, lt42).

- Jovinzieux, 1793.

Avant 1790, Saint-Donat était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne Ecclesia Sancti Donati, i5ai (Pouillé de Vienne), dont l'église dédiée à saint Donat était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint.Augustin Ecclesia Sancti Donati in vico Jovinziaco, 1100 (Cart. de Grenoble, A 28) 

Ecclesia Sancti Petri atque Sancti Donati de Jovinciaco, mandamentum Jovinciaci, 1111 (ibid., B 83), 

Ecclesia Beati Donati, 1120 (Gall. christ., XVI, 33), Prioratus Sancti Donali, xiv" siècle (Pouillé de Vienne), connu dès le IXe siècle. 

Ce prieuré, qui dépendait premièrement des évoques de Grenoble, puis des archevêques de Vienne, fut ensuite placé dans la dépendance du prévôt d'Oulx et enfin uni au collège de Tournon, qui a été de ce chef collateur et décimateur dans la paroisse Saint-Donat jusqu'à la Révolution.

Au point de vue féodal, Saint-Donat était une terre qui, tout d'abord possédée par les évoques de Grenoble, passa ensuite aux Dauphins. Ceux-ci, qui donnèrent en i3i8 une charte de libertés municipales aux habitants de Saint-Donat, cédèrent huit ans après cette terre aux Montluel et, l'ayant recouvrée en 1336, la donnèrent aux Genève, qui eurent pour héritiers les Saluces. 

Acquise vers la fin du siècle suivant par les Bathernay, elle fut vendue en 1602 par leurs héritiers aux D'Hostun, qui la revendirent aux Coste, et ces derniers firent comprendre Saint-Donat dans le comté de Charmes, érigé pour eux au mois de novembre 1652.

En 1790, Saint-Donat devint le chef-lieu d'un canton du district de Romans, comprenantles municipalités d'Arthemonay-et-Reculais, Bathernay, Bren, Charmes, Chavannes, Marges, Marsas et Saint-Donat, plus la paroisse de Saint-Andéol, commune de Claveyson, bien que le reste de cette commune fût du canton de Saint-Vallier.

Or la réorganisation de l'an VIII n'a fait qu'ajouter à ce canton, duquel avait été auparavant distraite la paroisse de Saint-Andéol, la commune de Montchenu.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- D'où l'on parle de Saint Donat sur l'Herbasse et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


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Jimre(2009)

Posté le 10-11-2014 14:39 par Jimre

Charmes sur l'Herbasse

Charmes, cne du con de Saint-Donat. 

- Calmen, 995 (Cart. de Romans, 11 bis).

- Castrum quod dicitur Calmis, 998 (ibid., 212). 

- Villa Calmanense, 1000 (ibid., 71). 

- Chalmen 1050 (ibid., 11 bis).

- Castrum Chalmi, 1080 (Cart. de Grenoble, B 55). 

- Chalmis, XIe siècle (Cart. de Romans, 150).

- Chayrmis, 1317 (Bull, de la soc. d'archéolog. XIII, 19a). 

- Charment, 1388 (Choix de doc., 208).

- Charmain, 1404 (Inv. de ia chambre des comptes). 

- Charmen, 1420 (arch. de la Drôme, E 2119).

Avant 1 790, Charmes était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne 

- Ecclesia de Chalmo, 1111 (Cart. de Grenoble, 166). 

- Parrochia de Chalme, 1163 (Cart. de Romans, 335).

- Capella de Chalmen, XIVe siècle (Pouillé de Vienne). 

- Ecclesia de Charmes, 1523 (ibid.) dont l'église était sous le vocable de saint Alban et dont les dîmes appartenaient au prieur de Saint-Donat, qui présentait à la cure.

La terre, qui était du fief de l'église archiépiscopale de Vienne, et que possédait au Xe siècle un chanoine Prémencus, bienfaiteur de l'église de Romans, fut inféodée en 1227 aux Hauterives et passa ensuite aux Nerpol, dont l'héritage échut aux Bathernay. Ceux-ci la vendirent en 1602 aux Hostun qui la revendirent au président Coste, lequel obtint en 1652 l'érection de Charmes en comté, avec union des terres de Bathernay, Bren, Margés, Saint-Donat et Saint-Muris. 

Des Coste, le comté de Charmes passa par héritage aux Bérenger du Gua, qui le vendirent en 1776 aux Chabrières, ses derniers seigneurs.

Le mandement de Charmes Mandamentum Castri Chalmi, 1080 (Cart. de Grenoble, B 55) avait la même étendue que la commune de ce nom.

Cette commune fait partie du canton de Saint-Donat depuis 1790.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- D'où l'on parle également de Charmes sur l'Herbasse et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


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Jimre(2009)

Posté le 10-11-2014 14:37 par Jimre

Mantaille

"On sait qu'au synode de Mantaille, tenu au mois d'août 879, le comte Boson, originaire de l'est de la France et que Charles le Chauve avait investi du gouvernement de Vienne dès l'année 870, fut élu librement et proclamé roi par les prélats et les seigneurs, qui étaient accourus en qui grand nombre à cette assemblée. 

Le souvenir du roi Boson est demeuré légendaire dans nos pays; mais ce qui prouve mieux encore que la persistance de ce souvenir, combien la cause de ce prince était vraiment la cause du peuple, c'est que tous les efforts de Charles le Gros pour anéantir ce nouveau royaume, toutes les mesures violentes qui suivirent la prise de Vienne, ne réussirent point à ébranler la fidélité de ses partisans. 

Le coeur de la nation était avec lui. Aussi, après un règne de dix ans, put-il sans secousse transmettre sa couronne à un fils encore en bas âge."


D'où l'on parle également de Mantaille et des autres mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.

- site de Mantaille

- Etude sur Ratières.

- livre de René Poupardin, Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933?)

- livre Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues, par Jules Marion.

- livre Diplôme inédit de Charles, roi de Provence. 862.

- livre Provence, terre de civilisation

- livre Les origines d'Odon de Cluny

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Jimre(2007, 2009, 2017)

Posté le 10-11-2014 14:15 par Jimre

La Motte de Galaure

Tour située vers la Motte de Galaure près du village de Mureils.

Motte-de-Galaure (La),cne-du con de Saint-Vallier.

_ Mandamentum castelli Mote, 1070 (Cart. de Romans, 235). 

- Mouta Galabri, XIVe siècle (Pouillé.,de Vienne). 

– Mota de Galauro, 1333 (Choix de doc., 39). 

- Mota Galabri 1334(ibid., 229)

Avant 1790, la Motte-de-Galaure était une communauté de l'élection et subdélégation, de Valence et du bailliage de Saint Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne 

- Ecclesia Mote Galabri, 1521 (Pouillé de Vienne), dont l'église, dédiée à sainte Agnès, était celle d'un prieuré de l'ordre de. Saint Benoît

- Cella Sancte Agnetis de Mota, 1119 (Juénin: Hist. de Tournus, 146), 

- Prioratus de Mota, XIIe siècle (ibid., 298), – et de la dépendance de l'abbaye de Tournus, dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse.

C'était en'outre une terre qui, relevant autrefois en fief de l'église de Romans, et depuis 1553 des seigneurs de Saint-Vallier,, était indivise entre les Clermont-Chatte et les Alleman en 1332. 

En 1388 les droits des Alleman passèrent aux Lymonne, puis aux Poitiers-Saint-Vallier, qui s'en dessaisirent en 1545, au profit des Buchier, tandis que les Clermont-Chatte vendirent en 1555 les leurs aux Bressieu. 

Six ans après, les Ramud et les D'Eurre étaient seigneurs de la Motte-de-Galaure, dont une partie était, encore aux mains des Clermont-Chatte en 1648,et les Fay-Gerlande qui y avaient quelques droits dès 1628, ayant ensuite acquis peu à peu toute la terre, en furent seigneurs jusqu'à la Révolution.

Cette commune fait partie du canton de SaintVailier depuis 1790.

La population de la communauté de-la Mottede-Galaure se composait de 20 à 3o ménages, en 1688.


Mureils, cne du con de Saint-Vallier. 

- Mirul, 1100 environ (Cart. de Grenoble, G 106;. 

- Castrum de Merueyl, 1283 (Valbonnais, II, 27). 

- Castrum Miroli, 1363 (ibid., 55s). 

- Castrum Murolii, 1360 (Choix de doc., 208). 

- Castrum de Mirolio in Delphinatus, 1364 (Duchesne: Hist. des Dauphins, 55). 

- Castrum de Marolio prope Clayriacum, 1404 (ibid., 61). 

- Muroil 1513 (arch. de la Drôme, E 1097). 

-  Miroil, 1670 (ibid., E 1097). 

- Saint-Jean-de-Murails 1570 (ibid., B 1576). 

- Saint-Jean-de-Murail 1770 (Aff. du Dauphiné). 

- Saint-Jean-de-Muret 1780 {ibid.).

Avant 1790, Mureils était une communauté de l'élection et subdélégalion de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne Capella de Mirulo, XIVe siècle (Pouillé de Vienne), annexe de celle de Saint Bonnet-de-Galaure et dont l'église, dédiée à saint Jean Capella Sancti Johannis in castro Miron, 1119 (Juénin Hist. de Tournus, 146), Ecclesia Beati Johannis de Murel, 1365 (Cart. Clayriaci).

Tour (LA), tour ruin. cne de Mureils. 

- La tour de Saint-Jean de Mureils (Cassini). Restes de l'ancien château de Mureils 

- Castrum de Merueyl, 1283 (Valbonnais,II, 27), 

- Castrum Mirolii, 1343 (ibid., 552), 

- Castrum Murolii, 1360 (Choix de docum., 208), Castrumde Mirolio in Delphinatus, 1364 (Duchesne Comtes de Valentinois, 55), 

- Castrum de Marolio, 1404 (ibid., 61 ). 


Sources:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- D'où l'on parle de la Motte de Galaure et des autres mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


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Jimre(2007;2014)

Posté le 10-11-2014 14:12 par Jimre

Montmiral

La Villa Soduli - les origines de Montmiral

La commune de Montmiral

Aujourd’hui,  la commune de Montmiral appartient au canton de Romans sur Isère. Situé au cœur de la Drôme des collines dans la région Rhônes-Alpes, à 394 mètres d'altitude, Montmiral abrite 589 habitants, les Montmiralois et les Montmiraloises sur une superficie très étendue de 2 669 hectares (soit 22,1 hab. /km²).

Les principales activités de Montmiral sont essentiellement basées sur l'élevage caprin et la production de la noix de Grenoble. Nous pouvons au sein de la commune admirer deux sites classés qui ont joué un rôle majeur dans son l’histoire : L'église de Saint-Christophe datant du IXe siècle avec son clocher Est, son abside et ses absidioles classées et sa tour du XIe, dernier vestige d'un vaste château fortifié, dont la croyance populaire avance l'hypothèse de l’existence d’un souterrain reliant les tours de Montmiral, Miribel, Ratière et Albon.

En novembre 1533, François 1er s’est arrêté â Montmiral et aurait chassé dans les bois de la forêt de Thivollet qui couvraient alors les collines. Il a d’ailleurs gravé sa signature dans une des bâtisses du village.


1000 ans d’histoire

Plan du château de Montmiral d'après les sources

C’est au Xe siècle, en 974 que pour la première fois apparaît Montmiral dans les textes. Un cartulaire de Saint-Barnard de Romans mentionne la Villa Soduli. Un lien étroit est alors établi après l’étude des différentes chartes datant de cette époque entre cette Villa et Montmiral ; en effet ces deux localités étaient étroitement rattachées à une même paroisse : l’église de Saint-Christophe.

Montmiral sera ainsi citée durant plus de 200ans.

A partir du début du XIIIe siècle, le village est mentionné par un autre vocable. C’est le 27 septembre 1201 que le nom bourg de Saint-Christophe apparaît et remplace celui de Villa Soduli.

L’existence d’un château quant à lui n’apparaît qu’a partir du XIe siècle, et c’est en 1050 que l’on peut lire le terme de « mandement » du château de Montmiral. Il semblerait que le château ait été occupé du XIe au XIVe siècle et que la famille Bressieux en ait été propriétaire à partir du XIe siècle, et peut être même qu’elle était à l’origine de sa construction.

Nous constatons alors que le lieu-dit de Montmiral a revêti différentes appellations au cours des siècles, et parfois même désignait une personne. Mais nous ne pouvons déterminer si ces différents noms désignaient le château et sa basse-cour ou bien le village en lui-même.

Concernant L’église Saint-Christophe, il s’agit sans doute d’un des plus anciens lieux religieux de la contrée. Au IXe siècle, peu après la période Charlemagne, Arbert et Abon prêtres et chanoines de Saint-Barnard de Romans la rattachèrent à celle de Montmiral en la retirant aux moines de Saint-Chaffre. Plus tard, ces deux moines abandonnèrent la société des chanoines de Romans pour entrer dans la congrégation des moines de Montmajour près d’Arles et ainsi lui confier la gérance de Montmiral. Le 12 novembre 1068, sous la médiation de l’archevêque Léger, les religieux de Montmajour et leur abbé Roland échangèrent non sans difficulté la terre et l’église de Saint-Christophe contre la moitié de l’église Saint-Evode de Parnans. Elle deviendra alors la résidence de chanoines réguliers dépendant de l’abbaye de Saint-Barnard.

Ensuite et jusqu’au XVIIIe siècle, Montmiral attestait l’appartenance sur ses terres de sept églises, dont celle de Saint-Michel et de Saint-Martin. Ces sept églises ne formaient alors qu’une seule paroisse. Celle de Saint-Martin fut vendue comme bien national le 27 janvier 1797, et quelque temps après Saint-Michel et Montmiral se séparèrent pour former deux communes distinctes. A cette époque on pouvait compter à Montmiral jusqu’à 1600 habitants contre moins de 600 aujourd’hui, soit le tiers seulement 150 ans après.

                                          

Sources:

- Article trouvé sur Internet de Fabrice Lamouille

- D'où l'on parle aussi de Montmiral et des autres mottes et châteaux de la Drôme des collines sur le site de Persee.

- Plan fourni par Nano.M d'après: Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


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- Jimre(2014)

Posté le 10-11-2014 14:01 par Jimre

Ratières

RATIÈRES,cne du con de Saint-Vallier.

- Castrum de Rateres, 1267 (Actes capit. de Vienne, 80).

- Castrum Rateriis, 1264 (Inv. des Dauph., 91).

- Ratarias, 1277 (ibid., 8).

- Castrum Rateriorum, 1284 (Valbonnais, 11, 27)

- Ratheriae, 1491 (De Coston: Étym. de la Drôme, 55).

Avant 1791, Ratières était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, comprenant deux paroisses du diocèse de Vienne Ratières et Saint-Avit. La paroisse de Ratières en particulier Capella de Raterua, XIVe siècle (Pouillé de Vienne),

Ecclesia de Rateris, 1521 (rôle de décimes), avait son église sous le vocable de Notre-Dame, Ecclesia Sancte Marie de Rattieres, 1179 (Gontier: Hist. de Saint-Donat, 45), la cure de N.-D. de l'Assomption de Rattieres 1661 (arch. de la Drôme, E 2211 ), et le prieur de Saint-Donat pour collateur et décimateur (voir Saint-Avit).

Quant à la terre ou seigneurie, qui était du fief de l'église archiépiscopale de Vienne et comprenait les deux paroisses de Ratières et de Saint-Avit, elle appartenait dès le commencement du XIIIe siècle aux Moirans, qui la vendirent en 1284 aux Alleman et passa ensuite aux Bressieu. Une héritière de cette dernière maison, s'alliant chez les La Porte vers 1660, leur porta la terre de Ratières, qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution.

En 1790, les deux paroisses de Ratières et de Saint-Avit formèrent une municipalité qui, par une singularité inexplicable, était du canton de Saint-Vallier pour la première de ces paroisses et du canton de Châteauneuf-de-Galaure pour l'autre; mais à la réorganisation de l'an VIII, les deux paroisses formèrent une commune du canton de Saint-Vallier, sous le nom de Ratières-et-Saint-Avit, et ce n'est que le 15 novembre 1869, que Saint Avit est devenu une commune distincte.



Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr

- Une étude également sur Ratières et les mottes et châteaux de la Drôme des collines disponible sur Persee.


Photos:

- Jimre photos de Ratières vu depuis la Motte de Galaure et ses environs (2007, 2014)

Posté le 10-11-2014 13:54 par Jimre

Pierrelatte

La Ville de Pierrelatte (et son territoire soit 4956 hectares) constitue la pointe Sud-Ouest du département de la Drôme. Bordée à l’Ouest par le Rhône et les collines ardéchoises, Pierrelatte occupe la plus grande partie de la vaste plaine alluviale formée par le fleuve dans sa partie tricastine. Au nord Donzère, à l’Est La Garde Adhémar et Saint-Paul-Trois-Châteaux, capitale du Tricastin antique, au Sud Bollène et Lapalud (département du Vaucluse) sont les communes voisines de la cité. Entourée de ces palissades montagneuses, recouvertes d'immenses forêts verdoyantes et giboyeuses, la plaine tricastine débouche au sud du Robinet de Donzère. À l'ouest, c'est une vaste étendue marécageuse, arrosée largement par le Rhône.

L’emprise globale de Pierrelatte ne remonte néanmoins qu’à la Révolution française. Jusqu’à la formation des départements en 1791, une frange importante de la rive gauche du Rhône est bourguésane (Bourg-Saint-Andéol) et fait partie, de fait, du Languedoc.

Au milieu de la plaine pierrelattine, Le Rocher de Pierrelatte, est fait d’un calcaire urgonien. Il est sans conteste à rapprocher des rochers qui forment le défilé de Donzère, plus au nord.  C’est auprès de lui, que naît Pierrelatte, nom dérivé du latin « petralapta » (pierre large).

La légende, comme Rodolphe Bringer l’évoque en 1936, veut que cette pierre ait été jetée là par le géant Gargantua.  Un géant, le Grand Gargantian, que Rabelais appela plus tard Gargantua, venait d’un pas de franchir les Cévennes, quand il sentit une gêne dans sa chaussure. S’étant assis sur la « Dent de Resse », le mont Ventoux, il ôta son soulier et y trouva un gravier (proportionnel à la taille du Géant), qu’il lança par-dessus le Rhône. Il tomba là où il se trouve aujourd’hui.

Mais comme dans toute la région, Pierrelatte voit passer les Ligures, les Celtes, qui apportent avec l'Empire romain la civilisation.

Avec le Moyen Âge s'installe le régime féodal. Le bourg primitif se développe au sud, entouré d’une ceinture de murs en forme d’hémicycle dont la base était le Rocher.

Une forteresse est construite sur le Rocher mais de celui attesté au XIIIe siècle, il ne reste rien.

La chapelle des Pénitents située au pied du Rocher et à l’intérieur du premier rempart, est en partie datée des XIIe siècles ou XIIIe siècles.

Au-delà du premier rempart du château, une deuxième muraille de protection est construite, sans doute vers le XVe siècle. Elle permet de protéger la population habitant hors des murs et de lutter contre les brigands et les pillards. L’intervalle entre les deux murs prit le nom de ville neuve par opposition à la ville vieille. Du premier rempart qui ceinturait le bourg, subsistent quelques vestiges rue de l’Archange, dont une tour décorée intérieurement d’étranges graffitis.

Avec les seigneurs, coseigneurs et plus tard consuls, la « charte d'affranchissement » permet aux habitants de désigner leurs représentants, aux pouvoirs limités toutefois : la commune est née.

Au début du XIVe siècle, les Templiers développent et rénovent l'agriculture dans la plaine.

Jusqu’en 1450, le château de Pierrelatte et les territoires avoisinants sont aux mains de plusieurs seigneurs ou coseigneurs puis le Dauphin, futur Louis XI, réunit la seigneurie de Pierrelatte au Dauphiné puis au domaine royal. On lui doit l’agrandissement du château, la construction de chapelles en son sein et probablement la construction ou la reconstruction d’un  deuxième rempart protecteur pour la cité, qui a partiellement subsisté rue des Remparts du Midi, du Nord, de l’Ouest.

François 1er devra d'abord louer Pierrelatte à de Reymond, puis la vendre au baron de la Garde. De cette époque « moderne », subsiste aussi une imposante porte cochère, rue du Château, seul vestige d’un hôtel particulier appelé communément « maison des Gouverneurs ». Cette porte daterait de 1548. Des éléments architecturaux antiquisants (chapiteaux, fronton,….), de grandes similitudes avec un portail du château d’Urfé dans la Loire, qui lui est parfaitement daté de 1549 laissent effectivement augurer une construction « Renaissance ». Dans cette demeure, dit-on, dormait le baron de la garde car il trouvait le château peu confortable. Plus tard, ce bâtiment servit d’hôtel des impôts et de cartonnage.

Les guerres de religion vont alors ensanglanter toute la plaine. L'insuffisance des ressources pour nourrir les soldats en garnison se fera sentir. En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets, et ses défenseurs massacrés.

Mais en 1599, Pierrelatte,  rachetée par les habitants est de nouveau donnée au Roi.

De grands personnages se succèdent comme seigneur de Pierrelatte, rien moins qu’Henri IV à la fin du XVIe siècle, puis Louis XIII jusqu‘en 1637. C’est sur l’ordre de ce dernier, en 1633, que le Cardinal de Richelieu fera démanteler la forteresse. Il faut de l'argent ! Toujours de l'argent ! Louis XIII imposera la communauté sous la forme de "rachat" et une fois encore les habitants de Pierrelatte interviendront et offriront la Seigneurie au Prince de Conti, neveu de Mazarin.

Les habitants et les consuls qui les représentent ne peuvent que constater l’endettement endémique de la communauté.

Les vagues de peste, les mieux connues de 1629-1631 et 1652 frappent durement. En 1652, le prêtre en omet de mentionner les décès dans son registre. Il écrit : « octobre, novembre et décembre vacquent à cause de la peste ».

Au lendemain des guerres de religion, est mentionnée dès 1617, l’existence d’une confrérie de pénitents blancs, à laquelle est dévolue la chapelle du même nom. Il s’agit de laïcs, tout comme la « Jeunesse » qui forme ce que l’on appelle « une abbaye joyeuse », qui joue, entre autres, un rôle important dans l’organisation des festivités communautaires. Cette « abbaye » perdure jusqu’en 1786.

La deuxième moitié du XVIIe siècle voit la communauté sortir un peu du marasme et son souci dans la recherche de la protection des grands du royaume ne se dément pas. En 1654, la seigneurie est dévolue à Armand de bourbon, prince de Conti, membre de la famille royale, marié à une nièce de Mazarin. Avec la seigneurie, le prince acquiert plusieurs importants domaines agricoles avec granges attenantes (la Dalgonne, le Marais, la Quarrée, la Petite Blâche) ainsi que le bois des Blâches. Il décède en 1666. Ses descendants ont le souci de travailler à l’amélioration des rendements agricoles, d’où les premiers projets de création d’un canal d’irrigation par dérivation d’une partie des eaux du Rhône.

La communauté, quant à elle, voit ses droits et libertés réaffirmés en cette seconde moitié du XVIIe siècle. En 1674, elle acquiert une maison encore visible à l’angle des rues Bringer et Conti. Cet édifice a conservé d’imposantes gargouilles zoomorphes et quelques encadrements intérieurs datant probablement du XVe siècle. Sur la façade principale, une coquille de Saint-Jacques sculptée surplombe deux corbeaux. Peut-être témoigne-t-elle d’une ancienne fonction d’accueil de pèlerins. Le reste des façades sur rues, l’escalier intérieur ont été repris aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cet édifice servit de presbytère pendant deux siècles.

Dans les années 1690, le premier canal de dérivation des eaux du Rhône entre en activité et donne une dimension nouvelle aux rapports de Pierrelatte avec l’eau. Le territoire de Pierrelatte est encadré par le Rhône à l’ouest (même si jusqu’à la Révolution, cette rive gauche du fleuve n’est pas administrativement pierrelattine), la Grande Berre au Nord, les Echaravelles à l’Est. La Ville, elle-même, est cernée par la Petite Berre à l’Ouest, le Beal des Moulins et le Burgidon à l’Est et au Sud. Le Beal pour sa part longe même les remparts sud dont il en constitua le fossé.

La fonction du canal est surtout d’actionner les moulins de La Garde Adhémar, Pierrelatte et Lapalud, et ensuite d’irriguer.

Succède, en 1783, aux Bourbon-Conti, le comte de Provence, frère du roi et futur Louis XVIII. Il est seigneur de Pierrelatte jusqu’à la Révolution.

A la Révolution, les Sociétés Populaires sont créées. Les terres sont vendues aux citoyens. La première mairie est mise en place.

En 1814, la seigneurie est redonnée au futur Louis XVIII.

En 1816, le Rocher, site du château est la propriété du dénommé Jacques Xavier Pradelle, puis de son fils en 1842. Son exploitation sous forme de carrière devient dès lors intensive, au profit essentiellement des Ponts et Chaussées et de l’entretien des routes, et le Rocher commence à progressivement disparaître.

En 1852, la voie ferrée marque le début de la prospérité.

Dans le courant des années 1920, le Rocher est racheté par la municipalité et, après la Libération, la renommée de Pierrelatte est étroitement liée à la construction du canal de Donzère–Mondragon et à l'installation du site nucléaire du Tricastin.

La sauvegarde du château ne prend vraiment corps qu’à partir de 1913. La première motivation est de perpétuer ce qui a donné son nom à la Commune.

Mais l’acquisition par la celle-ci n’est effective qu’en 1919 pour 12 000 francs.

En 1921, le Rocher est classé « site naturel de caractère artistique ». Il accueille cette même année ses premiers spectacles.

Vers 1955, un château d’eau, aujourd’hui désaffecté, vient combler une grande échancrure au nord.

 

Sources: 

- Ville de Pierrelatte

- Wikipedia

- Office du tourisme de Pierrelatte


Photos:

- Jimre (2012)

Posté le 09-12-2013 20:36 par Jimre

Grignan

Grignan, au cœur de la Drôme provençale possède un château millénaire qui a évolué au gré des époques.

Une forteresse médiévale à vocation militaire:

Mentionné dès 1035, l’édifice appartient à la famille des Adhemar de Montélimar. Il est bâti sur un plateau rocheux bordé de hautes parois verticales. Il est alors composé d’un logis seigneurial, de la chapelle Saint Romain et d’éléments défensifs : une cour fermée protégée par des tours d’angle, un châtelet d’entrée et une poterne.

La basse-cour renferme tout ce qui compose la seigneurie banale à savoir une citerne, des réserves à céréales, un tinel, salle basse réservée aux domestiques, des étables, une cuisine, un four à pains.

Un château de la Renaissance:

Le château est alors transformé en château d’agrément. A la fin du XVe siècle, Gaucher d’Adhemar double le corps de logis, fait construire la grande galerie et l’entrée principale donnant sur la cour du puits. Son fils Louis Adhemar, gouverneur de Provence et ambassadeur à Rome, réalise les travaux les plus novateurs : collégiale Saint Sauveur coiffée par les grandes terrasses, façades Rennaissance accompagnant la modernisation du bâtiment.

Le palais classique:

Au XVIIe siècle, le comte François de Grignan, gendre de la marquise de Sévigné, poursuit la transformation en réalisant de grands travaux intérieurs : vestibule d’entrée ouvrant sur la cour d’honneur. Avec le soutien de ses frères archevêques d’Arles et évêque de Carcassonne, il entame la réalisation, inachevée, d’une nouvelle façade pour l’aile des prélats.

La destruction et l’abandon:

A la Révolution, le mobilier du château est vendu, les façades et les toitures sont abattues et les matériaux dispersés, suite à l’abandon et aux pillages du château.

En 1838, le grignannais Leopold Faure acquiert l’édifice et entreprend les premiers tarvaux de sauvegarde du site. Mais le propriétaire suivant Boniface de Castellane revend des éléments architecturaux encore en place comme des gargouilles, des cheminées, des vases d’ornement…

Le château reconstitué:

Le château est racheté par Marie Fontaine, qui entreprend entre 1913 et 1931 de grands travaux, le sauvegardant ainsi de la ruine. Soucieuse de réaliser une reconstitution historique, elle restaure les volumes, l’organisation du lieu et les décors selon les époques antérieures. Notamment elle respecte malgré quelques modifications les grands principes de la composition de la façade sud.

Le château est acquis par le département de la Drôme en 1979. Il devient monument historique et un musée de France ouvert au public, offrant toute l'année une riche programmation culturelle.


Sources:

-  Plaquette présentant Grignan.


Photos:

- Jimre (2013, 2017)

- H. Robert (2016)

Posté le 03-11-2013 17:45 par Jimre

Ratières

A Ratières, au sud-est d'Albon, une haute tour octogonale, dont chaque face mesure 3,10 mètres, dominait une basse-cour enfermant un ensemble de logis. La seigneurie appartenait, à la fin du XIIIe siècle, à la famille de Moirans, dans la dépendance du chapitre de la cathédrale de Vienne. L'enceinte, grossièrement rectangulaire, était batie en moellons et chainée de bossages rustiques.

Le logis le mieux conservé, d'environ 9 mètres par 5,50 mètres, était accessible au rez-de-chaussée par une porte sous un arc en plein cintre; faiblement éclairé par deux fentes, il servait au stockage. Une seconde porte ouvrait au second niveau; au sud, la large baie coupée de tris meneaux, aujourd'hui bouchée, éclairait l'étage noble. Une motte fut aménagée en retaillant le relief pour supporter la tour. Les murs, épais à la base de 1,30 mètres, sont batis en moellons, et chainés au moyen appareil à bossage.

Contrairement aux niveaux supérieurs couverts de planchers traversés par des echelles, la salle basse était voûtée d'ogives et accessible par un oculus ouvert à la clef. Du chemin de ronde, l'accès à la tour se faisait au second niveau par une porte sous un arc brisé. Cette salle possédait une grande cheminée et deux fenêtres à bancs aménagées sous des niches en plein cintre et décorées d'arcatures extérieures. Au troisième niveau, deux autres fenêtres à bancs, dont l'une a conservé en partie son remplage trilobé, et une latrine en encorbellement, assuraient le confort. Au quatrième niveau s'ouvraient deux larges baies; la toiture était entourée d'un parapet et une petite brétèche en encorbellement protégeait la porte d'accès.

Ce plan polygonal se retrouve au XIVe siècle à Trévoux, dans l'Ain, avec un bel appareil bicolore. A Durtail, en Ardèche, il existait aussi un donjon octogonal. Il fut démonté pour en récupérer les pierres, mais il est connu par une description et une photographie de 1927. Il se composait de salles circulaires d'un diamètre de 3,30 mètres sur trois niveaux avec des murs épais d'1,80 mètres; la porte, sous un arc brisé s'ouvrait au second niveau pourvu d'une latrine en encorbellement


Source:

-"Châteaux et Forteresses du Midi"de Domminique Dieltiens, édition Histoire Loubatieres

 

Posté le 23-06-2013 21:43 par Jimre

Montbrun les Bains


Le village forteresse de Montbrun les Bains

Station thermale spécialisée dans le traitement des voies respiratoires, la rhumatologie et les cures de remise en forme, Montbrun-les-Bains possède aussi le privilège d’être classé parmi les 100 plus beaux villages de France. Ses hautes maisons, à six ou sept niveaux, soutenues par des contreforts bâtis sur le roc et par de puissantes arcades, s’étagent les unes sur les autres tel un énorme jeu d’orgues et sont dominées par les tours ruinées du château Renaissance des Dupuy-Montbrun

Si les villages perchés ne manquent pas, en Provence, rares sont ceux qui, ont gardé autant de caractère : Vue du pied du village, la silhouette de la forteresse, couronnée par les ruines du château Renaissance, reste impressionnante. Les voyageurs ne s’y trompent pas qui après l’incontournable photo prise au pied du village, s’aventurent à travers les calades pour découvrir les témoignages d’une histoire singulière.

Montbrun a attiré très tôt les hommes dans cette cuvette fertile, protégée du Mistral et arrosée de deux rivières (l’Anary et le Toulourenc).

Leur présence est attestée dès la préhistoire par la découverte d’outillage magdalénien et des traces d’habitat néolithique ; c’est à quelques kilomètres d’ici, dans une grotte surplombant les gorges de la Nesque qu’une équipe d’archéologues canadiens a exhumé une mandibule qui est à ce jour le plus ancien ossement humain découvert en Provence.

De la présence Romaine on a retrouvé de nombreux vestiges : autels, ex-votos, monnaies, statues… et surtout le tracé d’un ancien canal et d’une route creusés dans la roche entre Aulan et Montbrun, sans compter des auges à bestiaux qui, selon les spécialistes ne sont pas autre chose que des baignoires Gallo-Romaines.

L’insécurité des siècles qui ont suivi la Paix Romaine a poussé progressivement la population à trouver refuge sur le rocher qui domine la plaine. Au pied du Château, et à l’abri des murailles, les maisons et l’église se sont serrées, de plus en plus à l’étroit, solidement ancrées à la pente du rocher, du haut, parfois, de leurs six étages.

Les premiers seigneurs de Montbrun ont été les plus anciens féodaux de la région : les Mévouillon et les d’Agoult.

Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait un prieuré et trois églises, dont elle percevait les revenus. Au XIIIe siècle, elle en conserve une ainsi que le prieuré.

Au XIIIe siècle, les Dupuy, venus de Romans prennent possession des lieux et deviennent Dupuy-Montbrun.

Le nom du village apparaît la première fois dans les chartes en 1274, Montis Bruni.

D’antique noblesse, liés aux Chevaliers de Malte, Les Dupuy-Montbrun, hommes de guerre servent fidèlement le Roi de France à l’exception notable du plus célèbre d’entre eux, Charles (1530-1575), qui à l’instar de beaucoup de grands seigneurs de son temps embrassèrent le Calvinisme avec l’enthousiasme et l’intolérance propres aux nouveaux convertis.

Charles Dupuy-Montbrun va faire parler de lui jusqu’à la cour du Roi de France. L’adhésion à la cause calviniste libère ce capitaine habile et ambitieux de son devoir d’obéissance ; il s’illustre dans une guérilla de sièges et de coups de mains, aux côtés de son compagnon le Baron des Adrets, sans avoir de comptes à rendre, et surtout pas au Roi de France. Entre histoire et légendes, rapportées dans les chroniques, les anecdotes ne manquent pas : pillage de Sault et vol de la cloche, massacre des défenseurs catholiques de Mornas jetés du haut des tours, pillage des magasins du Pape à Malaucène, des bagages du Duc d’Anjou futur Henri III revenu de Pologne pour ceindre la couronne de France; le Roi n’est pas prêt d’oublier la réponse impertinente du capitaine aux protestations qu’il lui fit parvenir « …Sire quand on a le cul sur la selle et l’épée à la main, tout le monde est compagnon… » : En 1575 lorsque Dupuy-Montbrun, est enfin vaincu, blessé et prisonnier du très catholique Baron de Gordes, il sera jugé au parlement de Grenoble et décapité. Ainsi s’acheva la courte carrière du « brave Capitaine », « Saint Dominique de la Réformation » qui, dit-on, sut affronter la mort en croyant et en soldat.

 

A voir à Montbrun les Bains :

Tour de l'Horloge: Pour visiter la partie historique du Village, on passe encore par les anciennes portes : celle du Beffroi vers l’est ou la porte de la Clastre qui s’ouvre au pied de l’église. Outre la promenade dans la plus vieille rue de Montbrun, bordée de très anciennes maisons abondamment fleuries, et la visite rafraîchissante des nombreuses fontaines, trois édifices importants retiendront l’attention du visiteur : le Beffroi (ou tour de l’horloge) témoin bien conservé de l’architecture militaire du XIII° siècle. Cette ancienne tour de défense est encore pourvue de tous ses attributs guerriers : créneaux, meurtrières et mâchicoulis. Il manque juste la herse, dont la rainure est toujours visible sous l’édifice.

L’église qui se dresse au-dessus de la porte sud et dont l’habillage baroque ne doit pas faire oublier des origines bien plus anciennes. Mentionnée dès le XIVe siècle, Temple calviniste pendant l’épisode protestant du village, elle fut ensuite reprise en mains par les autorités catholiques, transformée, agrandie et enrichie dans le goût baroque et dans l’esprit du concile de Trente. Des travaux importants de restauration en 1978 ont permis de mettre à jour des fresques de la fin du Moyen-âge et de rendre leur fraîcheur aux ors du rétable baroque construit autour d’une jolie vierge de Parrocel dont le manteau couleur de temps protège, en souvenir des temps troublés, un mendiant et un soldat. 

Porte Marie à Montbrun les bains : Les ruines du château Renaissance ne sont visibles que de l’extérieur, l’ensemble du domaine étant propriété privée. Les dimensions des murs encore debout donnent une idée de la grandeur passée de l’édifice. Le château médiéval ayant été rasé par ordre du Roi en 1560, Charles Dupuy-Montbrun fit bâtir sur ces ruines (avec quels moyens ?) un Château Renaissance qui compta parmi les plus beaux de la région et dont certains plafonds auraient été peints, plus tard, par Mignard: on y pouvait loger «  cent maîtres et vingt pages et entretenir deux cent chevaux dans les écuries… » .  Ce château de rêve connut en 1789 le sort de beaucoup d’autres : abandonné de ses occupants, il fut vendu comme bien national et finalement ruiné pour la seconde fois.

Ce n’est pas l’eau, fraîche et abondante qui court dans les fontaines du vieux village, qui a fait de Montbrun une ville d’eaux, mais les sources sulfureuses connues depuis toujours pour lesquelles le Comte d’Aulan fit construire en 1860 un magnifique établissement thermal qui connut une vraie notoriété jusqu’en 1914. 

L’activité thermale fut relancée en 1980 dans un bâtiment plus modeste. Elle devrait connaître un nouvel envol grâce aux travaux considérables d’agrandissement et de modernisation de l’établissement qui s’achèveront en cette année 2006.

  

Sources :

-Texte de Pierre Richebé sur http://www.montbrunlesbainsofficedutourisme.fr/drome-provencale/montbrun-les-bains.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Montbrun-les-Bains


Photos:

- Jimre (2013)

Posté le 24-02-2013 21:41 par Jimre

Barbières-Pelafol

Barbières , Commune du Canton de Bourg-de-Péage

Histoire de la commune:

Extrait du "Dictionnaire topographique de la Drôme".

- Barberia (1046 Cartulaire de Romans 139)

- Castrum de Barbeira (1260 (De l'usage des fiefs, II, 118)

- Castrum Barberie 1442 (Choix de documents, 273) -

- Barbeyra 1459 (arch. de la Drôme, E 2140).

Le mandement de Barbières, mandamentum de Barbera, au XIIe siècle (Cartulaire de Romans, 274) ne comprenait que la partie basse de la commune de ce nom, la partie haute formant le mandement de Pellafol ou Pelafol.

Au point de vue féodal, ces deux mandements relevaient : Pelafol, de l'évêque de Valence, et Barbières des comtes de Valentinois; mais à partir du XIIIe siècle au moins, il eurent toujours les mêmes seigneurs, qui étaient en 1295 les Barnard, de qui les Sassenage héritèrent. Ceux-ci donnèrent en 1338 Barbières aux Rochefort qui eurent en 1349 pour héritiers les Beaumont, dont les biens furent acquis en 1609 par les Frère et passèrent ensuite aux Du Sozey de la Croix.

En 1689, il y avait 90 chefs de famille dans cette commune et 122 en 1789.

Avant 1790, Barbières était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence, et de la sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Valence, dont les dîmes appartenaient au prieur de Cerne.

En 1790, Barbières fît partie du canton de Rochefort-Samson, mais la réorganisation de l'an VIII, l'a fait entrer dans celui du Bourg-de-Péage.


Pellafol, chau ruin. cne de Barbières. 

- Pelafol, 1173 (Cart. de Léoncel, a3). 

- Castrum Pellafoli, 1238 (Gall. christ., XVI, 114). 

- Castrum de Pelafollo, 1369 (Choix de doc., 179).

- Castrum de Pellafollo in Viennesio (sic), 1392 (ibid., 216). 

- Pellafollum,1442 (ibid., 272). 

- Pealha follum,1459 (arch. dela Drôme, E 2140).) 

- Peylafol, 1466 (Brizard, II, 120). 

- Pealafol, 1496 (Inv. de Saint-Apollinaire, 953). 

- Pallefol, 1609 (Brizard, II, 138). 

- pallefort, 1640 (ibid., 142).

Fief des évêques de Valence, dont les droits sur ce château furent confirmés en 1238 par les empereurs germaniques, Pellafol a toujours eu les mêmes seigneurs que Barbières, bien qu'ayant un suzerain différent (voir Barbières). 

Le mandement de Pellafol Mandamentum de Pellafort, XIIIe siècle (Cart. de Romans, 274), Mandamentum Pellafolli, 1525 (arch. de la Drôme, E 396), ne comprenait que la partie haute de la commune de Barbieres.


Sources:

- Article disponible sur geneawiki.com lui-même tiré de la Bibliothèque Nationale de France

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2013, 2017, 2021)


Posté le 24-02-2013 16:30 par Jimre

Crest

La vallée de la Drôme permet de pénétrer de celle du Rhône vers le centre des Alpes. A une vingtaine de kilomètres au sud-est de Valence se dresse un formidable donjon rectangulaire, haut de 45 mètres, reconstruit au XIVe siècle sur une souche du XIIe siècle.

Il jaillit au bout d'une crête dominant d'un côté la ville et la vallée de la Drôme, de l'autre les premiers glacis annonçant le Vercors.

Le panorama s'étend à son sommet sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le donjon est assez vaste(32mx20m) pour constituer à lui seul une forteresse et une résidence.

Sa face nord orientale, aveugle, présente aux plateaux voisins un mur bouclier dépassant le sommet du donjon.

Source: "L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen-Age" par André Chatelain.

Posté le 27-01-2013 18:57 par Jimre

Aulan

Aulan est situé entre Mévouillon et Montbrun les Bains, près de la source du Toulourenc. Le village, dominé par son château est perché à 780 m d’altitude. Le château seigneurial ainsi que l’église datent du XIIe siècle. Aulan était un des points forts du dispositif stratégique des barons de Mévouillon qui contrôlaient ainsi l’accès à leur territoire, incluant une partie des Baronnies.

Non loin du château se trouve l’église du village, édifiée au XIIe siècle.

Des difficultés financières amenèrent les Mévouillon à perdre titres et biens et finalement, Raymond, l’un d’eux céda Aulan à son voisin Montbrun. Le 13 Mai 1240, Hugues du Puy-Montbrun acquiert donc Aulan pour 27 sols viennois et sous la réserve de l’hommage, il accomplit ce devoir comme l’indique un acte conservé dans les archives de la famille d’Aulan. Dans l’acte de vente la présence de tours et de tourelles ainsi que de cours et de basse-cours est attestée.

Les Du Puy-Montbrun cédèrent ensuite Aulan à Barral de Baux qui, le 22 Janvier 1254, prêta hommage devant l’évêque de Carpentras.

En 1293, Bertrand de Baux, chevalier, seigneur de Brantes, donna Aulan au Dauphin du Viennois en reconnaissance de bienfaits reçus.

Le Dauphin l’inféoda définitivement à la famille de l’Espine, le 10 Juillet 1313 en la présence de Rican de l’Espine, qui devint seigneur de l’Espine et d’Aulan, chevalier et pair du Dauphiné.

Un siècle plus tard, le 5 Novembre 1413, Louis de l’Espine, fils de Baudon de l’Espine en rendait hommage à la chambre des comptes de Grenoble.

En 1421, Guigues de l’Espine se reconnait vassal du Dauphin, en qualité d’héritier de Mouis, son neveu et achète en 1426 la part de Catherine de Chastel au Poët en Percip pour 260 florins.

Incendié en 1792, sous la révolution, abandonné puis pillé pendant la guerre, le château d’Aulan connut un terrible sort. C’est au fil des siècles que la famille Suarez d’Aulan entreprit de réaménager ce haut lieu historique qui accueille depuis 1958 de nombreux visiteurs.

Les de Suarez, originaires d’Espagne, s’établirent en France en 1530 dans la région d’Avignon.

Parmi les ancêtres de la famille Suarez nombreux sont ceux qui s’illustrèrent pendant La Reconquista. Laurent de Suarez délivra au XIIIe siècle(1236) Cordoue des mains des Maures. Ferdinand de Suarez, pendant le siège de Grenade(1492), monta le premier sur les murs de cette ville, y planta son étendard et jeta l’épouvante parmi les Maures. Il fit rendre cette importante place et mérita par cette action héroïque que la tour d’argent portée pour armes jusqu’alors, fut surmontée d’une aigle éployée et couronnée d’or.

Demeure habitée, le château seigneurial d’Aulan présente de nombreux souvenirs retraçant l’histoire de la famille.

C’est au XIXe siècle que le comte d’Aulan créa les thermes de Montbrun les Bains et développa les premiers reboisements de la région dont les terres accueillirent progressivement les fameux pins noirs d’Autriche.


Source:

- Livret sur Aulan distribué au château


Photos:

- Jimre (2013)

Posté le 04-10-2012 20:32 par Jimre

Histoire de Rochechinard


Cet article reprend, avec l'aimable autorisation du Webmaster du site chateau.rochechinard.free.fr,  leur page "Historique" écrite par Josselin Derbier, historien et archéologue. Nous vous conseillons de vous rendre sur leur site pour en apprendre davantage sur le château, la légende de Zizim , le blason  et voir d'autres photos et shémas du site.

Château de Rochechinard

Le nom de Rochechinard apparaît pour la première fois dans le cartulaire de l’abbaye de Léoncel en 1174.

Les lieux appartenaient alors à un membre de la famille des seigneurs du Royans : Guidelin descendant d’Ismidon, « prince ».

Arnaud Guélin, son petit fils, seigneur de Rochechinard et Beauregard, vend sa terre en viager au Dauphin Guigues VII en 1250.

Mauvaise affaire car en 1275 Arnaud vit toujours... Vers 1280 et jusqu’en 1318 la terre de Rochechinard est annexée au mandement de Saint-Nazaire.

En ce début de XIVème siècle le dauphin Jean II donne la seigneurie de Rochechinard à Girin Curtet, écuyer de son frère pour ses bons et loyaux services.

Ce dernier cède ses droits sur le château en 1340 à Aymar Ier Allemand de Beauvoir.

S'appuyant sur une carrière exemplaire de châtelain delphinal Aymar Allemand sut élever sa famille du rang de simple chevalier à celui de seigneur haut justicier.

C’est à elle que l’on doit la plupart des aménagements du château et la venue d’un prince ottoman.

Les Allemand de Rochechinard font partis d’une des familles dauphinoise les plus prolifiques.

En 1455 les différentes branches de la famille se réunissent pour prêter un serment d’entraide mutuelle, ils sont alors 26 seigneurs et ecclésiastiques à porter le nom d’Allemand, réunis par Siboud Allemand de Séchilienne, évêque de Grenoble.

Parmi les représentant de la branche de Rochechinard, deux frères eurent dans la seconde moitié du XVe siècle une destinée peu commune : Charles (v1435 - 1512), chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, grand prieur de Provence et Antoine (v1435 - 1493), évêque de Cahors (Lot).

Les Allemand de Rochechinard perdent leur puissance à la fin du XVe siècle, avec plusieurs successions difficiles, dont celle de Barachin mort au siège de Novare (Italie) en 1495.


La famille Allemand garde Rochechinard jusqu’en 1547, date à laquelle Gabriel Allemand, seigneur de d’Éclose et Demptézieu vend sa terre à Claude Mosnier, maître de la Monnaie à Romans.

Cette famille de roturiers, originaire de Lyon, sera annoblie par cet achat de terre noble et porteront désormais le nom de « Mosnier de Rochechinard ».

Pendant les guerres de religions la famille reste fidèle au roi et à la religion catholique en assurant le maintien d’une garnison au château de 1572 à 1590.

Cette dernière passera de 4 à 40 hommes, non sans difficultés financières.

Claude Mosnier et ses fils mènent une guerre d’escarmouches depuis leur nid d’aigle.

En 1586 l’ennemi tente de prendre le château par surprise en faisant exploser de nuit un « pétard » contre la porte d’entrée, mais l’assaut est repoussé.

Pour son zèle Roman Mosnier fut en 1588 nommé consul de Romans.

A partir du XVIIe siècle la famille Mosnier réside moins à Rochechinard.

L’histoire bégaie et la famille Mosnier va disparaître avec des problèmes de succession.

Car en 1690 Alphonse Mosnier, seigneur de Rochechinard, capitaine du régiment de Villepion meurt au siège d’Huningue ne laissant aucun héritier direct.

Puis c'est la fin du système féodal et la naissance d'une commune.

Début du XVIII, la commune compte à peine plus de 300 habitants.

Puis après le boom démographique du XIXe,la commune fait face à l'exode, elle compte aujourd'hui 118 habitants et se tourne tout naturellement en plus de ces activités rurales, vers le tourisme.

La création d'un musée, de gites et des activités culturelles et sportives permettent à la commune de Rochechinard d'aborder plus sereinement le XXI siècle.

                                                                                                                       Article de Josselin Derbier.


Photos:

- Jimre (2008, 2021)

Posté le 20-03-2012 11:13 par Jimre

Allan

Le vieux village d'Allan, au sud-est de Montélimar, est bien visible depuis l'aire d'autoroute de Montelimar. Il témoigne de façon remarquable de l'évolution urbaine d'un village fortifié perché, avec ses différentes enceintes visibles, depuis le début du XIIIe siècle jusqu'à son abandon, au milieu du XIXe siècle.

Allan fut rattaché au comté de Provence par hommage d'Adhémar de Grignan en 1257. Il en marquait la limite Nord (A noter qu'aujourd'hui, Allan représente la limite nord de suivi de la régulation des TGV depuis Marseille). 

Une première enceinte ceinturait le quartier du sommet, le Donjon: on y accédait par la porte de Montjoux, au nord, et par le portalet, au sud.

Par la suite, une phase de prospérité a entrainé l'agrandissement par construction de quartiers périphériques sur les pentes, eux mêmes protégés par de nouvelles enceintes. Le Portalet assure la communication avec le flanc sud où la porte de la Fontaine offre un passage commode vers le creux du vallon.

Ostentatoire, face à la plaine, la porte Neuve, du XVe siècle, est la dernière bâtie.

Au XVIe siècle, le seigneur agrandit son château aux dépens des quartiers haus et de l'église primitive. Un jardin occupait la pente sud, la plus exposée au soleil et donc la plus chaude. Le flanc nord, soumis aux éboulements et à la froidure, était abandonné depuis le XVe siècle.

Une nouvelle église fut édifiée au XVIe siècle à la pointe de l'enceinte haute, tandis que l'on rénovait l'enceinte fortifiée périphérique.

Le nom de quartiers, tel celui de la Chèvrerie, témoigne de l'activité rurale des habitants, à l'instar de celles pratiquées dans la ville de Montélimar, située dans un autre pays, le Dauphiné.


Source:

"Les châteaux de la Drôme, fortifications et palais", édition le Dauphiné.


Photos:

- Jimre (2013, 2016, 2017, 2019)


Vidéo:

Une vidéo sur le vieux village réalisée par Maryka46.

N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique...


Posté le 05-02-2012 10:23 par Jimre

Puygiron

Puygiron fait partie de ces châteaux plus ou moins bien réhabilités au XIXe siècle. Lorsqu'il a été rénové après son rachat par les descendants de la famille des seigneurs du lieu, ses propriétaires souhaitèrent surélever le sommet de l'escalier à vis desservant les étages. Ainsi, le clocher de l'église et la tour du château rivalisent depuis plus d'un siècle.

PUYGIRON, cne du con de Montélimar

- Podium Gironis, 1328 (Choix de doc., 23). 

- Pigeron, 1328 (Duchesne Comtes de Valentinois, 27).

- Perdicum Gironis, 1332 (Gall. christ., XVI, i2g).

- Puigeron, 1391 (Choix de doc., 278).

- Castrum Podii Gironis, 1443 (ibid.). 

- Puech Giron, 1467 (arch. mua. de Montélimar). 

- Piegiron, 1578 (De Coston: Hist. de Montélimar,II, 262). 

- Pegiron, 1674 (arch. de la Drôme, E 6o85). 

- Puygeyron, 1692 (ibid.).

Avant 1790, Puygiron était une communauté de l'élection,subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église dédiée à saint Bonnet était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint Benoit, filiation de Cluny, Prioratus Sancti Boniti de Podio Girono, 1626 (Pouillé gén.), et de la dépendance de Saint-Marcel-de-Sauzet, qui fut uni à la cure dès le XVIIe siècle, et dont le titulaire avait les dîmes de la paroisse, la collation de la cure appartenant à l'évêque diocésain.

Au point de vue féodal, Puygiron était une terre que les comtes de Valentinois acquirent des Saint Bonnet en 1312 et qui, donnée en 1343 aux Rochefort, passa en 1349, par alliance, aux Bésignan.

Ceux-ci vendirent en 1362 cette terre aux Venterol (on parle de Venterol ici), sur qui elle fut confisquée pour être donnée en 1373 aux D'Enrote, en 1391 aux Chero, et en 1446 aux Valpergue, qui la vendirent en 1458 aux Alleman. Les Alleman furent remplacés en 1520 par les Sauvain du Cheylard, qui le furent eux-mêmes dès 1540 par les Bérenger, et ces derniers, ayant vendu en 1655 cette terre aux Vesc, la recouvrèrent peu  après, pourla conserver jusqu'en 1660, date à laquelle ils furent remplacés par les Bannes, derniers seigneurs de Puygiron.

Comprise en 1790 dans le canton de Sauzet, cette commune fait partie de celui de Montélimar depuis la réorganisation de l'an VIII.


Source:

- "Les châteaux de la Drôme, fortifications et palais", éditions le Dauphiné.

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

- Jimre (2013)

Posté le 05-02-2012 09:56 par Jimre

CREST

Disputée depuis le XIIe siècle entre l’évêque de Die et le comte de Valentinois, la ville de Crest  doit sa célébrité à la tour imposante qui domine la ville. Son blason en témoigne : « D’azur(bleu) à la tour de Crest d’or, maçonnée et portillée de sable( noir), posée sur une terrasse de sinople(vert) chargée d’une lettre C gothique d’or et au chef d’argent chargé de trois E retournés de gueule rouge ».

En réalité, la tour que l’on observe aujourd’hui ne représente qu’une partie, la plus monumentale, d’un ensemble de trois châteaux qui se succédaient sur la crête du rocher qui contrôle l’accès de la Drôme, au débouché des montagnes.

Ils furent construits et démantelés entre le XIIe et le XIVe siècle au rythme des conflits médiévaux.

Le siège le plus célèbre eut lieu encore une fois durant la croisade contre les Albigeois en 1217 : le comte de Valentinois, allié du comte de Toulouse, dut capituler devant les troupes de Simon de Montfort.

La réunion en un seul château est due aux comtes de Valentinois, devenus les seuls propriétaires au milieu du XIVe siècle.

La tour « vieille »parce que la plus ancienne et la seule au XIIe siècle, et la tour Croton, reposaient directement sur le rocher. A l’est et appuyée sur le mur bouclier fut construite la tour « Neuve ».

Les comtes de Valentinois englobèrent ces trois tours dans une seule muraille et l’ensemble fut surélevé en plusieurs phases.

Le résultat en fut une formidable forteresse, la plus importante entre Rhône, Alpes et Méditerranée.

Sa principale fonction était de servir de coffre-fort aux réserves vivrières du comte. Un four banal ainsi qu’un moulin banal y furent recensés au début du XVIe siècle lorsque le comté de Valentinois et de Diois est définitivement rattaché à la couronne de France.

Seule la tour a échappé à la démolition ordonnée par Louis XIII et Richelieu ? en 1633.

Utilisée seulement comme prison par la suite, elle a enfermé les protestants pourchassés par la révocation de l’Edit de Nantes(1685) ainsi que divers prisonniers, victimes de l’arbitraire royal.

Après la Révolution, y séjournent déserteurs, bandits ou émeutiers, ces derniers particulièrement nombreux à la suite de l’insurrection de 1851 contre Napoléon III. Sur les murs, de nombreux graffitis témoignent de ce sinistre univers carcéral à l’abri de ces puissantes murailles.


Source:

"Les châteaux de la Drôme, Fortifications et palais", éditions Le Dauphiné.


Photos:

- Jimre (2013, 2017, 2020)

- Photos du château, création artisanale en tuile canal réalisée par DBourry (2020)



Posté le 29-01-2012 12:36 par Jimre

Description de Clansayes


Clansayes fait partie de ces tours isolées que l’on trouve dans la Drôme. Leur plan est en général  carré ou rectangulaire, exceptionnellement circulaire ou polygonal.

On les trouve sur des points hauts et escarpés qui permettaient de les voir de loin et qui favorisaient la surveillance des alentours.

Comme dans toutes les tours, on trouve différents étages ou salles, séparés par des voutes ou des planchers.

Les parties les plus hautes sont rarement conservées mais en général, elles étaient couronnées d’un chemin de ronde muni  de parapets crénelés permettant l’observation et la défense.

Le chemin de ronde octogonal de la tour de Clansayes est unique dans la Drôme : placé aux deux tiers de sa hauteur, il est soutenu par huit arcs parfaitement appareillés qui reposent alternativement sur les angles de la tour et sur quatre contreforts médians.

Une autre des particularités de la tour de Clansayes réside dans la présence d’archères triple ouvertes dans la salle basse qui sont à peine visibles de l’extérieur contrairement au chemin de ronde très ostentatoire.

La statue de la Vierge, visible au sommet de la tour, a été rajoutée au XIXe siècle.


Source:

"Les châteaux de la Drôme, Fortifications et palais", éditions Le Dauphiné.


Photos:

- Jimre (2013, 2018)


Posté le 29-01-2012 11:54 par Jimre

Audefrey

Audefred, chau ruiné et quart. cne de Teyssières.

- Castrum de Audefredo, 1276 (Inv. des Dauphins, 490).

- Castrum de Audojfredo, 1324 (Duchesne, comtes de Valentinois, preuves, 82). 

- Castrum Oudefredi 1334 (Choix de doc., 8a).

- Caslrum Audefrœ, 1333 (Gall. christ., XVI, i3o).

- Castrum de Oudefredo 1361 (Choix de doc., 157).

- Dom. Audifredi, 1376 (Cart. de Monlélimar, 68). 

- De Aldefredo, 1388 (ihid., 78). 

- Audeffre, 1391 (Choix de doc, 213). 

- Odfre 1540 (arch. de la Drôme, E 2162). 

- O Deffre, 1624 (ibid. E 2167). 

- Odefrey, 1644 (visites épisc.). 

- Audiffret, XVIIIe siècle (arch. de la Drôme, fonds de l'év. de Die). 

- Audifret(Cassini). 

- Audefrey (pl. cad.). 

- Audefroid (Ét.- major).

Au XIVe et au XVe siècle, Audefred était une paroisse du diocèse de Die, dont l'église était sous le vocable de saint Paul Capella de Audefredo, XIVe siècle (Pouillé de Die) et dont les dimes appartenaient au curé du lieu, mais elle fut supprimée et alors unie à la paroisse de Teyssières.

Audefred était encore une terre de la baronnie de Montauban, possédée en 1277 par les Falques sur laquelle les comtes de Valentinois acquirent ensuite des droits de fief, ef qui appartenait en 1375 aux du Puy, remplacés dès 1526 par les des Isnards, qui étaient encore seigneur d'Audefred au siècle dernier.


Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Photos:

P. Gormand (2009)

Posté le 11-09-2011 17:06 par Jimre

Site Medieval de Rochefort en Valdaine

Plan du château de Rochefort en Valdaine d'après les sources

Le site médiéval de Rochefort fut installé dès le XIe siècle autour d'une des trois mottes aménagées tout au long d'une barre rocheuse. Cette situation permet de dominer au nord la plaine de la Valdaine et au sud les collines boisées s'étendant vers le Tricastin.

Ci-dessous, le château photographié de l'Ouest. On aperçoit au premier plan le corps de logis, juste devant le donjon. En arrière-plan, la Chapelle St Blaise.

Le site médiéval de Rochefort, classé "Monument Historique", comprend un ensemble castral dont l'occupation a duré presque un millénaire.

Le donjon actuel, daté du XIIIe siècle offre une vue remarquable sur la plaine de la Valdaine, le Vercors, les Cévennes.

Dans l'enceinte castrale, vous pourrez découvrir le corps de logis (XVe siècle), le donjon, la galerie couverte (XVe siècle), le pigeonnier (XIVe siècle), la chapelle St Blaise (XIIIe siècle).

Au pied du château, sur le versant nord, le vieux village de Rochefort-en-Valdaine se blottit dans les pins noirs d'Autriche. Seuls subsistent de ce village, abandonné en 1907, les pans de murs de la vielle école et ceux de la chapelle Sainte-Agathe.


Sources:

Article écrit aimablement prêté pour Rhône Médiéval par Thierry de l'Association http://acroch.asso-web.com.

D'où l'on parle de Rochefort en Valdaine:

- http://mimarmus.perso.neuf.fr/

- Etude sur Ratières sur Persee


Plan du château de Rochefort en Valdaine fourni par Nano.M d'après:

- Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.


Photos : 

- Thierry de l'Association http://acroch.asso-web.com

 -Jimre (2011, 2016, 2019)

Photos ajoutées en 2016: vues du château depuis le château de Montelimar

Posté le 10-06-2011 19:28 par Jimre

Mercurol


Historique(d'après les panneaux situés autour du château)

Fort loin à la ronde, dès que l'on prononce le nom de Mercurol, celui-ci évoque dans les esprits l'un des plus célèbres crus de la vallée du Rhône. C'est le vin, en effet, qui a fait la célébrité de ce village placé au pied d'un coteau. Cependant, avant d'ouvrir le chapitre vinicole, il nous faut remonter l'histoire.

Mercurol, semble-t-il, doit son nom à un temple édifié sur son territoire et dédié à Mercure, dieu des Marchands, divinité itinérante. Ce n'est qu‘en 1064, que pour la première fois, apparait le nom de Mercurolium, qui n'évolua guère jusqu'à nos jours.

Tout au long de son existence, Mercurol voit des familles telles que la Baronnie de Clerieux, les Claveyson, les Hostun, les Lyonnes, les Eurre se transmettant les terres soit par dons soit par mariage. Pendant cette période, les quartiers de notre commune, tels que nous les connaissons, apparaissent prenant le nom des familles qui y résident : la Rivière, les Audouards, la Négociale... ou le nom de propriétés maitresses : Blanchelaine, les Chassis... ·

Avant 1790, Mercurol fut rattachée à différentes paroisses : baillage de Saint Marcellin, Clérieux, diocèse de Vienne puis canton de Tain au début du XIXe siècle. Notre commune comptait autrefois 3 paroisses : Saint Pierre (1015) chapelle dont subsistent quelques vestiges, Saint Clément (1221) chapelle détruite à ce jour et Mercurol avec I' église Saint Anne (1521).

Dernier clin d‘œil sur son patrimoine avec la Tour sur sa motte castrale entourée de ses remparts, seuls vestiges d'un ancien château féodal construit à partir du XIe siècle. Elle appartient alors à la Baronnie de Clérieux. Au fil des siècles, elle subit les aléas du temps : guerres de religions, épidémie de peste, révolution... .

Depuis 1996, le site de la Tour est devenu propriété de la commune de Mercurol. Il se situe au point culminant de la commune (300m) et offre aux visiteurs un vaste panorama sur le couloir rhodanien de Saint Vallier à Valence, dominé par les Cévennes ardéchoises aux reliefs prononcés. Au dessus des villages de Clérieux, Saint Bardoux... se développe la chaîne du Vercors prolongée par le massif de la Chartreuse qui précède les Alpes.


Photos:

- Jimre (2008, 2011)


Posté le 15-12-2008 20:33 par Jimre

Ratières

La tour de Ratières a la particularité d'avoir une forme octogonale. Elle est située comme beaucoup de châteaux sur une "motte castrale".Véritable sentinelle de la région, elle témoigne de la période d'insécurité médiévale durant laquelle tours de guet et de défense se sont multipliées. Situées sur des proéminences naturelles, ces buttes ont été surélevées par les remblais obtenus lors des creusements des fossés de séparation.

Posté le 15-10-2008 19:01 par Jimre

Albon

L'importance de la motte castrale d'Albon est toute particulière.
Elle fut le berceau de la puissante famille d'Albon. Guigues Ier fut en effet à l'origine de la constitution d'un état : le Dauphiné.

Ce château est représentatif des châteaux de la période des XI ème et XII ème siècles dans une grande partie de l'Europe occidentale.

Il consiste la plupart du temps en une motte de terre artificielle protégée par un fossé et un monticule sur lequel on trouve un rempart.

A l'intérieur du rempart, on trouve également la basse-cour avec des constructions.
Au sommet de la motte, on trouve la tour, à l'origine en bois, et plus tard remplacée par une tour de pierre.

La motte a été aménagée ici sur un plateau dominant la vallée du Rhône et visible de très loin.

Un fossé toujours visible sépare la butte du plateau. La terre obtenue lors de son creusement a servi à édifier la butte et pour former le rempart qui longe le fossé.
La tour, construite sur la motte, a une vocation de défense et d'habitation pour le seigneur.

Au XVI èmè siècle, le château est abandonné et l'habitat se concentre à l'emplacement du village actuel.

Aujourd'hui, si les fondations telles que des vestiges de l'enceinte, le fossé et la motte sont bien visibles, seule la tour a échappé au triste sort de bien des châteaux c'est à dire servir de carrière.

Des fouilles ont été menées dans la basse-cour pour permettre d'identifier et localiser les différents batiments.


Sources:

- Les Albon se sont alliés souvent avec d'autres familles prestigieuses. Voir ici et

- Panneaux disponibles sur le site

-On parle également d'Albon et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


Photos:

Jimre (2002, 2007, 2009, 2015, 2017)

Posté le 13-10-2008 19:41 par Jimre